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Football - Ligue 1 - "Insuffisant", "j'ai tout essayé" : Antonetti n'en peut plus, Niane doit se réveiller

Leo Anselmetti

Mis à jour 18/02/2022 à 19:47 GMT+1

LIGUE 1 – Fauché dans son éclosion par une rupture des ligaments croisés, Ibrahima Niane n’arrive pas à retrouver son niveau de jeu. A 22 ans, l’attaquant sénégalais du FC Metz paraît sur le point de perdre la confiance de son entraîneur, Frédéric Antonetti, qui ne cesse de le sermonner. La rencontre face à Lille ce vendredi (21h00) semble être l’occasion idéale pour repartir du bon pied.

Ibrahima Niane

Crédit: Getty Images

Il est l’heure pour Ibrahima Niane. Auteur de seulement trois petits buts en 22 matches depuis le début de la saison, celui qui devait devenir l’homme providentiel des Grenats ne semble être devenu que l’ombre de lui-même. Certains diront que c’est à cause de sa terrible blessure au genou l’éloignant des terrains presque toute la saison dernière, d’autres pointeront une difficulté à fournir des efforts réguliers tandis que les derniers ne manqueront pas de signaliser une confiance envolée.
La vérité se trouve certainement quelque part entre ces trois hypothèses. Son entraîneur, Frédéric Antonetti, lui, cherche encore : "Avec Niane, j’ai tout essayé. Je ne m’explique pas sa saison…", s’est plaint le tacticien corse après la nouvelle défaite de ses troupes, face à l’OM, le week-end dernier (1-2). Il faut dire qu’à la veille de se déplacer sur la pelouse de Lille, le temps presse pour Metz, 19e et provisoire relégable. Et les résultats recherchés arriveront difficilement sans la production de l’attaquant sénégalais, qui était censé faire passer le club dans une autre dimension.

Une blessure qui a tout changé

Gardé au chaud par le FC Metz jusqu’à son éclosion, Ibrahima Niane n’a pas mis longtemps à éclabousser les pelouses de Ligue 1 de son talent. Nous étions alors au début de la saison dernière et, après six journées, il trustait la première place du classement des meilleurs buteurs du championnat. Avec six réalisations en trois matches, dont un triplé contre Lorient, il portait les Grenats, alors orphelins d’Habib Diallo, sur ses jeunes épaules. Mais tout s’est subitement écroulé lors d’un entraînement du mois d’octobre 2020.
"Ibrahima Niane a été victime d’une rupture des ligaments croisés du genou. L’attaquant grenat sera donc absent des terrains de l’élite pendant plusieurs mois", a communiqué son club, hagard de perdre pour le reste de la saison celui qui avait jusque-là inscrit… tous les buts messins. Eloigné des terrains pendant plus de six mois, "Ibra", comme il se plaît à être surnommé, n’a jamais retrouvé sa confiance. Et ce malgré celle aveugle que lui offrait Frédéric Antonetti, qui ne l’a presque jamais enlevé de son onze titulaire. Mais après son retour à la compétition le 24 avril 2021 contre le PSG, Niane n’a plus réussi à trouver le chemin des filets jusqu’à la fin de la saison.

La colère d’Antonetti

Protecteur avec son jeune attaquant, à propos duquel il avait déclaré : "Il faut un an pour retrouver pleinement ses qualités après une telle blessure. Bien sûr, les buts sont importants, mais il accomplit de bonnes choses dans le jeu, par ses appels et ses déplacements, il se bat bien", Antonetti semble désormais perdre patience. Il faut dire que la 19e place du championnat où s’enlisent les Grenats n’aide pas.
Après avoir rongé son frein à mesure que son club sombrait au classement, Antonetti a commencé à pointer Niane du doigt. Autant pour titiller l’égo de son avant-centre que pour passer ses nerfs au fur et à mesure des "prestations frustrantes" de ses joueurs. Comme lors d’une défaite à Strasbourg en début de saison (0-3), où il lui a demandé "de se remettre en question". Mais cela n’a pas marché. C'en est suivi une longue période de neuf matches sans marquer et une grande claque mise par Monaco (0-4). C’en était trop pour l’entraîneur de 60 ans : "Sa prestation a encore une fois été nettement insuffisante. Ibrahima est toujours par terre en train de pleurer, de réclamer la faute. Ça devient très pénible. Si on veut être avant-centre, il faut être au combat et il ne l'est pas du tout."
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Ibrahima Niane célèbre un but avec John Boye lors de la victoire de Metz contre Lorient (3-1), le 4 octobre 2020.

Crédit: Getty Images

Bientôt vers la sortie ?

Une déclaration qui a semblé marquer le début d’une scission entre l’avant-centre sénégalais et celui qui l’a vu grandir. Relégué sur le banc dès le week-end suivant, Niane, piqué dans son orgueil, a profité de son entrée en jeu pour retrouver le chemin des filets, en seulement 19 petites minutes passées sur la pelouse de Lorient. Un but qui en a appelé un autre trois semaines plus tard, au début du mois de janvier pour venir à bout de Reims (1-0). Puis, plus rien : la machine n’était finalement pas remise en route.
Et pour y remédier, Antonetti a demandé des recrues. Et vite. C’est ainsi que Louis Mafouta a posé ses valises en Moselle après un passage en deuxième division suisse. Titularisé lors du dernier match des Grenats face à l’OM, le week-end dernier (1-2), l’attaquant centrafricain a été caressé dans le sens du poil par son nouvel entraîneur : "Il a fait de belles choses, je regrette de ne pas l’avoir pris il y a six mois". Au contraire de Niane, entré en jeu à la 65e minute et crédité d’un seul mot : "insuffisant". Oui, ce dernier est peut-être plus proche du couperet qu’on ne le croie. A moins que la pelouse de Lille ne réveille, enfin, son instinct de buteur.
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