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L'antisèche d'OL - PSG : Lyon est trop faible, Paris pas tout à fait trop fort

Yohann Le Coz

Mis à jour 19/09/2022 à 10:03 GMT+2

LIGUE 1 - Un bras de fer tactique en première période, une gestion parisienne en seconde, cet OL - PSG a montré deux visages. Ambitieux mais pas victorieux, les Lyonnais se sont inclinés 1-0 contre le Paris Saint-Germain qu'ils ont inquiété mais pas fait souffrir. Si Paris engrange une nouvelle victoire et un un nouveau clean sheet, le match est-il rassurant pour autant ?

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Le jeu : Contre le PSG, Bosz a perdu son pari

Le plan de Peter Bosz était plutôt clair. Le Néerlandais voulait imposer à Paris ce que personne n'avait mis en place depuis le début de saison : un pressing tout terrain. Paradoxalement, ces intentions ont permis à l'OL de se procurer la majorité de ses occasions grâce à des récupérations hautes, mais ont surtout permis à Paris de punir. Dans le premier quart d'heure, le PSG a cassé le pressing lyonnais grâce à un niveau technique bluffant et ouvert le score en tout début de partie grâce à Messi. Le seul but du match. Le reste de la partie a été, grosso modo, un jeu du chat et de la souris entre pressing et phases de conservation, avant que les Gones ne s'épuisent en seconde période.

Les joueurs : Lacazette a travaillé mais Messi a tué

La paire Lacazette / Dembélé a été aligné d'entrée pour la première fois cette saison. Mais ce n'était pas vraiment une paire, plutôt un Dembélé en pointe et un Lacazette… à peu près partout. Le joueur formé à l'OL a été omniprésent : à la récupération du ballon, à la relance, à l'approche de la surface et même tout proche de marquer de la tête en première période.
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Messi pointe Neymar, à la passe décisive sur son ouverture du score.

Crédit: Getty Images

Lionel Messi, lui, a été moins actif mais bien plus létal. Et il a bien fait puisque Kylian Mbappé a enchaîné les mauvais choix à l'approche de la cage adverse. Le but de l'Argentin en une touche de balle en tout début de partie aurait pu être le premier d'une petite série si Lukeba n'avait pas sauvé les siens sur sa ligne et Lopes nettoyé sa lucarne. Mention spéciale pour le gardien des Gones auteur d'une très belle prestation, qui a permis aux siens d'y croire jusqu'au bout.

Le facteur X : Une histoire de couloirs

En première période, l'organisation tactique des Parisiens a gêné l'OL sur les ailes. A gauche, Nuno Mendes souvent très haut n'a pas rencontré une grande résistance face à Malo Gusto, encore moins face à Tetê. A droite, Tagliafico a été plus sérieux mais la connexion tactique hispanophone entre Sergio Ramos et Achraf Hakimi lui a joué des tours : un coup le Marocain rentrait dans l'axe et Ramos sortait pour déborder, un coup Hakimi prenait de la vitesse dans le couloir. En seconde période, quand le PSG a été moins actif, Karl Toko Ekambi trop faible techniquement et Tetê innofensif n'ont pas su saisir leur chance. Un meilleur rapport de force dans les couloirs aurait été bienvenu pour les hommes de Bosz.
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En première période, Sergio Ramos n'a pas hésité à prendre le couloir droit.

Crédit: Getty Images

La stat : Trois

Trois défaites consécutives en Ligue 1 pour Peter Bosz. C'est la première fois que cela lui arrive depuis qu'il est sur le banc de l'OL. Avant le début de cette série, il n'avait jamais perdu deux fois de suite.

La décla : Peter Bosz (entraîneur de l'OL)

On a montré trop de respect pour eux. On a trop reculé et eu peur de leur vitesse.

La question : Le PSG a-t-il totalement convaincu ?

Contre l'OL, on a vu plusieurs PSG. Dans le premier quart d'heure, celui qu'on avait le bonheur d'observer contre Clermont ou Lille en tout début de saison, en mode rouleau compresseur. Le pressing lyonnais n'y pouvait rien, Paris était juste trop fort. Et cela faisait un moment qu'on ne s'était fait cette réflexion. Puis doucement, par touches, on a vu les hommes de Christophe Galtier reproduire les erreurs de ces dernières semaines contre Brest ou le Maccabi Haïfa.
Un poil de relâchement, plus de facilité dans les sorties de balle et un marquage moins serré. Il n'en fallait pas plus aux hommes de Peter Bosz, qui avaient de l'ambition ce soir, pour se procurer quelques moments très chauds. Une tête de Lacazette aurait dû finir au fond, une frappe de Toko Ekambi a fait passer un courant d'air sur le poteau de Donnarumma. Sur l'ensemble du match, évidemment Paris était plus fort et sans Lopes l'OL aurait sombré.
Reste qu'il y a un "mais". Un "mais" devenu existentiel depuis que Paris est entré dans la cour des très grands. Parce que Paris n'a toujours pas décroché le graal européen, Paris a toujours besoin de donner des garanties, de se montrer puissant, de rassurer. En Ligue 1 , en Coupe de France, partout, tout le temps. Ce n'a pas été totalement le cas ce dimanche. mais c'est un problème de riche. L'OL aimerait avoir ce genre de souci. Car après trois défaites consécutives en Ligue 1, déjà six points de retard sur la troisième place et un calendrier qui leur prévoit Lens, Rennes, Lille et l'OM dans leurs six prochains matches, les Gones jouent déjà gros.
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