OM-Metz : Comment Hantz a remis les Grenats dans le bon sens

Pourtant, son arrivée ne semblait pas devoir changer le destin de Metz. Début décembre, après la 17e journée, les Grenats semblaient bons pour la Ligue 2 avec un total famélique de cinq points, soit 13 de moins que le premier non relégable de l'époque, Troyes. Les observateurs pouvaient alors penser que le remplacement de Philippe Hinschberger par Frédéric Hantz, au soir d'une défaite à domicile face à un concurrent direct, Dijon, lors de la 10e journée, n'avait pas porté ses fruits.

"J'ai été très surpris, à mon arrivée, de découvrir un groupe, même si ce n'était que la 11e journée, qui n'y croyait quasiment plus, se rappelle le technicien. C'est ce qui a fait qu'on a mis du temps à avoir des résultats. Mes quatre premiers matches à Metz, c'est trois défaites et un nul pour aucun but marqué. En vingt ans de carrière, je crois que mes équipes n'ont pas passé quatre matches sans inscrire un but. Le traumatisme était profond. Mais j'ai gardé mon cap en terme de travail."

Les derniers matches avant la trêve changent alors complètement la donne: les Lorrains enregistrent deux victoires consécutives, à Montpellier (3-1) et dans le derby face à Strasbourg (3-0). Et reviennet à 8 points du premier non-relégable. "Il y a des effets retard dans tout le travail que l'on fait, qu'il soit technique, tactique. A un moment donné, on a eu des matches où la réussite est arrivée. A partir de là, il y a eu un peu de confiance retrouvée, des principes de jeu qui se concrétisent et après, une dynamique qui change", estime Hantz.

Les Lorrains ont poursuivi sur leur lancée en janvier. Malgré une défaite honorable à Monaco (3-1), leur bilan est largement positif avec un nul (à Dijon, 1-1) et deux succès contre Saint-Étienne (3-0) et Nice (2-1), le tout agrémenté de deux qualifications en Coupe de France, à Dunkerque (National) et Tours (L2). "On est beaucoup mieux dans les duels, dans le bloc. On est plus proches les uns des autres et plus durs à battre. On s'accroche, on y croit et on travaille", souligne le milieu et capitaine Renaud Cohade.

La confiance est donc revenue du côté de Saint-Symphorien, à l'image de Nolan Roux, qui flambe depuis un mois avec six buts lors des sept derniers matches. Et le recrutement intelligent opéré lors du mercato offre de belles perspectives. Avec les arrivées du défenseur Julian Palmieri (libre) et des milieux Danijel Milicevic, Farid Boulaya et Georges Mandjeck, qui avait contribué au maintien la saison dernière, Hantz dispose en effet d'un effectif plus solide. "Le plus difficile, dans notre métier, c'est d'inverser des dynamiques négatives. Après, la deuxième chose la plus difficile, c'est de maintenir une dynamique positive. Et pendant très longtemps parce qu'on a beaucoup de retard", analyse Hantz.

Avec six points de retard sur le barragiste, Troyes, et sept sur le premier non-relégable, Lille, le FC Metz est sur la bonne voie. Mais le chemin est encore très long et le match au Vélodrome vendredi s'annonce ardu car, dans la course à la Ligue des champions, l'OM ne compte pas abandonner de points dans son jardin.