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Ligue 1 : Grégory Walter, le Racing club de Strasbourg dans la peau

ParAFP

Mis à jour 13/08/2017 à 00:20 GMT+2

LIGUE 1 - Près de 400.000 kilomètres parcourus pour soutenir son équipe, aucun match raté depuis 14 ans, rencontre dans le kop avec celle qui est devenue sa femme: Grégory Walter, 35 ans, a le Racing club de Strasbourg dans la peau et se réjouit de regoûter à la Ligue 1.

Gregory Walter a le Racing dans la peau

Crédit: Getty Images

Jean et polo blanc, yeux bleus et cheveux rasés, allure sportive: Grégory Walter, rencontré par l'AFP durant la trêve estivale, aborde la nouvelle saison avec un enthousiasme prudent. Il n'a pas oublié la traversée du désert du "porte-étendard de la région", champion de France 1979.
Relégué en Ligue 2 en 2008 puis en National en 2010, le RCSA, victime d'une liquidation judiciaire en août 2011, a en effet passé cinq saisons en amateurs avant de retrouver le professionnalisme et la L2 au printemps 2016. "Le Racing, cela fait 30 ans qu'il monte et qu'il descend", ironise-t-il.
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Les supporters du Racing à la Meinau

Crédit: Getty Images

Moins de trois mois après la remontée en L1, le 19 mai face à Bourg-Péronnas (2-1), un sentiment d'appréhension s'est installé chez les supporters alsaciens. La défaite 4-0 samedi à Lyon est venue confirmer ces craintes, et la visite du Lille de Marcelo Bielsa dimanche à la Meinau n'incite pas trop à l'optimisme. "A Lyon, on a perdu face à une équipe qui ambitionne de se qualifier pour la Ligue des champions, ce n'est pas une surprise. Et puis se prendre 4-0 à Lyon ne veut pas dire qu'on va passer une année horrible", espère-t-il. La ferveur populaire, en tout cas, est bien là puisque le cap des 14.000 abonnés a déjà été franchi.
En 14 ans, Grégory Walter, encarté chez les Ultra Boys depuis 2000, n'a raté aucun match des "Bleus", l'autre nom des joueurs du Racing, parcourant plus de 380.000 km en car, en voiture, en train et en avion. De son aventure de fan, il en a tiré un livre, "Neuf fois le tour de la Terre pour mon club".
Galères et bons moments"
Dans son recueil préfacé par le président du Racing Marc Keller, Grégory Walter raconte 15 ans de souvenirs de déplacements: des "galères et des bons moments" qui l'ont fait voyager partout en France, une vingtaine de fois en Corse, sa destination favorite, mais aussi à l'étranger (Bâle, Liège, Rome...).
A Lovetch (Bulgarie), en 16e de finale de la Coupe de l'UEFA 2005-2006, avec une vingtaine de fans alsaciens, il s'est retrouvé à manger "des graines" pour seul repas. Il se souvient aussi du jour où se rendant à Bayonne, il a raté son avion à Orly apprenant... que le match était annulé à cause des intempéries. "Je me demandais vraiment quelle vie (détestable) je m'étais choisie".
Pour Marc Keller, Grégory Walter est "un routard du Racing" et "son livre est la mémoire vivante d'un petit peuple prêt à tous les sacrifices pour sillonner la France et l'Europe afin de soutenir les joueurs alsaciens". A la Meinau, ce fan dit "chercher bien plus que 90 minutes de sport. Le foot, c'est des émotions: les moments de grand désespoir, les colères, la simple joie, les périodes d'euphorie...".

Une aventure humaine

Son meilleur souvenir remonte à ses 10 ans, un soir de barrages Strasbourg-Rennes en 1992. "Le Racing remontait en D1. Il y avait 35.000 personnes au stade et le public a envahi le terrain de façon spontanée" à la fin de la rencontre. Plus de 25 ans plus tard, ce patron d'une entreprise familiale ne se lasse pas d'ouvrir la porte du "1906", le local des fans du Racing. "Un club meurt lorsqu'il n'a plus de supporters, le Racing est immortel !", clame sur un mur une phrase qui rend hommage au "12e homme" de l'équipe.
"On a l'impression d'avoir une influence sur le match. Quand tous les paramètres sont réunis les fans peuvent avoir un grand impact. Le devenir du club dépend aussi de ses fans", estime Grégory Walter, assis sur un canapé au milieu des incontournables maillots et écharpes bleues "Allez Racing!"
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Gregory Walter

Crédit: Getty Images

Malgré sa passion pour le RCSA, il ne regarde aucun match de foot à la télévision et ne suit pas non plus l'équipe de France car le Racing "c'est bien plus que du football, c'est plus une aventure humaine", conclut ce père de deux enfants, qui a rencontré son épouse dans le kop de la Meinau.
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