Avant Saint-Etienne - Troyes - Bernardoni, Sacko, Mangala : Dupraz n'est pas la seule bonne idée des Verts
Mis à jour 18/03/2022 à 20:07 GMT+1
LIGUE 1 - Si Pascal Dupraz a une part essentielle dans le spectaculaire redressement des Verts, passés de la 20e à la 17e place, le copieux recrutement de janvier a largement contribué à insuffler une nouvelle dynamique à l'ASSE. Ce vendredi face à Troyes (21h00), les recrues auront encore, à des degrés divers, un rôle à jouer dans l'opération maintien.
Pascal Dupraz est le messie, le sauveur, l'homme providentiel. Appelez-le comme vous voulez, mais il incarne aujourd'hui l'improbable come-back des Verts qui ont engrangé, rappelons-le, 14 points lors des sept dernières journées après en avoir pris 12 lors des 21 précédentes. On appelle cela une résurrection. Mais faire de Pascal Dupraz le seul héros de ce renouveau est à la fois réducteur et totalement injuste.
Car, en janvier, les Verts se sont activés dans tous les sens pour étoffer leur effectif. Premier effet : une concurrence accrue, une arrivée massive de nouveaux visages et de nouvelles énergies. En plus de Joris Gnagnon, intégré aux entraînements dès l'automne mais toujours hors de forme, six hommes ont débarqué dans un effectif marqué par le terrible parcours de la première partie de saison. Ils ont amené leur personnalité et leur expérience. Six hommes qui n'ont pas tous pesé de la même façon dans les résultats de l'ASSE. Tour d'horizon.
Paul Bernardoni : du leadership et du sourire
Dès son arrivée, Paul Bernardoni a pris possession de la cage des Verts pour ne plus jamais en sortir. Rassurant lors de ses premiers matches, il a profité de sa nouvelle aventure pour oublier des mois pénibles à Angers. Déclassé au SCO, l'international Espoirs a apporté son enthousiasme à Saint-Etienne et s'est engagé pleinement dans l'opération maintien. Si ses dernières sorties ont laissé entrevoir quelques fébrilités notamment sur les corners et les sorties, Bernardoni apporte son autorité et son expérience.
Il n'est pas dit qu'il soit plus talentueux qu'Etienne Green, grand espoir des Verts désormais sur le banc. Mais dans l'opération maintien, sa personnalité et son leadership sont de vrais atouts. Son départ a considérablement handicapé un concurrent au maintien, Angers, désormais exposé à de gros problèmes au poste de gardien. Un joli coup à deux bandes donc.
Eliaquim Mangala : expérience et point de repère
Lui non plus n'est pas irréprochable sur le terrain. L'ancien international français manque de rythme et on l'a vu souffrir dans les duels. Mais il apporte un point de référence à une charnière soumise à un intense turnover et en manque de repères jusqu'à son arrivée. Ce n'est pas un hasard si Mickaël Nadé a pris une toute autre dimension à ses côtés, et si Thimotée Kolodziejczak a retrouvé un peu de son football. Mangala, en dépit de prestations irrégulières, diffuse de la sérénité à un poste qui en réclame plus que de raison. Or, la charnière restait le talon d'Achille des Verts.
Falaye Sacko : la trouvaille qui change tout
Sans conteste possible, la meilleure recrue de l'hiver. Le défenseur, élu joueur du mois de février à Saint-Etienne, a apporté de la vitesse et un sens du combat qui faisaient cruellement défaut à des Verts poreux et timides. Arrivé sur la pointe des pieds dans les dernières heures du mercato, il a changé le visage de l'équipe dans la défense à trois. "J’ai l’impression que cela fait dix ans qu'il est là, notait Dupraz à son propos. Ce n’est pas parce qu'il parle beaucoup puisqu'on ne l'entend pas, mais par ses attitudes : il est solaire, c’est une vraie bonne pioche." Difficile de contredire le coach de l'ASSE.
Sada Thioub : le couteau suisse
Il fallait un piston droit à Pascal Dupraz pour mettre en place son système, et comme Yvan Maçon est sur le carreau, Sada Thioub fait le job. Sans être génial, il montre la voie par son dévouement total et son volume de jeu. Frustré à Angers, il est sorti du frigo, plein d'énergie. Ses limites sont évidentes, mais l'ancien Nîmois compense par une immense générosité. Lui aussi est un modèle d'engagement et de don de soi. Des qualités qui peuvent sauver l'AS Saint-Etienne.
Bakary Sako : le joker
Comme Mangala, il est arrivé à court de forme après des mois d'inactivité. S'il joue peu, il apporte une alternative en attaque à un poste (celui d'avant-centre) où Dupraz manque de solution. Sako permet de reposer notamment un Wahbi Khazri très sollicité depuis le début de saison en Ligue 1 et en sélection (CAN en janvier). Ancien de la maison verte, il a, lui aussi, apporté sa joie de revenir dans un club qu'il aime profondément. Son arrivée a contribué à chasser les ondes négatives qui polluaient l'Etrat.
Enzo Crivelli : la grosse interrogation
Comme Anthony Modeste l'an dernier, il est arrivé blessé et son destin en Vert prend pour le moment le même chemin. L'ancien Bordelais n'a pas joué la moindre minute alors même que l'ASSE a besoin de son profil. Les Verts n'ont que lui comme vrai avant-centre de surface, et il pourrait rendre de fiers services. A condition de retrouver la forme et le chemin des filets. Revenu de Turquie, il n'a plus marqué depuis… plus d'un an !
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