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Joris Gnagnon : la tête, les kilos et les jambes

ParAFP

Publié 17/02/2018 à 06:47 GMT+1

LIGUE 1 - Très solide dimanche dernier lors de la victoire de son équipe à Lyon, le défenseur central rennais Joris Gnagnon (21 ans) confirme son regain de forme aperçu ces dernières semaines et semble avoir enfin convaincu son entraîneur Sabri Lamouchi. Ce qui n'était pas gagné au départ.

Joris Gnagnon avec le Stade Rennais - 2016

Crédit: Panoramic

Rennes a retrouvé son colosse en défense ! Auteur d'une prestation XXL lors de la victoire à Lyon dimanche dernier (0-2), Joris Gnagnon a définitivement dépassé son passage à vide physique et surtout mental de l'automne.
"Je ne sais pas si c'est d'avoir pris les trois points ou de ne pas avoir pris de but qui m'a rendu le plus fier", a commenté l'entraîneur rennais Sabri Lamouchi, jeudi en conférence de presse d'avant-match contre Caen prévu samedi (20h00).
Une performance qui doit beaucoup à la charnière composée de Gnagnon, intraitable dans les duels, et de Jérémy Gélin, un joueur très à l'aise dans le placement et la relance. "J'aime la complicité entre les deux, la complémentarité, alors que ce sont deux joueurs totalement différents et très jeunes (respectivement 21 et 20 ans)", a souligné Lamouchi.
Au sein de ce duo, Gnagnon a particulièrement brillé, compilant une ligne de "stat" impressionnante : meilleur ratio de ballons gagnés/perdus du match (12/7), 100% de passes réussies et 0 faute commise. "Joris a certainement fourni à Lyon sa meilleure prestation", a reconnu le technicien français, dont l'un des premiers acte fort à son arrivée avait pourtant été de le sortir du onze titulaire.

Kilos en trop ?

Indiscutable sous Gourcuff - il avait débuté les 13 matches disputés sous ses ordres - Gnagnon avait été laissé sur le banc pour la première de Lamouchi à Strasbourg, avant de ne disputer que 65 minutes sur les 4 matches suivants. Des rumeurs d'incompréhension avec le nouveau coach mais aussi d'un certain laisser-aller diététique avaient circulé.
Avec un gabarit hors-norme qu'il porte depuis l'adolescence - 1,82m pour 89 kilos selon le site de la LFP - Gnagnon aurait dépassé les 100 kilos, malgré un séjour cet été dans le centre spécialisé de Merano (Italie).
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La joie de Joris Gnagnon après l'ouverture du score de Rennes face à Bordeaux

Crédit: Getty Images

"Je ne veux mettre au régime personne ! Joris est assez professionnel, il sait exactement ce qu'il a à faire", avait balayé à l'époque le coach breton. "Ce n'est pas facile moralement. Mais qu'est-ce que vous voulez que je fasse ? (...) Je continue à travailler de mon côté et quand ça viendra, ça viendra...", avait alors commenté le joueur.
Gnagnon a fini par retrouver sa place juste avant la trêve, disputant l'intégralité des matches depuis, à l'exception de la 20e journée car il était malade. "Le problème, (c'était) moi, rien à voir avec le coach, une méforme de ma part", avait-il assuré avant le match à Lille, mi-janvier. "Tout se passe dans la tête. Quelque chose qui ne va pas (...) Je pense que j'avais perdu pas mal de confiance".

Les affres du doute

Agressif et déterminé sur le terrain, Gnagnon est parfois envahi par le doute en dehors. Une bourde par exemple contre Metz la saison passée, qui avait offert un but aux Grenats, l'avait plongé dans un abîme de questionnement. "Là, je me suis demandé : 'Est-ce que j'ai vraiment les qualités pour jouer à ce niveau ?, Est-ce que j'ai vraiment les moyens d'aller au-dessus ?'. Plein de questions comme ça qui te troublent", avait-il raconté, à l'hebdomadaire France Football en septembre dernier.
Dans ces moments de doutes, Gnagnon a trouvé du soutien dans son entourage, mais aussi auprès de joueurs chevronnés, comme Romain Danzé, ou le gardien Abdoulaye Diallo, deux joueurs qui ont appris à gérer les périodes où l'on joue pas ou peu.
"Tout le monde a le droit de se reposer des questions", a jugé Lamouchi jeudi. Mais ce n'est pas parce qu'il a fourni une bonne prestation (dimanche) que le monde va s'arrêter, bien au contraire". Joris "est capable de bien plus et d'élever son niveau encore", a-t-il poursuivi, exigeant, avant d'ajouter immédiatement "comme le groupe, d'ailleurs".
Quand ça va mal, "soit je plonge, soit j'essaye de tout faire pour revenir. (Mais) une fois que je retrouverai ce niveau là, c'est reparti !", avait-il promis mi-janvier. Il semble bien que ce soit enfin reparti.
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