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L'antisèche de PSG-OM (0-1) : Dans ce chaos, Paris a eu tout faux

Cyril Morin

Mis à jour 14/09/2020 à 12:32 GMT+2

LIGUE 1 - Battu pour la première fois depuis neuf ans par l'OM, le PSG s'est raté dans les grandes largeurs dimanche au terme d'un choc à la limite du nauséabond (0-1). Si les hommes de Villas-Boas ont empoché ce succès historique, ils le doivent aussi en partie à des Parisiens complètement à côté de la plaque en ce début de saison. Notre antisèche.

Des coups mais peu de spectacle : le résumé du PSG-OM

Crédit: Eurosport

Le jeu : Engagé, haché puis ridicule

Ce fut un PSG-OM à l’ancienne, où le défi physique aura été permanent et les coups (bas) multiples. La qualité de jeu s’en est ressentie avec notamment un champion de France en titre incapable d’accélérer collectivement et encore bien trop dépendant des fulgurances de ses artistes. En face, Marseille a fait le dos rond, comme il le fallait, se battant avec ses armes et son énergie. Dans ces conditions, le réalisme a fait la différence, plus que jamais. Puis, une fin de match sous tension aura fait passer cette partie dans une autre dimension, franchement ridicule. Le tout sous le "contrôle" d’un arbitre complètement dépassé.

Les joueurs : Immense Mandanda, Neymar piégé

Si l’OM a réalisé l’exploit (battre le PSG au Parc en est un), il le doit en grande partie à un Steve Mandanda impérial du début, sur une manchette ahurissante notamment (2e), à la fin pour repousser les assauts parisiens. Buteur mais surtout au niveau techniquement, Florian Thauvin fait toujours autant de bien à l’OM, où Boubacar Kamara a encore pris une dimension supplémentaire, quelle que soit sa position.
Côté Paris, que retenir ? L’inefficacité chronique de Neymar, évidemment, sur sa lancée du Final 8 de Lisbonne. Même courts physiquement, le Brésilien et Angel Di Maria ont été les seuls animateurs d’un onze parisien où les fantômes auront été nombreux, de Pablo Sarabia à Idrissa Gueye. Mais tous, à commencer par la star du PSG, ont fini par tomber dans le piège marseillais pour complétement dérailler et exploser. A noter, quand même, la première encourageante de Florenzi dans le couloir droit où sa qualité de centre promet d’en régaler certains.
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"Neymar était à fleur de peau dès le début, fallait-il précipiter son retour ?"

La stat : 8 ans, 9 mois et 16 jours

L’attente aura été longue. Infiniment longue même mais près de neuf ans après, l’OM a enfin vaincu le PSG. Pour voir les traces d’une victoire olympienne au Parc, il faut même remonter au 28 février 2010, soit plus de dix ans. Alors, oui, la victoire des Phocéens est bien historique.

Le tweet "paradoxe"

Le facteur X : L’agressivité

14 cartons jaunes, 5 rouges. Vu comme ça, ce "Classique" ressemblait plus à celui de district du dimanche matin qu’à l’affiche du dimanche soir chez les pros. Mais cette agressivité manifeste aura été une des clés du succès marseillais. A l’impact et dans les duels, les hommes de Villas-Boas n’ont jamais flanché et ont fini par faire disjoncter une équipe parisienne toujours aussi dépassée lorsqu’elle est vraiment secouée.

La décla qui ne fait pas rire grand monde : Leonardo, au micro de Téléfoot

Je pense qu’on a fait un bon match. Si c’était de la boxe, on aurait gagné.

La question : Faut-il s’inquiéter pour le PSG ?

Aucun point en deux matches. Aucun but en deux matches. Si l’on voulait caricaturer, on écrirait aucune idée en deux matches. Voilà la situation précaire du PSG à l’entame de ce championnat. Les circonstances atténuantes existent : les absences de certains, le manque de forme (encore que) pour d’autres et une forme de relâchement après leur Final 8.
Tout ceci s’entend. Que le plan de jeu de Thomas Tuchel soit toujours aussi limité, beaucoup moins. Ce dimanche encore, c'était "tout pour Neymar" et advienne que pourra. On pensait pourtant que le Bayern agirait en antidote. Tactiquement, on est en droit d’attendre un peu plus d’un finaliste de Ligue des champions et d’un tenant du titre.
Mais, plus inquiétant, ces Parisiens ont semblé retomber dans des démons qu’on jurait exorcisés cet été. Ils sont tombés à pied joints et presque de manière volontaire dans le piège marseillais, et on même mis de l’huile sur le feu à mesure que le match leur échappait. Mais, à ce petit jeu-là, ils sortiront toujours perdants. L’OM a eu le mérite de le comprendre. Et de saisir sa chance. Historique d’un côté, pathétique de l’autre.
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"Villas-Boas ne fait pas deux fois la même erreur" : les raisons du succès de l'OM

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