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Monaco et Henry plus que jamais sans filet

ParAFP

Publié 04/12/2018 à 00:19 GMT+1

LIGUE 1 - Cela devient une habitude. A Monaco, où l'on aime beaucoup les arts du cirque, l'équipe de football, avant-dernière de L1, continue d'avancer sur un fil de plus en plus ténu, sans filet de protection. Et cela devient très dangereux.

Thierry Henry

Crédit: Getty Images

"C'est un match à six points contre un adversaire direct, comme à Caen" : après avoir perdu samedi contre Montpellier (2-1) une rencontre qui s'offrait à eux, Thierry Henry et Monaco sont dans l'obligation de l'emporter à Amiens mardi soir pour recoller au classement. Même si, depuis l'arrivée d'Henry, Monaco pointe à une virtuelle 14e place du classement, avec quatre points en six journées, c'est très insuffisant. L'équipe de la Principauté laisse passer trop d'opportunités de se sortir de la zone de relégation. Contre Montpellier, après une première période aboutie, elle a ainsi encore craqué.
"Ce qu'on veut faire, c'est ce qu'on a proposé en première mi-temps: produire du jeu, repartir de derrière, presser", explique Thierry Henry. "Malheureusement, c'est devenu difficile en deuxième mi-temps. Sur le plan physique, on n'a pas tenu. Il faut trouver une solution à ça." Henry pointe un déficit foncier chez ses joueurs. "J'en cherche la raison", souffle-t-il. "Cela devient régulièrement difficile à l'heure de jeu." Mais d'ici la trêve et vu l'enchaînement des rencontres, il lui sera impossible d'effectuer un cycle de travail à ce niveau. Il doit donc composer. "Il faut essayer de bien récupérer pour bien gérer Amiens, un match à six points", dit-il.
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Henry : "On ne peut pas toujours positiver après une défaite"

Ne pas se chercher d'excuse
En parallèle, il doit éviter de nouvelles blessures, comme celle de Samuel Grandsir, 14e joueur à intégrer le 'FC Infirmerie de Monaco'. Pour ne pas froisser son prédécesseur Leonardo Jardim et éviter qu'on dise de lui qu'il se cherche des excuses, Henry "ne préfère plus parler des blessés". "J'essaie d'avancer avec ceux qui sont là", lance-t-il. Quand Jovetic et Lopes reviendront-il? "Je ne suis pas apte et qualifié pour donner plus d'infos que le communiqué médical", poursuit-il. Le sujet est tabou. Car exceptionnel...
"Quand on est moins bien, il y a des blessés", analyse le gardien Diego Benaglio. "Mais je n'avais jamais vu dans ma carrière la moitié de l'effectif blessé. C'est spécial et ça complique plus les choses, c'est vrai. Mais il faut accepter la situation. Nous, les joueurs qui ne sommes pas blessés, ne devons pas chercher d'excuse. On doit régler les choses et sortir le club de cette situation."
Car, au coeur de la tempête actuelle que subit le bateau monégasque, Henry et ses joueurs semblent bien seuls. Si la semaine dernière, le président milliardaire russe Dmitri Rybolovlev est réapparu à La Turbie en compagnie de son vice-président Vadim Vasilyev et du directeur sportif Michaël Emenalo, il a surtout fait ça pour l'image. Pour théâtraliser son retour à Monaco, où il est mis en examen pour "corruption" et "trafic d'influence".
Or, l'équipe, aujourd'hui très malade, a besoin d'une attention soutenue. Bien plus que d'être un enjeu d'image pour son président, qui n'était d'ailleurs pas au stade contre Montpellier. D'ailleurs, les cadres savent que le salut ne viendra que d'eux-mêmes. "Bien sûr qu'on entend ce qui se dit (sur les problèmes de Rybolovlev, NDLR)", conclut Benaglio. "Mais si un joueur dit qu'il n'a pas bien joué à cause de ça, ce serait trop facile. Il se chercherait des excuses. Chacun est responsable de soi-même et doit tout faire pour sauver le club." Un club en grand danger.
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Falcao avec Monaco - 2018

Crédit: Getty Images

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