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Mercato PSG : Cavani et Meunier sur le départ, deux dossiers compliqués pour Paris

Jean Canesse

Mis à jour 26/04/2019 à 19:36 GMT+2

MERCATO - A un mois et demi de l'ouverture du marché des transferts en Ligue 1, le PSG a du pain sur la planche. Au-delà du recrutement, le club de la capitale va devoir gérer les deux dossiers épineux de Thomas Meunier et Edinson Cavani, qui arrivent en fin de contrat en 2020.

Thomas Meunier et Edinson Cavani lors du match entre le PSG et Liverpool en Ligue des champions.

Crédit: Getty Images

C'est un grand classique du monde du football, tout du moins du monde du business à l'intérieur du monde du football. Lorsqu'un joueur se retrouve à un an de la fin de son contrat, la question de son avenir se pose obligatoirement. Sans prolongation, sa situation devient binaire : partir dès l'été et renflouer (un peu) la trésorerie de son futur ex-club ou rester et partir gratuitement la saison suivante, parfois (souvent ?) dans un contexte compliqué.
En cette fin de saison, les exemples sont nombreux et on pense instinctivement aux cas Nabil Fekir (OL) et Christian Eriksen (Tottenham), pour lesquels aucune prolongation ne semble prévue à ce jour, et ce alors que leur contrat arrive à échéance en juin 2020. Ces exemples ont bien sûr un point commun : il est de notoriété publique que Fekir (25 ans) et Eriksen (27 ans) rêvent de changement, d'une équipe plus prestigieuse pour la suite de leur carrière. Ce n'est pas forcément ce qui anime Thomas Meunier et Edinson Cavani, également liés jusqu'en 2020 avec leur formation.
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La joie de Thomas Meunier, buteur lors de la défaite du PSG sur le terrain de Liverpool en Ligue des champions (3-2), le 18 septembre 2018.

Crédit: Getty Images

La problématique du statut

Au PSG depuis respectivement trois et six ans, le Belge et l'Uruguayen connaissent déjà l'exigence du très haut niveau au sein d'une formation ultra ambitieuse. Cela ne s'est pas matérialisé par des résultats européens probants, certes, mais les deux Parisiens ont pu expérimenter l'immense pression inhérente aux candidats (déclarés) à la Ligue des champions. Leur réelle problématique ? Un temps de jeu et des responsabilités qui se sont effilochés ces derniers mois.
Thomas Meunier, blessé deux fois en 2019, a changé de statut en cours de saison et justement en C1. Titulaire quatre fois au démarrage de la compétition, le Diable Rouge a pâti de l'émergence de Thilo Kherer lors du match référence contre Liverpool (2-1). Après ses quatre titularisations, Meunier a cumulé en tout 20 minutes dans la prestigieuse compétition européenne, entrant seulement pour la fin du fiasco mancunien début mars (1-3).
Pour Edinson Cavani, sur le carreau pendant deux mois entre février et avril, les soucis sont du même ordre. Si son statut de titulaire est (un peu) moins remise en cause que celui de Meunier, il est clairement le troisième choix en attaque et, de fait, le premier offensif à sortir quand les choses tournent mal. Ce fut le cas à Liverpool (défaite 3-2) ou devant Naples (2-2) quand Neymar et Kylian Mbappé sont eux restés jusqu'au bout. Alors que l'international français tape de plus en plus fort à la porte pour récupérer le rôle d'avant-centre, il paraît difficile d'imaginer que les fonctions de Cavani ne se réduisent pas encore davantage à très court terme.

Rabiot-Ben Arfa, les bons exemples ?

Le problème, pour Paris, c'est qu'aucune des deux situations ne semble en passe de s'éclaircir. Et que le temps, a priori, joue plutôt en faveur des deux joueurs précités. Meunier aurait des pistes à Manchester United, Chelsea et Arsenal selon la presse anglaise (aucun n'est pour l'heure qualifié pour la C1), tandis que Cavani est également suivi de longue date par les Red Devils et par l'Atlético de Madrid rappelle L'Equipe. Mais le scénario, le pire pour le PSG, de contrats allant à leur terme sans vente n'est pas à exclure.
Ce vendredi, le média sportif avance notamment que Cavani "ne semble pas pressé" et qu'au "1er janvier 2020, il sera libre de s'engager avec le club de son choix pour la saison suivante, avec sans doute une grosse prime à la signature à la clé." Il y a trois jours, Meunier regrettait lui dans le média belge L'Avenir que "les discussions traînent un peu" avec ses dirigeants et que son "cas personnel avait été mis au frigo". On a connu des ambiances plus propices à une entente commune…
Le PSG n'avait pas pu (ou pas voulu ?) éviter le conflit avec Adrien Rabiot et Hatem Ben Arfa pour des raisons diverses ces deux dernières années. Mais peut-il se permettre d'agir de la même manière avec Meunier et Cavani ? Comprendre : une longue mise à l'écart pour sanctionner un refus de prolonger ou de partir. A ce jour, le cas de Ben Arfa n'est toujours pas réglé et l'actuel Rennais réclame aux prud'hommes 7 à 8 millions d'euros de préjudice au PSG. Rabiot, lui, va bien partir gratuitement cet été après avoir grandement manqué - du propre aveu de Thomas Tuchel - au groupe depuis la mi-décembre. Imaginer Meunier et Cavani se retrouver dans la même situation a quelque chose de farfelu et ce n'est, de fait, pas un levier que pourra activer le PSG dans ces deux dossiers compliqués.
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Edinson Cavani, tête basse, après la décision de Thomas Tuchel de le sortir du terrain.

Crédit: Getty Images

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