L'OM arrache le nul face à Metz (1-1) grâce à un but de Sanson à la dernière seconde

L'OM est parvenu à battre le PSG au Parc des Princes et, depuis, la lumière s'est éteinte. Pour son troisième match de suite à domicile, Marseille n'a pas obtenu la victoire, qui lui échappe toujours. Encore trop poussifs et sans idée franche dans le jeu, les Phocéens peuvent s'estimer heureux d'avoir arraché le point du match nul en toute fin de match, grâce à Morgan Sanson (1-1). En sérieux manque de réussite devant le but messin, ils avaient d'abord cédé face à Ibrahima Niane dans un Vélodrome trop vide pour les aider à retrouver un esprit conquérant. A l'arrivée, le bilan comptable reste désastreux : deux petits points pris à la maison.

Dans une saison normale, Metz n'aurait certainement pas coché le déplacement au Vélodrome sur sa feuille de route. Mais cet OM-là n'arrive toujours à rien à domicile, sinon s'en sortir grâce à des miracles. Il l'a encore prouvé à l'occasion de la cinquième journée. En panne, sans étincelle, l'attaque des hommes d'André Villas-Boas est longtemps restée muette. Avant la pause, ils ont pourtant eu des occasions d'ouvrir le score et de s'affirmer face à un adversaire, il est vrai, bien en place. Sauf que Dario Benedetto n'a jamais su régler la mire (12e, 18e, 36e, 38e, 86e), à l'image de ses partenaires (3 tirs cadrés sur 17 tentés). L'Argentin, pourtant disponible, parfois inspiré (sa bicyclette méritait mieux), a parfaitement symbolisé le secteur offensif marseillais, encore trop juste dans le dernier geste.

De fait, Metz en a profité avec un plan de jeu consistant à bien défendre pour mieux se projeter rapidement devant. Bien aidés par un pressing marseillais très tendre, les Messins ont tenu un temps leur exploit après le but d'Ibrahima Niane, qui a bonifié un centre millimétré de Matthieu Udol avec une tête croisée ayant laissé Steve Mandanda stoïque (0-1, 70e). A cet instant du match, personne n'aurait crié au hold-up, tant Metz a su faire déjouer des Marseillais sur courant alternatif. L'OM peut même s'estimer heureux d'avoir toujours un grand gardien, puisque Mandanda s'est détendu pour repousser une tentative légèrement déviée d'Habib Maïga (90e+2). Quand on connaît la fin du match, on se dit que cet arrêt vaut très cher.

On peut reprocher beaucoup de choses à Marseille. Mais au moins ne lâche-t-il jamais rien. Après un corner remporté par la défense, Saîf-Eddine Khaoui a fait ce qu'il fallait pour décaler Nemanja Radonjic, passeur décisif ayant permis à Morgan Sanson, oublié au point de penalty, d'égaliser dans les ultimes secondes (90e+5). A chaque match son sauveur pour l'OM et Valère Germain a cédé le flambeau au milieu de terrain qu'on a trouvé peu ambitieux pendant 90 minutes. Ce petit point obtenu dans la douleur évitera peut-être la crise pour quelques jours. Mais toujours est-il qu'il s'agit d'un cache-misère : Marseille doit se ressaisir très vite s'il veut retrouver la Ligue des Champions.