Neutralisé par Amiens (0-0), Monaco est 3e, Lille a retrouvé le chemin de la victoire

Monaco n'est plus deuxième de la Ligue 1. Dauphin du Paris Saint-Germain depuis la 24e journée, le club de la Principauté est définitivement en train de payer plein pot son passage à vide printanier. Incapable de s'imposer à domicile face à Amiens (0-0), l'ASM a enchaîné avec une troisième rencontre sans victoire en championnat et donc laissé la 2e place à l'OL. Peu dangereux en attaque, mal équilibré, incapable de bien construire le jeu, l'équipe de Leonardo Jardim a même dû subir la colère d'une poignée de supporters au sifflet facile. Autre mauvaise nouvelle : si Marseille s'impose à Angers dimanche, l'ASM terminera la 35e journée à la 4e place. Une catastrophe qu'on ne pensait plus possible.

Ce qu'on en retient : Monaco est en train de complètement imploser. Et cela va lui coûter la Ligue des champions et des maux de tête lors du prochain mercato.

Cette fois, Lille a tenu jusqu'au bout. Les Dogues ont tremblé face à Metz (3-1), bien sûr et comme toujours. Mais ils ont obtenu leur première victoire depuis le 13 janvier. Celle-ci était vitale parce qu'elle leur permet de conserver l'espoir du maintien. Ce succès les laisse à la 19e place mais Toulouse (17e), qui se déplacera à Rennes demain, n'est qu'à deux points et Strasbourg (18e) à trois unités. Metz (20e) n'est pas condamné mais c'est tout comme. Les Lorrains sont à six points du barragiste troyen et il ne reste que neuf points à distribuer. Luiz Araujo (13e) et un excellent Pepe (45e) pensaient avoir fait le plus dur mais une réalisation de l'intenable Nolan Roux, sur un service de l'incontournable Mathieu Dossevi (49e), a fait revivre des mauvais souvenirs aux Nordistes. Bissouma les a chassés (77e).

Ce qu'on en retient : Une victoire qui ne change rien dans la hiérarchie mais, désormais, le maintien va concerner beaucoup plus d'équipes que prévu.

Il fallait voir le visage livide et les yeux rougis de Jean-Louis Garcia pour comprendre l'enjeu de cette 35e journée pour Troyes. L'ESTAC s'en est sortie face à Caen (3-1) avec éclat. Les Aubois conservent leur place de barragiste (18e) et reviennent à deux points du 17e, Toulouse. Les Normands, que l'on pensait sortis d'affaire, ne sont plus qu'à cinq points de leurs adversaires du jour. C'est pourtant Ivan Santini qui avait ouvert la marque (4e) mais un but contre son camp d'un Vercoutre peu inspiré (7e) a rapidement remis les deux équipes sur un pied d'égalité. L'inusable Nivet (26e) puis Suk (84e) ont fini par offrir trois points vitaux à Troyes.

Ce qu'on en retient : La première victoire depuis le 17 février et l'espoir qui maintient Troyes dans la course.

Deux bien mauvaises affaires. Strasbourgeois et Niçois repartiront bien amers de La Meinau. Ce nul n'arrange personne (1-1). Les Alsaciens (16es), qui avaient ouvert la marque par Saadi (21e), sont désormais sous la menace de Troyes (18e) et Lille (19e) qui ne sont qu'à trois points. La fin de saison sera beaucoup plus angoissante que prévu. Les Azuréens auraient pu espérer mieux après le penalty transformé par Balotelli (59e) et une fin de match dominée. Mais les arrêts d'Oukidja les ont condamnés à partager les points. Les hommes de Lucien Favre, 6es, laissent leur cinquième place à Saint-Etienne et pourraient même rétrograder au 7e rang si Rennes s'impose face à Toulouse dimanche.

Ce qu'on en retient : Un nul, deux perdants.

Bordeaux retrouve le goût de la victoire. Une semaine après sa défaite à domicile face au PSG (0-1), le FCGB a disposé non sans mal d'une accrocheuse équipe de Dijon (3-1) au Matmut-Atlantique. Lancé dans la rencontre grâce au but de Younousse Sankharé (26e), Bordeaux s'est ensuite endormi et a failli le payer cher en encaissant le but égalisateur à la 54e minute (but de Naïm Sliti). C'est grâce à une réaction d'orgueil qu'il est allé chercher un troisième succès en quatre rencontres.

Ce qu'on en retient : Que Bordeaux n'a pas une si mauvaise équipe que ça. Avec plus d'intensité et de concentration, il n'aurait pas vécu une telle saison en montagnes russes.