Ligue 1 - Lyon-ASSE : Anthony Lopes s'est retrouvé

Il avait débuté sa carrière en Ligue 1 par un derby, le 28 avril 2013. Il aura véritablement débuté sa saison ce dimanche, une nouvelle fois face au voisin stéphanois. Pourtant, Anthony Lopes avait été critiqué cette semaine dans la presse, mettant en avant des performances en-deçà de ce qu'il réalisait l'an dernier. Soi-disant, il n'était plus décisif. Soi-disant, il était fébrile. Pas ce dimanche soir. Saint-Etienne pourra en témoigner. Sans lui, les Verts auraient sans doute ramené quelque chose de son déplacement au Parc OL.

A l'exception de la frappe de Pajot repoussée par Beric (14e), du raté de Dabo (35e) et du poteau de Monnet-Paquet (48e), Anthony Lopes aura repoussé toutes les offensives stéphanoises. Serein dans les airs, n'hésitant ainsi pas à venir soulager sa défense sur les centres, le gardien lyonnais est apparu en forme comme jamais cette saison. Son entente avec sa défense centrale, fébrile depuis le début de la saison (9 but encaissés en 8 matches), a été bien meilleure elle aussi, le portier portugais donnant de la voie et se montrant autoritaire.

Comment, enfin, ne pas parler des arrêts effectués par le natif de Givors ? Il l'avait dit dans Le Progrès cette semaine, "il ne faudra pas se rater". Et ses actes ont été à la hauteur de ses paroles. Certes, il n'a pas non plus eu à s'interposer sur beaucoup de tirs stéphanois. En première période, seuls Pajot (17e) et Veretout (37e) ont cadré et leurs tirs, bien que puissants, ont été directement sur Anthony Lopes qui n'a connu aucune difficulté à capter le ballon. Mais son énergie et sa détermination ont clairement donné de la confiance à des Lyonnais en difficulté par instant face aux joueurs de Christophe Galtier.

C'est d'ailleurs au cœur d'un temps fort stéphanois que le sort du match s'est peut-être joué. Poussant pour égaliser, les Verts venaient de toucher le poteau et ne relâchaient pas leur pression sur une équipe lyonnaise dépassée en début de seconde période. Sur un centre de Nordin, Sôderlund remise involontairement de la poitrine pour Pajot, dans le dos de N'Koulou. Le milieu stéphanois est seul face à Lopes, à 8 mètres des buts lyonnais. On pense au but, on ne voit pas comment il pourrait en être autrement d'autant que Pajot réussit à prendre le Portugais, sorti à toute allure, à contre-pied. Sauf que le gardien lyonnais laisse trainer la jambe gauche du bon côté et repousse la tentative du milieu des verts du bout des pieds. Un arrêt quasi miraculeux, qui mettra un terme aux velléités stéphanoises. Quarante minutes plus tard, Lyon faisait le break et s'envolait vers un précieux succès. Avec un tel Lopes, la vie est tout de suite plus facile…