Ligue 1 : Bordeaux en forme, Neymar en feu, Nice en faute : les tops et les flops de samedi

Si la défaite encaissée le mois dernier contre Caen (0-2) a fait beaucoup de mal aux Bordelais, elle a surtout précipité le changement de l'entraîneur. Depuis cet échec face aux Normands, c'est simple, Bordeaux a tout gagné avec Eric Bedouet puis Gustavo Poyet sur son banc : quatre matches et quatre victoires face à Nantes (0-1), Lyon (3-1), Strasbourg (2-0) et donc Amiens (3-2) samedi soir. Tout n'a pas été parfait face aux Picards, à l'image des deux buts encaissés en fin de match, mais l'implication collective aperçue ces dernières semaines a de quoi rassurer la direction bordelaise. Aujourd'hui septième de Ligue 1, Bordeaux peut désormais se concentrer un peu plus sereinement sa double problématique : trouver son football et remplir son stade.

Il aurait pu lever le pied à l'approche de Real-PSG. Pas du tout. Neymar a même accéléré pour signer une seconde mi-temps de grande classe à Toulouse. Décisif, même si son but pourrait finalement être donné à Issa Diop contre son camp, le Brésilien a fait de nombreuses différences et touché les montants à deux reprises. Neymar a manifestement très bien récupéré de sa fête d'anniversaire. Il est au sommet de sa forme et affiche une influence toujours plus déterminante sur le PSG. Tous les feux sont au vert pour le grand choc face au Real.

La vie sans Radamel Falcao a bien commencé pour Monaco. Privée de son Colombien pour trois semaines, l'ASM a pu compter sur des joueurs plutôt habitués au banc pour faire exploser la défense d'Angers. Stevan Jovetic, bien sûr, avec ses deux buts dont un très joli ballon piqué. Mais aussi Adama Diakhaby, de retour après une blessure et décisif sur les deux premiers buts monégasques. De bonnes nouvelles pour Leonardo Jardim, qui a aussi enregistré le retour de Thomas Lemar, passeur décisif. Histoire de donner un argument de plus à une attaque qui n'en manque pas. Même sans son Tigre.

Ce n'est pas la première fois que l'on évoque une bonne prestation de Benjamin Lecomte cette saison. Deuxième meilleure défense du championnat, actuellement cinquième au classement général, Montpellier doit beaucoup à son gardien de but. Samedi soir, le déplacement du MHSC à Metz l'a encore rappelé. Victorieux 1-0, les Héraultais auraient très bien pu perdre 4-1 face aux Messins sans un grand gardien. Au programme : deux face à face remportés devant Nolan Roux (36e) et Danijel Milicevic (78e) ainsi que deux parades compliquées réussies sur les frappes sèches de Florent Mollet (43e, 83e). Michel Der Zakarian et Montpellier peuvent lui dire un grand merci.

Nice a encore pris l'eau. Battu par Metz (2-1) et Toulouse (0-1) ces dernières semaines, l'OGCN a encaissé un troisième revers sur le terrain de Dijon samedi soir (3-2). Malgré une bonne réaction à 1-0 (ils ont mené 2-1 sept minutes plus tard), les Aiglons ont "encore" craqué en fin de match sur des erreurs de naïveté. Une faute bête de Malang Sarr sur corner a offert un penalty heureux mais réel à Dijon (2-2, 77e) tandis que le Brésilien Santos Marlon s'est complètement raté sur le but final de Changhoon Kwon (3-2, 84e). Des erreurs qui ne sont pas sans rappeler le manque de concentration collective en tout fin de match à Monaco le mois dernier (2-2), lequel avait coûté deux points aux Azuréens. Désormais huitièmes, les Niçois ont déjà encaissé 37 buts en 25 journées. C'est un de plus que sur toute la saison précédente. Vous avez dit chantier prioritaire ?

Tous les Brésiliens du PSG n'ont pas brillé à Toulouse. Si Neymar a répondu présent, Dani Alves était aux abonnés absents. L'ancien Barcelonais est réputé pour ses oublis défensifs et il y en a eu au Stadium, où il a connu des difficultés face à Max-Alain Gradel. En général, il compense par un apport offensif déterminant. Mais il est resté discret dans ce domaine. Globalement, Alves n'a rien fait de rassurant avant le choc face au Real. Peut-être avait-il choisi de s'économiser, contrairement à Neymar… C'est ce qu'il faut souhaiter pour Paris.

C'était un but tout fait. Un centre au deuxième poteau, une remise parfaite de Gaël Kakuta qui cloue Benoît Costil sur place, un ballon à pousser dans le but vide… Mais Guessouma Fofana s'est fourvoyé, le ballon venant taper son genou sur sa reprise avant de finir sa course en sortie de but. Et le pire pour l'Amiénois, c'est que Bordeaux a ouvert le score sur l'action suivante et s'est finalement imposé d'un but. Bref, il n'a pas fini de ruminer son incroyable maladresse en terre girondine.

Il y a eu du spectacle et des buts à Angers, à Dijon et à Bordeaux. Il y aurait probablement eu le même scénario à Metz si les deux gardiens n'avaient pas été en feu toute la soirée. Et puis il y a eu Caen-Guingamp. Pas de but, seulement deux tirs cadrés sur l'ensemble du match et un match qui a laissé tout le monde sur sa faim. Antoine Kombouaré n'avait aligné qu'un attaquant de pointe et Patrice Garande avait laissé Ivan Santini sur le banc pendant 75 minutes… Ceci explique peut-être cela.