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Dialogue et force de caractère : comment l'OM cultive son esprit de la gagne

Vincent Bantit

Mis à jour 21/04/2018 à 10:27 GMT+2

Et si les Marseillais avaient cultivé un vrai esprit de la gagne cette saison ? Malmenés lors de leurs deux dernières rencontres, ils ont pu renverser la vapeur pour s'imposer à chaque fois. Un atout important à l'approche du money time...

Dimitri Payet, Boubacar Kamara et Luiz Gustavo après le but du milieu de terrain de l'Olympique de Marseille face au RB Leipzig

Crédit: Getty Images

De notre correspondant à Marseille
L'OM aime la "remontada". Cette sensation de pouvoir sortir d'une situation compliquée décuple les forces des Marseillais. "C'est vrai que l'on renverse souvent le cours des matchs, analyse Rudi Garcia. Prendre un but nous permet de nous réveiller". Menés au score face à Leipzig puis Troyes la semaine dernière, les partenaires de Dimitri Payet ont pourtant réussi le tour de force de remporter ces deux rencontres.
En interne, l'entraîneur marseillais cultive cette force de réaction. "On met en place des situations de jeu à l'entraînement qui poussent les joueurs à trouver les ressources pour inverser les choses, souffle un membre de l'encadrement marseillais. Les gars savent que rien n'est jamais perdu. Et je pense que c'est un vrai signe de maturité de cette équipe. Elle n'est jamais vaincue". Ce trait de caractère de la formation de Rudi Garcia se traduit aussi par des discussions animées dans les vestiaires...
Pas d'humeur à fêter les buts marseillais à Troyes malgré la victoire de l'OM (3-2), Dimitri Payet chasse le moindre relâchement dans l'équipe. "On venait de faire un match extraordinaire en Coupe d'Europe, rappelle le capitaine de l'OM. Et on affronte ensuite un adversaire qui joue sa survie en Ligue 1. Sans manquer de respect à Troyes, on aurait dû mieux gérer ce match. On n'a pas été bons. Seuls des éclairs individuels nous ont fait gagner. Après la rencontre, on s'est tous parlé. Il fallait que l'on se dise les choses". Ces moments de dialogue sont souvent chauds. Mais ils demeurent nécessaires dans la progression du groupe. "On a eu plusieurs discussions tendues cette saison, avoue un membre du vestiaire. Mais on a toujours su tirer le meilleur de nos moments de tension. Je pense que ça peut faire la différence".

Des débuts de matchs qui font débat...

Capables de se sublimer pour l'emporter au forceps, les Marseillais ont la fâcheuse tendance de provoquer ces complications. "On prend 30% de nos buts dans le premier quart d'heure, peste l'entraîneur olympien. C'est beaucoup trop. Je l'ai rappelé aux joueurs. On a besoin de resserrer les boulons". Pas question de revivre le même scénario face à Lille, samedi. "On va jouer à nouveau face à une équipe de bas de tableau, note Payet. Et on doit s'améliorer face à ce genre de formation. Car on a des échéances très importantes qui arrivent. Ça pourrait nous coûter cher de perdre des points dans la dernière ligne droite..." Au coude à coude avec Lyon, l'OM ne peut plus se permettre le moindre faux-pas s'il veut encore lutter pour la 3e place.
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Luiz Gustavo et Lucas Ocampos après Olympique de Marseille - RB Leipzig, le 12 avril 2018

Crédit: Getty Images

Symbole de la rébellion marseillaise, Dimitri Payet n'est pas le seul à montrer les dents quand il le faut. "Plusieurs joueurs ont un sacré caractère, confie un proche de Garcia. Ils montrent une vraie ambition. Et ça peut parfois créer des étincelles. Mais c'est le quotidien d'un groupe qui vit bien". Accrocheur sur le terrain, Lucas Ocampos n'hésite pas non plus à recadrer certains coéquipiers quand il le faut. C'est aussi le cas d'Adil Rami ou Luiz Gustavo. Replacé en défense centrale depuis plusieurs matchs, le Brésilien donne encore plus de voix depuis qu'il occupe ce nouveau poste. "Les changements à cause des blessures ont poussé les joueurs à modifier leur comportement, souffle un habitué de la Commanderie. Et les échanges sont plus nombreux qu'en début de saison. Ce n'est pas étonnant de voir que l'on arrive à trouver des solutions en cours de match. C'est une nouvelle force de ce groupe".
Conscients de leur réussite actuelle mais aussi de leurs limites, les Marseillais savent qu'ils doivent encore élever leur niveau de jeu pour espérer finir la saison en beauté. "C'est fabuleux de s'offrir de tels moments", lâche Garcia, heureux de pouvoir compter sur un groupe ambitieux. L'horizon de la prochaine Coupe du monde aide aussi l'entraîneur olympien à garder son groupe sous pression. "On se doit d'être à un niveau élevé", prêche ainsi Payet qui sait qu'il joue actuellement une carte essentielle dans l'optique d'une place dans le groupe des 23 Tricolores pour la Coupe du monde en Russie...
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Dimitri Payet et François Bellugou lors de Troyes - Marseille, le 15 avril 2018

Crédit: Getty Images

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