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Derby - ASSE - OL - 2013-2017 : L'inouïe série noire des avant-centres stéphanois

Martin Mosnier

Mis à jour 07/11/2017 à 18:51 GMT+1

LIGUE 1 – Depuis le départ de Pierre-Emerick Aubameyang, l'ASSE se cherche désespérément un attaquant de pointe. Entre blessures et erreurs de casting, retour sur une série noire qui plombe les ambitions des Verts.

Van Wolfswinkel, Beric, Soderlund et Diony sous le maillot de Saint-Etienne

Crédit: Eurosport

A l'été 2013, il a fini par s'en aller. Après 35 buts marqués en deux saisons, une progression fulgurante et une Coupe de la Ligue, Pierre-Emerick Aubameyang a quitté l'AS Saint-Etienne pour rejoindre Dortmund. Les Verts ont gagné un joli chèque de 15 millions d'euros. Ils ont perdu beaucoup plus gros. Le Gabonais, très efficace quand Christophe Galtier l'a repositionné dans l'axe, a laissé un vide que personne n'a comblé cinq ans après. La place d'avant-centre à l'AS Saint-Etienne se refile comme un fardeau. Un mistigri qui porte la poisse à tous ceux qui se le lèguent.
De Brandao à Diony, de Roux à Soderlund, de Van Wolfswinkel à Beric : les Verts ont cumulé les erreurs de casting à un poste stratégique. Depuis cinq ans, Erding est le seul avant-centre stéphanois à avoir dépassé la barre des dix buts lors d'une saison complète de L1 (11 en l'occurrence). Si Gradel a caché la misère le temps d'une saison 2014/2015 où il a marché sur l'eau, les purs attaquants de pointe des Verts ont cumulé les saisons décevantes (cf infographie en bas de l'article).
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Ricky van Wolfswinkel (ASSE)

Crédit: Panoramic

25 buts en 138 matches pour 20 millions d'euros

A eux quatre, Diony, Roux, Beric et Soderlund ont coûté près de 20 millions d'euros et n'ont inscrit que 25 buts pour les Verts en 138 matches de championnat. Soit 800 000 euros le but en L1 : c'est très cher payé. Voilà un gâchis monstrueux pour une formation aux moyens limités. Comment expliquer une telle série noire ?
  • Le mauvais profil : Roux – Diony
Roux et Diony ne sont pas des purs attaquants de pointe. Et l'actuel Messin n'a jamais été aussi bon à Saint-Etienne que lorsqu'il évoluait sur le côté droit, flanqué de Beric. A Dijon, Diony a brillé aux côtés de Tavares. Cette saison, il joue seul en pointe et ne fait pas encore le poids.
  • La blessure qui gâche tout : Beric
Il était celui qui devait tout résoudre et ses premiers pas sous le maillot des Verts étaient plutôt encourageants. Mais l'ancien buteur au sang-froid du Rapid de Vienne a vu sa carrière stéphanoise s'effondrer sur un tacle de Jordan Ferri. Beric a payé au prix fort pour goûter à la rivalité du derby et ne s'est jamais vraiment remis de sa rupture des ligaments croisés. Il incarnait un immense espoir et a fini par sortir par la chatière cet été.
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Robert Beric (ASSE) séché par Jordan Ferri (OL)

Crédit: Panoramic

  • Une question de niveau : Van Wolfswinkel et Soderlund
Pour le Néerlandais et le Norvégien, le problème est ailleurs. Ils ressemblent à deux énormes erreurs de casting. RVW a brillé par sa lenteur et ses approximations techniques. Depuis son arrivée à Saint-Etienne, Söderlund a souffert des mêmes maux. L'avant-centre des Verts a bien du mal à gagner un duel et à se situer dans un collectif qui ne le trouve pas.
La cellule de recrutement de l'ASSE a une grosse part de responsabilité. "Devant le but, ça ne s'arrange pas (…). Nous n'avons pas de réel buteur", a râlé Oscar Garcia mi-octobre. Une pierre dans le jardin de ses dirigeants. En face de lui dimanche, le technicien espagnol va constater que l'OL a réussi là où les Verts ont échoué : recruter un vrai attaquant de surface, un pur buteur pour moins de 10 millions d'euros. Et Mariano Diaz risque encore d'incarner tout ce qui manque aux Verts depuis ce fichu été 2013.
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