L1 - Angel Di Maria ne sera jamais un titulaire indiscutable… mais il fait comme s'il en était un

Lorsque le Paris Saint-Germain a bouclé le mercato le plus dépensier de l'histoire, il était aussi question de se séparer de certains joueurs pour équilibrer les comptes. A l'époque, déjà, Lucas Moura et Javier Pastore devaient prendre la porte. Angel Di Maria aussi. Six mois plus tard, certaines évidences le sont toujours, le premier ayant bouclé son départ, le deuxième ayant manqué - ou plutôt retardé - le sien. Le troisième ? Il n'était même plus prévu qu'il parte.

C'est l'ironie de l'histoire : quand, à la fin du mois de novembre, Unai Emery a décidé de redonner un temps de jeu convenable à l'ailier argentin, l'obligation de reposer les stars du trio parisien, dans une période de l'année où les organismes sont plus fragiles, servait de justification. Il y en avait probablement une autre. A l'approche de l'ouverture du marché des transferts, l'idée était aussi de l'exposer pour hausser son prix de vente. La méthode a fonctionné. Peut-être même un peu trop. Di Maria a fait grimper sa valeur marchande. Et, surtout, son importance sportive. Tant mieux pour le PSG.

Depuis le 2 décembre, El Fideo est l'attaquant le plus utilisé du Paris Saint-Germain. L'ancien joueur du Real Madrid a profité des absences répétées de Neymar et débutera une nouvelle fois ce samedi pour pallier la suspension de Mbappé. Auteur de huit buts et trois passes décisives sur cette période, le joueur de 29 ans s'est rendu indispensable.

"En ce moment, il est performant, sûr de lui, et ne cesse d'être compétitif", disait Emery en début de semaine. "Il fait preuve d'une grande implication. Quand l'équipe a besoin de lui, il est prêt. Quand il ne joue pas, il démontre par son langage corporel qu'il n'est pas satisfait. Mais il le fait toujours avec respect".

A la fin du mois de novembre, lors d'un match à Monaco, il avait passé l'essentiel de l'échauffement assis sur un ballon. Quelques semaines plus tôt, il n'avait pas célébré son but à Anderlecht et ses proches avaient évoqué son mal-être dans la presse. Ce qui a changé ? Le technicien espagnol a "beaucoup parlé avec lui, pour lui permettre de retrouver un peu de confiance".

Et il n'hésite plus à le titulariser. Surtout pas à quelques jours d'une double confrontation face au Real qui conditionnera la suite de la saison du PSG : "Nous savons que le onze de départ est important, mais nous avons besoin d'un banc fort. Les titres se gagnent aussi avec le banc, et pas seulement avec onze joueurs." A Lille, Di Maria ne donnera pas l'impression d'être le douzième homme. Comme depuis plusieurs semaines. Avant la rencontre, il s'échauffera. S'il inscrit un but, il le fêtera. Comme un titulaire en puissance qu'il ne sera certainement plus jamais à Paris.