Angers plonge la tête de Lille au fond du seau, Amiens surprend Nantes et sort la sienne de l'eau

Et Nantes se fit prendre à son propre piège. Habitués des gros coups grâce à une défense de fer et une efficacité clinique, les Canaris ont vu Amiens reprendre les mêmes ingrédients pour signer un succès précieux à la Beaujoire (0-1). Malgré de nombreuses occasions, une domination territoriale impressionnante et une fin de match au couteau, les Nantais n’ont jamais réussi à tromper un Gurtner excellent. Parti seul en contre après avoir éliminé Nicolas Pallois d’une feinte, Gaël Kakuta a lui fait parler son talent pour sortir les Picards de la zone rouge et leur faire gagner trois places (15e). Nantes, lui, reste derrière Montpellier, sixième avec 39 points.

Ce qu’on en retient : La classe de Kakuta.

C’est l’histoire d’un club qui tombe et qui au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien… Mais, à Lille, jusqu’ici tout va mal. Très mal même ce samedi après cette défaite à domicile dans le money-time (1-2). Dans le flou financier le plus total, le club lillois ne parvient même pas à oublier ses déconvenues économiques sur le terrain. Alors que Nicolas Pepe avait redonné de l’espoir au public lillois en égalisant en fin de match (1-1, 88e), Karl Toko Ekambi, d’une volée splendide (1-2, 89e), a crucifié les hommes de Christophe Galtier. En 2018, en huit matches, ils n’ont gagné que deux fois et se retrouvent désormais 19es… Pour Angers, qui gagne deux places pour remonter à la 17e place, c’est une énorme bouffée d’oxygène après trois défaites de rang.

Ce qu’on en retient : Qu’avec ce niveau-là, le LOSC y va tout droit.

Rennes a bien joué le coup. A domicile, et malgré une équipe remaniée - Bourigeaud et Sakho ont débuté la rencontre sur le banc - les Bretons ont complètement dominé leur sujet pour disposer de Troyes (2-0). Suspendu la semaine dernière, Khazri s'est offert un nouveau but, transformant un penalty provoqué par Ismaïla Sarr juste après la pause (1-0, 47eme). Redevenu indéboulonnable depuis la fin du mois de janvier, Sanjin Prcic a fait le break d'une frappe limpide à l'entrée de la surface (2-0, 72e). Avec cette victoire, le SRFC reste 7e mais revient à un point de Montpellier et Nantes.

Ce qu'on en retient : Rennes à un point d'une place européenne : c'est peut-être la meilleure opération de la journée.

A Guingamp, il y a eu de la tension. Une pluie de cartons. Et des buts. Au bout d'une rencontre houleuse, l'En Avant a arraché le point du nul (2-2) face à Metz. Rapidement menés après l'ouverture du score sur penalty du très en vue Mollet (0-1, 6e), les Bretons ont réagi un quart d'heure plus tard, Deaux profitant d'une passe astucieuse de Salibur (1-1, 22e). En plaçant une tête piquée dans la lucarne, Roux a redonné l'avantage aux Grenats. Mais après une longue altercation opposant les deux entraîneurs, Frédéric Hantz et Antoine Kombouaré, Deaux a claqué un doublé (2-2, 86e). Et la controverse s'est poursuivie sur le chemin des vestiaires.

Ce qu'on en retient : Metz lâche encore des points en fin de match. Et voit peut-être s'évanouir ses derniers espoirs de maintien...

Dijon a remis la marche avant. Après la gifle reçue à Monaco (4-0) et le piètre match nul concédé à Troyes (0-0), les Bourguignons ont décroché un succès précieux devant Caen (2-0). Le DFCO a d'abord profité d'un but inscrit contre son camp par Damien Da Silva (1-0, 24e) à la suite d'un centre tendu de Wesley Saïd. Rarement inquiétés par des Normands absolument inoffensifs, les Dijonnais ont fait le trou en bénéficiant d'un penalty provoqué par l'ancien Rennais et transformé par Tavares (2-0, 70e). Grâce à ce succès, les hommes d'Olivier Dall'Oglio recollent à la première partie de tableau et comptent le même nombre de points que Guingamp, dixième.

Ce qu'on en retient : Dijon voyage mal mais est toujours impérial à domicile. C'est le neuvième succès saisonnier du DFCO à Gaston-Gérard.