Les 5 grandes dates de la carrière de Mandanda à l'OM

"Tu dois te concentrer davantage si tu veux gagner ! C'est comme sur un terrain de foot !" Gagneur dans l'âme, Steve Mandanda déteste perdre. Et notamment au baby-foot. Ses conseils, il les prodigue à son fils. A huit ans, Sacha écoute religieusement son papa. Gardien comme lui, le fiston fait la moue dès qu'il prend un but, que ce soit sur le terrain synthétique de son club à un jet de ballon d'Aix-en-Provence ou au fameux baby-foot, passion des Mandanda. La gagne se transmet dans les gènes. Pas étonnant, donc, de voir Steve inscrire son nom au palmarès des joueurs ayant le plus souvent porté la tunique de l'OM.

Dimanche, Mandanda exhibera pour la 453e fois le maillot marseillais. S'il ne cache pas en privé le peu d'attention porté aux récompenses individuelles, le gardien de l'OM éprouvera tout de même une drôle de sensation au moment de fouler la pelouse de la Meinau à Strasbourg. "Je ne suis pas ici pour battre des records, glisse-t-il souvent. Mais devenir le joueur qui a le plus porté le maillot de l'OM, ce n'est pas rien…" Mandanda s'apprête à inscrire son nom dans la grande histoire du club marseillais. Dimanche, il effacera René Scotti (1943-1958) et ses 452 rencontres avec Marseille. Cette distinction est l'occasion de faire un zoom sur un top 5, forcément subjectif, des matchs d'un gardien hors-norme.

Arrivé à l'OM à l'été 2007, le jeune Steve Mandanda (22 ans) découvre très vite la Ligue 1 avec Marseille. Il prend la place de Cédric Carrasso, victime d'une rupture du tendon d'Achille à l'entraînement après seulement quatre journées de championnat. Pour son troisième match avec l'OM, Mandanda se déplace à Paris le 2 septembre. Ce premier clasico restera dans sa mémoire. Car il effectue deux arrêts décisifs face à Zoumana Camara de la tête puis sur une frappe de Didier Digard, l'un des meilleurs amis de Mandanda dans le monde du foot.

Le 14 avril 2013, Mandanda fait le show à Lille. Non content d'écoeurer l'attaque du LOSC en réalisant six arrêts hors du commun, le portier olympien doit même sauver des frappes… de ses propres coéquipiers ! Sur un centre, le Brésilien Lucas Mendes se rate complètement. Il dévie le ballon en direction de son but. Et il faut une claquette de gardien de handball pour qu'il évite un CSC bien mal venu. Ce jour-là, Mandanda était intouchable.

Le 6 mars 2016, malmené, l'OM s'en remet à son gardien international pour ne pas sombrer. Face au TFC, Mandanda enchaîne des parades de grande classe. Trois jours après la rencontre, Thierry Laurey, le coach d'Ajaccio, redoute d'affronter le portier marseillais. "Mandanda, en ce moment, c'est Jésus !" Les miracles se succèdent les uns aux autres. Et le gardien de l'OM semble touché par la grâce…

En ce printemps 2016, Mandanda enchaîne les performances de haute volée. Six jours après sa grosse performance face à Toulouse, il réédite ses exploits en terre bretonne. Steve détonne avec un total de neuf arrêts. Sa prestation XXL fait dire à Sylvain Ripoll, l'entraîneur lorientais, que Mandanda mérite "beaucoup de superlatifs". Et d'ajouter, "Mandanda, c'est la classe mondiale". A l'issue de cette saison, certainement la meilleure de sa carrière, le gardien marseillais sera élu Olympien de l'année par les supporters.

Dernier match en date de Steve Mandanda, la victoire de l'OM à Nice (4-2) juste avant la trêve internationale a marqué le retour du portier au plus haut niveau cette saison. Neuf arrêts dans le même match, c'est un record cette saison en Ligue 1. Un penalty arrêté et des réflexes en pagaille sur sa ligne : l'international tricolore prouve qu'il n'a pas encore fini de nous étonner. A 32 ans, il continue de travailler dur pour rester compétitif. En témoignent les cinq kilos perdus récemment, montrant son envie de croquer dans le ballon comme à ses débuts à Marseille. C'était il y a dix ans. Depuis, Mandanda est devenu "Il Fenomono", une figure historique de l'OM. Et il a toujours la même envie de gagner, que ce soit sur un terrain ou au baby-foot…