Ligue 1 | Records de précoces, gloire à Juninho, Balogun devant Mbappé : Les Tops et Flops de la 21e journée

À sa place, beaucoup auraient glissé le ballon à Lionel Messi, alors seul au point de penalty. Oui mais voilà, Warren Zaïre-Emery n'est pas comme les autres. Alors, quand il a récupéré le ballon dans le temps additionnel du match face à Montpellier, le Titi parisien a foncé dans la surface et tenté sa chance tout seul, comme un grand. Ça a payé. Et ça lui a permis d'entrer dans le livre des records du Paris Saint-Germain. À 16 ans et 330 jours, il est effectivement devenu le plus jeune buteur de l'histoire de son club.

Lui aussi aime battre des records de précocité. Pas uniquement dans son club, mais dans tout le championnat. Brillant face à Strasbourg, Désiré Doué a délivré une passe décisive pour Amine Gouiri avant d'y aller de son petit but. Une première pour un aussi jeune joueur (17 ans et 243 jours) depuis que notre partenaire statisticien analyse la compétition (2006). Cerise sur le gâteau, il a été remplacé en fin de match par... son frère, Guéla. De quoi rendre cette soirée encore plus mémorable pour lui.

Prêté à Reims par Arsenal, son club formateur, Folarin Balogun n'avait pas tardé à trouver le chemin des filets dans l'Hexagone. On peut néanmoins considérer que le Baby Gunner a franchi un palier supplémentaire ces derniers jours. Dimanche, sur la pelouse du Parc des Princes, il a fait preuve d'une grande lucidité pour égaliser au bout du temps additionnel (1-1), le tout devant les yeux de son idole, Thierry Henry.

Ce mercredi, l'attaquant anglais n'a pas inscrit un, mais trois buts contre Lorient. Un triplé réalisé en 20 minutes qui a permis à sa formation de totalement renverser les Merlus (4-2)... et au principal intéressé de s'installer en tête du classement des buteurs, avec 14 réalisations.

Fin décembre, à l'issue d'une gifle reçue à Marseille (6-1) qui concluait une série de quatre revers face à des équipes du haut de tableau, Philippe Montanier savait qu'il n'y avait pas de quoi tirer la sonnette d'alarme. Et pour cause, Toulouse s'apprêtait alors à enchaîner cinq matches contre des adversaires de "son" championnat, autrement dit des formations luttant pour le maintien.

Les Violets étaient attendus au tournant, ils n'ont pas déçu : net vainqueur de Troyes (4-1) ce mercredi, le TFC a, en cumulé, pris 13 points sur 15 possibles, avec 14 buts marqués pour 3 encaissés. Le promu toise désormais la zone rouge depuis la 12e place, en s'appuyant sur un matelas de 11 longueurs d'avance sur le premier relégable.

Visiblement, c'est une formule qui plaît beaucoup à Philippe Clément. Et on le comprend. Depuis qu'Eliesse Ben Seghir s'est révélé, le technicien monégasque a pris l'habitude d'associer le jeune prodige à Wissam Ben Yedder ou Breel Embolo. Mais pratiquement jamais les deux à la fois. Et ça marche. Comme face à Lorient ou encore Ajaccio, les deux buteurs ont encore marqué sans débuter la rencontre ensemble. Titularisé, "WBY" a inscrit un doublé. Entré à la 65e à la place de l'ancien joueur de Toulouse, l'international suisse a marqué un joli but en pivot. Les choix de Clément sont toujours osés. Mais ils continuent de payer.

On pouvait penser qu'Angers, au plus mal depuis de très longues semaines, relèverait enfin la tête contre l'AC Ajaccio, pas franchement au mieux non plus. Mais même s'ils ont attaqué pied au plancher et ouvert le score grâce à Abdallah Sima, les joueurs d'Abdel Bouazamah ont encore vécu un scénario des plus cruels. Souleyman Doumbia a égalisé et, dans le temps additionnel, Mounaïm El Idrissy a offert la victoire aux Corses (1-2). Toujours bon dernier, le SCO concède ainsi une treizième défaite de rang en Ligue 1. Un record absolu dans l'histoire du championnat de France.

Depuis plusieurs mois, Jean-Michel Aulas a trouvé une ligne de défense pour expliquer le déclassement sportif de l'OL : charger Juninho, devenu la cause de tous les maux des Gones. Dimanche, le président lyonnais accablait son ancien directeur sportif : "Sur les deux dernières années, on paie des erreurs que je ne peux pas assumer puisque je lui avais donné les clés. C'est la vérité. (…) Il n'a pas fait le travail, c'est tout." Ce mercredi, le Groupama Stadium lui a répondu en prenant fait et cause pour son ancien chouchou et en étonnant le chant à la gloire de Juninho.

Jusqu'ici, seul Paulo Fonseca avait réussi à trouver la formule pour battre Lens. Mercredi, Franck Haise a perdu une autre bataille tactique, cette fois-ci face à Didier Digard. Le technicien lensois avait tenté de surprendre avec un onze rafraîchi (Openda et Sotoca sur le banc, Onana et Saïd titulaires). Mais finalement, ses hommes n'ont pas été capables de trouver les solutions pour contourner le plan concocté par Didier Digard, avec une défense à trois et beaucoup de présence dans les couloirs. "Les équipes nous ont bien étudiés, ils font en sorte de jouer en bloc bas, de nous empêcher d'attaquer, a admis Seko Fofana sur Prime Vidéo. A nous de trouver les solutions, d'être plus créatifs." Haise va avoir du travail.

Deux matches se sont soldés sur des scores nuls et vierges lors de cette 21e journée : Lyon - Brest et Lille - Clermont. Et c'est tout sauf un hasard. Si l'OL et le LOSC sont tombés sur deux équipes solides et armées de très bons gardiens (Bizot et Diaw), ils ont aussi et surtout payé un manque de réalisme et de justesse à la finition. Les Gones ont tenté 28 tirs mais n'en ont cadré que 8. Les Dogues ont frappé 22 fois mais seulement 5 dans le cadre. Bilan global pour ces deux clubs : 50 tentatives, 13 cadrées, aucun but. C'est évidemment très insuffisant.