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Sérénité, concurrence et ambition : les nouvelles valeurs de l'OM

Vincent Bantit

Mis à jour 19/01/2018 à 17:45 GMT+1

LIGUE 1 - Pas toujours séduisant mais terriblement régulier, l'OM s'appuie sur un bloc soudé et solidaire pour continuer sa route dans le trio de tête du championnat.

Olympique de Marseille's French forward Valere Germain (C-L) is congratulated by teammates after scoring during the French L1 football match Olympique de Marseille vs Saint-Etienne on December 10, 2017 at the Velodrome stadium in Marseille, southern Franc

Crédit: Getty Images

Adil Rami ne manque jamais une occasion de chambrer un coéquipier. A l'issue du match à Rennes (0-3), le défenseur de l'OM avait décidé de titiller Florian Thauvin. Le pénalty manqué du milieu de terrain était au centre de la discussion avec le défenseur marseillais. Contre Strasbourg (2-0), Rami n'a pas non plus omis d'évoquer le raté de Valère Germain face au gardien alsacien. Ces deux pénalties non transformés en deux matchs n'ont pourtant pas eu de conséquence. Et c'est bien pour cela que l'ancien joueur de Séville se permet d'en rire avec ses coéquipiers. Ces deux loupés n'ont pas stoppé la belle série de l'OM qui peut espérer remporter une quatrième rencontre d'affilée en championnat lors de son déplacement à Caen.
"Si on est à notre niveau à Caen, il ne peut rien nous arriver." Franck Zambo Anguissa résume bien l'état d'esprit de l'OM. Les Marseillais affichent une étonnante sérénité. Et un collectif que rien ne semble devoir vraiment perturber. "Notre force collective existe depuis un moment, sinon on n'aurait pas autant de points, relève Rudi Garcia. Il y a une vraie force mentale dans cette équipe. Et ça se travaille."
En interne, certains évoquent le départ de Patrice Evra comme élément déclencheur. Une mini-crise très bien gérée, notamment par Adil Rami et Luiz Gustavo, qui a permis de remettre tout le monde dans le droit chemin. "Il y a eu des échanges très intéressants au sein du vestiaire, raconte un proche du groupe marseillais. On a senti que cet incident a rappelé tout le monde à l'essentiel."
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Luiz Gustavo (Marseille) buteur contre Troyes

Crédit: Getty Images

"Une somme de mecs bien"

Depuis le départ d'Evra, les cartes ont été redistribuées en interne. Et des personnalités ont émergé. "Quand on recrute un joueur, on regarde aussi l'homme, précise malicieusement Garcia. On veut un mec bien. Et une somme de mecs bien, ça fait un vestiaire bien..." Ces nouvelles valeurs empreintes de respect de la concurrence et d'humilité ont beaucoup servi l'entraîneur marseillais. Contre Strasbourg, le salut est venu du banc de touche. Et c'est un vrai indice de l'équilibre interne de cet effectif.
"Chaque joueur est important, martèle l'entraîneur marseillais. Mardi soir, on n'a pas gagné le match avec le onze de départ mais grâce aux joueurs qui sont entrés en cours de jeu. On a besoin de tout l'effectif." Et Anguissa d'aller encore plus loin que son coach : "A l'OM, tu ne peux pas avoir peur de la concurrence, lance-t-il. Dans un club comme Marseille, c'est ça qui te fait progresser."
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Zambo Anguissa : ''Parfois, je me relâche, j'ai l'impression que ça devient facile"

Un vestiaire mieux contrôlé, un banc décisif et des joueurs tournés vers le même objectif : les valeurs prônées par Rudi Garcia épousent petit à petit l'ensemble du contour du club olympien. "Le coach est ambitieux, le coach veut gagner, explique Garcia en parlant de lui à la 3e personne. Et le fait d'y croire jusqu'à la dernière minute, c'est un état d'esprit. Car en football, un but vaut de l'or. On peut renverser des montagnes." La gagne transpire par tous les pores de la peau du technicien marseillais. Et l'envie de Garcia contamine tous ses coreligionnaires. "On ne veut pas s'enflammer, lâche Anguissa. Mais on veut faire mieux que la saison passée. On n'a rien à envier à Monaco ou à Lyon."

Regarder Lyon-PSG sereinement...

En ouvrant la 22e journée de Ligue 1 avec son déplacement en Normandie, l'OM a l'occasion de déstabiliser ses deux adversaires pour le podium. "En jouant de nouveau avant tout le monde, on a la possibilité de mettre la pression sur tout le monde, souligne Garcia. On l'a bien fait sur les deux derniers matchs (NDLR : victoires contre Rennes et Strasbourg). Il faut continuer à faire ça. Car ça ne sert à rien de regarder les autres matchs si on n'a pas gagné le sien !"
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Rudi Garcia lors de Marseille - Salzburg en Ligue Europa le 7 décembre 2017

Crédit: Getty Images

Si les Marseillais espèrent dévorer l'entrée de cette journée de championnat, ils garderont un œil gourmand pour le dessert. Car le duel Lyon - PSG, dimanche soir, mettra aux prises les deux équipes qui précèdent les Olympiens au classement. "J'espère que mes joueurs suivent le championnat, s'amuse le coach de l'OM. Il n'y a pas besoin de leur dire qu'il y a Lyon - PSG ce week-end... Faisons le job à Caen et puis on verra ce match plus sereinement."
Pas toujours brillants, ni forcément efficaces à 100%, les Marseillais avancent avec leurs armes : un état d'esprit irréprochable doublé d'une réelle ambition. Des nouvelles valeurs qui façonnent un groupe croyant de plus en plus en ses chances de bien figurer à la fin de cette saison.
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