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Raphinha, une question d'adaptation

Glenn Ceillier

Mis à jour 04/02/2020 à 18:50 GMT+1

LIGUE 1 - Raphinha a mis quelques semaines à trouver son rythme au Stade Rennais. Mais après une dizaine de matches où le doute a accompagné ses sorties, le Brésilien justifie un peu plus le choix des Rouge et Noir.

Raphinha avec le Stade Rennais, 2020

Crédit: Getty Images

Le football est souvent une question d'adaptation. A un environnement. Un collectif. Un style de jeu. A 23 ans, Raphinha pourrait déjà être considéré comme un expert sur le sujet. Le natif de Porto Alegre a quitté le Brésil pour découvrir l'Europe et le Portugal à 19 ans. Passé par Vitoria Guimaraes puis le Sporting Portugal à partir de 2018, il a encore une fois changé de club et de pays en débarquant en Bretagne durant l'été. Avec la même rengaine bien connue de nombreux Brésiliens pour accompagner ses premiers pas en L1.
Une nouvelle fois, Raphinha s'est retrouvé face aux mêmes doutes sur son niveau. Aux mêmes interrogations sur ses capacités à passer un cap pour justifier son statut de joueur le plus cher de l'histoire du Stade Rennais (21 millions d'euros). Ou sur son aptitude à s'exprimer malgré son physique fluet dans un championnat à l'impact plus dense. Mais, il commence à les chasser. Son match de vendredi face à Nantes avec cette victoire improbable dans le temps additionnel (3-2) n'a ainsi fait que confirmer cette impression.
Face aux Canaris, le Brésilien a été le héros de la soirée avec deux buts. Mais il ne faut pas se tromper : ce n'est pas l'histoire d'un match ou d'un doublé. Alors que ses premiers mois dans l'Hexagone ont été poussifs à l'image de ses 10 premiers matches conclus par zéro but et zéro passe décisive, l'ailier brésilien a réussi à passer le mur de l'adaptation. Recruté dans les dernières heures du mercato estival pour compenser le départ d'Ismaïla Sarr, il démontre depuis plusieurs semaines pourquoi Rennes est allé le chercher.
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Raphinha et Rennes ont infligé une première défaite à Claude Puel, l'entraîneur de Saint-Etienne

Crédit: Getty Images

Son adaptation à l’équipe a, malgré tout, été relativement vite
Sur le flanc droit du 4-4-2 rennais, Raphinha affiche sa force de percussion. Régulièrement, il démontre sa capacité à créer du déséquilibre avec ses dribbles. Libéré et à son aise, il joue avec plus confiance. Et sans surprise, ses coéquipiers le trouvent mieux. Sa relation avec M'Baye Niang s'est ainsi affinée. S'il essaye d'être une menace permanente en attaque où il pèche encore parfois d'efficacité, le Brésilien affiche en plus le bon état d'esprit. Ses efforts face à Moses Simon vendredi ne sont ainsi pas passés inaperçus. De quoi faire le bonheur de Julien Stephan, qui lui a toujours maintenu sa confiance en l'alignant dans son onze de départ le plus souvent possible (16 titularisations en 17 matches de L1).
Cette adaptation enfin réussie est tout sauf anodine pour le Stade Rennais. En perdant pas moins de six membres de son onze de départ durant l'été (Mexer, Bensebaini, Benjamin André, Ben Arfa, Sarr, Koubek), le club breton avait besoin de recrues efficaces assez vite. Au final, Raphinha, qui affiche aujourd'hui six buts et deux passes toutes compétitions confondues depuis novembre, a certes pris son temps pour se mettre dans le bain. Mais pas tant que ça. "Par rapport à d'autres Brésiliens, je trouve que son adaptation à l'équipe a, malgré tout, été relativement vite", a confirmé début janvier Stéphan dans Ouest-France.
Le Stade Rennais, qui voit aussi Flavien Tait pointer le bout de son nez en début d'année, en profite allégrement. Ce n'est en effet pas un hasard si la belle série bretonne a débuté fin octobre quand le Brésilien a commencé à montrer son vrai visage. Et casser ce mur de l'adaptation.
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