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"On va essayer de rester en haut" : Rennes va-t-il frapper fort sur le marché cet été ?

Glenn Ceillier

Mis à jour 01/05/2019 à 14:00 GMT+2

LIGUE 1 - Le Stade Rennais a enfin dépoussiéré son armoire à trophées avec la Coupe de France samedi dernier. Ce titre peut-il pousser François Pinault à sortir son chéquier pour investir massivement ?

Francois Pinault, Olivier Letang et Francois-Henri Pinault - Stade Rennais

Crédit: Getty Images

"On va essayer de rester en haut, ne plus faire rire le monde du foot. Nous continuerons à y investir !" Cette petite phrase de François Pinault sur RTL au lendemain du sacre de Rennes en Coupe de France n'est pas passée inaperçue. Notamment chez les supporters, dont certains rêvent régulièrement de voir l'actionnaire unique du Stade Rennais mettre la main au porte-feuille sur le marché pour faire passer un cap au club breton. Alors, une question s'impose : l'émotion engendrée par cette victoire en Coupe de France peut-elle changer la donne au pays de la galette-saucisse ?
Les moyens de la maison Pinault ont de quoi laisser rêveur. La fortune de la famille du milliardaire breton est estimée à 26,1 milliards d’euros, soit 29.7 milliards de dollars par Forbes en 2019. Pour vous faire une idée et si cette manne était au nom du seul François Pinault, cela le placerait au troisième rang des propriétaires les plus riches du monde d'un club de sport derrière le patron des Los Angeles Clippers : Steve Ballmer, ancien CEO de Microsoft (41.2 milliards de dollars). Mais loin devant Roman Abramovich, le boss de Chelsea par exemple (12.4 milliards de dollars), selon un classement établi par le magazine économique américain en mars dernier.

Le fair-play financier comme contrainte

Il faut cependant rester mesuré. Déjà, François Pinault a tout de suite mis les points sur les i sur les ondes de RTL. Il ne va pas tout bouleverser à la politique due son club après ce premier titre qui a mis un terme à 48 ans de disette frustrante. "Nous continuerons à y investir. De là à vous donner les tarifs des joueurs qu'on va acheter, c'est le travail d'Olivier Létang et du staff de recrutement mais ils savent qu'ils ont notre soutien, tout en restant raisonnable, en ne rentrant pas dans ce cirque fou des grands clubs européens", a-t-il prévenu. De quoi calmer les ardeurs.
Le Stade Rennais ne peut de toute manière pas tout se permettre. Une nouvelle fois qualifié pour la Ligue Europa après ce succès, le club rouge et noir se retrouve sous le joug du fair-play financier, le gendarme de l'UEFA. Or "depuis 2013, les clubs (ndlr : qualifiés pour les compétitions européennes) doivent respecter les exigences relatives à l'équilibre financier, en principe ne pas dépenser plus qu'ils ne gagnent", rappelle l'instance européenne. Et un propriétaire ne peut pas injecter de l'argent comme il le souhaite pour s'offrir des joueurs, le PSG est bien placé pour en parler. "Pour l’année prochaine, il y a des règles à respecter comme le fair-play financier et la DNCG. Le PSG aussi doit respecter cela. Vous ne pouvez pas dépenser l’argent que vous ne générez pas. Donc on ne peut pas faire n’importe quoi", a d'ailleurs glissé dimanche le président rennais, Olivier Létang, dans Téléfoot.
Il y a cependant une petite marge à prendre en compte. Selon les textes du FPF, un club peut dépenser plus que ce qu'il gagne dans l'ordre de 30 millions d'euros, si c'est une "contribution directe" de son propriétaire. Pour une formation comme Rennes, cette somme n'est pas négligeable mais il serait cependant étonnant de voir Pinault investir autant. Ce n’est pas dans la culture du SRFC. Depuis les années 2000, l'homme d'affaires et ancien président du groupe Kering, propriétaire du club d'Ille-et-Vilaine depuis 1998, a mis en place une politique raisonnable, ne sortant son chéquier qu’à de rares occasions (Ismaël Bangoura à l'été 2009 ou Mevlut Erding en janvier 2012.).
En clair, le club breton, assez bon élève aux yeux de la DNCG selon le dernier rapport de la commission, devrait en fait essayer de garder ses joueurs (Niang ?). Et ajouter quelques renforts, que François Pinault pourrait aider à faire venir. Une gestion dans la lignée de ces derniers mercatos pour résumer. En même temps, pourquoi changer une formule qui gagne… enfin ?
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