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Ligue 1 - Caen - Crivelli : après le bide, les crocs

ParAFP

Mis à jour 10/03/2018 à 23:01 GMT+1

LIGUE 1 - Les Caennais compteront sur leur puissant avant-centre Enzo Crivelli pour tenir à l'OL dimanche dans le cadre de la 29e journée. Décevant avec Angers lors de la première partie de saison, le joueur prêté par le SCO revit en Normandie.

Enzo Crivelli avec le SM Caen

Crédit: Eurosport

Recrue-phare du SCO cet été, l'attaquant Enzo Crivelli n'a pas fait d'étincelles en Anjou, mais il a su rapidement rebondir à Caen cet hiver, en dynamisant une attaque jusque là atone. Habitué aux recrutements low-cost, Angers avait cassé sa tirelire comme jamais cet été en déboursant 4 millions d'euros pour attirer l'international espoir français (5 sélections, 1 but).
Au sortir d'une belle saison à 10 buts en 24 matches sous le maillot bastiais, prêté par Bordeaux, l'"apache", comme on le surnomme, avait tout du bon coup du mercato. Le bide a été retentissant, puisqu'en 15 matches de Ligue 1 disputés, il n'a marqué qu'une fois, lors de la deuxième journée, contre Amiens (2-0).
L'entraîneur Stéphane Moulin, qui attendait beaucoup de l'association entre ce joueur robuste, combatif et généreux avec le rapide Karl Toko Ekambi, avait pourtant adapté le système de jeu des noirs et blancs en adoptant un 4-4-2 avec milieu en losange censé mieux lui convenir. Il comptait encore sur lui pour la phase retour, mais le joueur, lui, à la surprise générale, a voulu partir.
"Je n'ai eu aucun souci avec Enzo. Il n'a eu de problèmes relationnels avec personne. Le 5 janvier, on avait la même envie. Le 17, ce n'était plus le cas. Il s'est passé un truc, mais quoi ?", a raconté le coach, encore sous choc, à la presse locale. Dans les dernières heures du mercato d'hiver, Crivelli a donc été "exfiltré" du SCO, direction sa Normandie natale - il est né à Rouen - et le Stade Malherbe.
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Enzo Crivelli (Caen)

Crédit: Getty Images

Demi-finale contre le PSG

Une destination elle aussi surprise, car le club normand cherchait depuis l'ouverture du marché un attaquant axial capable de prendre la profondeur, ce qui n'est pas la qualité première du nouveau-venu. Au contraire, Crivelli semblait même faire presque double-emploi avec Ivan Santini, le colosse croate.
Par ailleurs, leur association posait la question du repositionnement de Ronny Rodelin, bien plus efficace en attaquant de soutien qu'au milieu. Toujours est-il qu'avec 2 buts inscrits, une passe décisive et 1 pénalty provoqué (et réussi par Santini), on pourrait presque déjà parler d'un "effet-Crivelli".
Depuis son arrivée, Caen a engrangé deux victoires, deux nuls et une défaite en championnat et a passé deux tours en Coupe de France pour s'offrir une demi-finale à jouer en avril contre le PSG. Caen reste la plus mauvaise attaque de L1 avec 22 buts, mais les 5 dernières journées ont vu 7 réalisations malherbistes, contre 15 en 23 rencontres précédemment.
Et au classement, si la 12e place actuelle avec 35 points n'est pas beaucoup plus flatteuse que la 13e place (27 pts) à son arrivée, l'écart avec la zone rouge est passé de 3 à 7 unités, et celui avec la 5e place européenne s'est réduit de 10 à 6 unités.

Crivelli-Santini rivaux ou alliés ?

À tel point que la place de titulaire d'Ivan Santini, pourtant meilleur buteur de Caen avec 8 réalisations, semble menacée. Dimanche dernier, contre Strasbourg (2-0), il était resté sur le banc tout le match pour la première fois depuis son arrivée dans le Calvados en 2016 et ce dimanche à Lyon, il sera à nouveau simple spectateur, puisqu'il est suspendu. "L'idée de base, c'est d'associer Ivan Santini et Enzo Crivelli", avait pourtant assuré Patrice Garande, dont il se dit pourtant qu'il n'était pas très chaud pour l'arrivée de l'ex-Bordelais.
"Ce que je voulais, c'est avoir un garçon qui prenne toujours la profondeur. Quand on est bloqué de partout, il faut bien trouver des solutions dans le dos de la défense. C'est une évidence qu'entre Ivan et Enzo, dans ce domaine là, le choix est vite fait", avait également déclaré le technicien à Ouest-France. "Cela ne veut pas dire qu'on ne les reverra pas ensemble sur le terrain", a-t-il aussitôt rassuré. Mais quand ?
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