Après Rennes-Lyon- "Dès la mi-temps, on pouvait déjà être à 0-4..." : le plan anti-OL de Genesio a fait des miracles

LIGUE 1 - La 13e journée de championnat s'est achevée sur une démonstration du Stade Rennais devant l'Olympique Lyonnais (4-1). Un large succès qui doit beaucoup aux principes de jeu de Bruno Genesio, qui avait un peu adapté son système pour faire mal à son ancien club. Peter Bosz n'a lui pas eu des mots tendres pour son équipe qui a absolument tout raté pendant 90 minutes.

La joie des joueurs de Rennes devant leur coach, Bruno Genesio

Crédit: Getty Images

En cinq semaines, le Roazhon Park a vu le PSG et Lyon repartir la tête basse et la valise pleine en ce qui concerne les joueurs du président Jean-Michel Aulas. Deux victoires qui ne doivent évidemment rien au hasard et qui viennent relever un début de saison déjà très solide d'un Stade Rennais désormais cinquième de Ligue 1 à un point du duo Nice-Marseille et à deux du dauphin du PSG, le Racing Club de Lens. Le tout avec la quatrième attaque et la deuxième défense de l'élite. Le tout surtout avec l'une des plus belles prestations d'une formation depuis le début de saison ce dimanche soir face à l'OL.
"Félicitations à Rennes, 4-1 c'est mérité. Dès la mi-temps, on pouvait déjà être à 0-4. Si on avait seulement 0-1, c'est qu'on a eu de la chance, ce n'est pas parce qu'on a bien défendu." Peter Bosz, coach de l'Olympique Lyonnais, a vu la même chose que les autres : sans un Anthony Lopes des très grands soirs, ses joueurs auraient pu, et peut-être dû, rentrer aux vestiaires avec un débours bien plus large. C'est bien simple : à la pause Rennes avait frappé 12 fois contre zéro à son adversaire. Le total final (25 contre 6) est à peine moins impressionnant et témoigne de l'ultra domination rennaise.
"On a été mauvais ce soir, poursuivait Bosz en conférence de presse. Collectivement. Avec le ballon, sans le ballon. Ce n'était pas le Lyon que j'ai vu ce dernier mois". Côté Rennais, on a évidemment apprécié. "C'est une soirée magique, nous avions dit que nous devions attaquer ce match comme si on jouait le PSG", rappelait Adrien Truffert, auteur d'un doublé.
"On a fait un gros match, une bonne entame. On les a mis sous pression comme le coach avait demandé. On a continué à les presser. On a été récompensés. Cette victoire est méritée", insistait Hamari Traoré, lui aussi buteur, au micro de Prime Vidéo. Pressing, intensité et rythme fou sont les ingrédients bretons depuis le début de saison. Pour Bosz, le résultat du soir n'est pas la conséquence d'une quelconque bataille tactique remportée par son homologue, Bruno Genesio : "Ça n'a rien à voir avec la tactique, la stratégie, on était très mauvais. Ils ont plus sprinté, beaucoup mieux joué au ballon, perdu beaucoup moins de ballons que nous. On savait que c'était un gros match, que Rennes était un concurrent à l'Europe. Je n'ai pas d'explication. J'ai essayé, mais moi non plus je n'étais pas dedans".
A écouter les Rennais, on se dit pourtant que l'ex-technicien lyonnais avait réservé un sale tour à ses anciens amis. Adepte du 4-4-2 depuis le début de saison, il avait opté pour un 4-3-3 ce dimanche. Il s'en est expliqué auprès de Prime Vidéo : "C'était à la fois un plan anti-OL et un ressenti sur la semaine d'entraînement. C'était aussi pour pouvoir intégrer Lovro Majer qui avait fait un très bon match contre Mura (en Ligue Europa Conférence jeudi). Dans ce système-là, il est plus à l'aise parce qu'il a la faculté de faire la dernière passe, de nous amener de la sérénité technique. Et nous voulions être plus costaud au milieu contre cette équipe qui est très très forte dans ce secteur de jeu."

Le milieu de l'OL a pour une fois pris l'eau

Bilan, Thiago Mendes, Bruno Guimaraes et Maxence Caqueret ont pris l'eau en première période. En remettant Lucas Paqueta dans le cœur du jeu après la pause, Bosz espérait inverser la tendance. Las, le deuxième but de Traoré a remis un coup sur la tête de son équipe. "En début de seconde période, on a commencé à reculer, je suis allé voir Flavien Tait pour lui dire d'avancer, que les autres allaient nous suivre", a raconté ce dernier à Amazon. C'est à la suite de cette petite discussion qu'il s'est retrouvé dans la surface pour transpercer Lopes.
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Nayef Aguerd (Rennes) à la lutte avec Lucas Paqueta (Lyon)

Crédit: Imago

Ce Rennes-là ne veut jamais reculer. "Ça fait un moment qu'on impose un pressing et un rythme plus élevé aux équipes qu'on affronte, confirme Genesio qui a écarté tout idée de revanche personnelle. Parfois c'est mieux réalisé comme ce soir. C'est une volonté qu'on a d'imposer notre jeu, d'essayer de gagner les ballons le plus haut possible. Parfois les bonnes équipes arrivent à bien sortir le ballon quand même. Lyon a eu plus de mal techniquement."
"On a des principes de jeu qu'on n'a pas respecté. Quand on ne les respecte pas ou plus, on prend des buts", regrette plus simplement Léo Dubois le capitaine de l'OL. Ce match fut finalement la confirmation que ce Lyon n'est pas encore une équipe "finie". La marge qui la sépare d'un Rennes bien plus avancé dans sa construction collective même avec des individualités moins fortes est évidemment plus faible que celle entrevue ce dimanche mais ce match est un avertissement autant qu'il est un formidable message d'espoir pour les supporters du Stade Rennais.
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