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L'antisèche de PSG - Lille : Pochettino, 30 minutes qui font réfléchir

Glenn Ceillier

Mis à jour 30/10/2021 à 09:50 GMT+2

LIGUE 1 - Le PSG a livré deux copies diamétralement différentes face à Lille (2-1) ce vendredi soir. Le club parisien s'est notamment remis dans le bon sens en changeant de schéma et d'hommes pour les 30 dernières minutes. De quoi amener Mauricio Pochettino à se poser quelques questions alors que son équipe manque toujours de certitudes. Notre antisèche.

Angel Di Maria, heureux face à Lille

Crédit: Getty Images

Le jeu : Deux rencontres en une

Il y a eu deux matches. Le premier a duré une soixantaine de minutes et a vu Lille jouer une partition parfaite au Parc de Princes. Pendant de longues minutes, on a même eu l'impression d'être revenu quelques mois en arrière quand le LOSC dominait la L1. Parfaitement en place dans son 4-4-2, Lille a posé de vrais soucis à cette équipe parisienne toujours sans certitudes. Dès les premières minutes et alors que le PSG a mis le pied sur le ballon sans réussir à emballer le rythme, les champions de France ont ainsi fait mal à la défense parisienne avec des transitions rapides. Et même sur attaques placées, ils ont trouvé des failles.
Mais voilà si l'ouverture du score a été logique, il y a donc eu un deuxième match. A partir de la 60e quand le club parisien est passé à trois derrière. Paris s'est alors montré plus dangereux. Sans Lionel Messi sorti à la 45e, les protégés de Mauricio Pochettino ont enfin trouvé comment déstabiliser une formation de Lille, qui a trop reculé au fil des minutes. Dans les 30 dernières minutes, la domination parisienne a même été totale avec un siège du but nordiste, qui a permis au PSG de s'offrir une victoire renversante.

Les joueurs : Di Maria en patron, Neymar se retrouve

Il a fallu attendre. Mais on a revu un Neymar percutant. Le Brésilien, sous le feu des critiques ces dernières semaines, a enfin montré son vrai visage. Sans Lionel Messi – sorti à la pause – Ney s'est libéré en seconde période. A l'origine des deux buts – avec notamment un caviar sur le deuxième -, il est monté en régime au fil des minutes pour sonner la révolte parisienne avec un Angel Di Maria déterminant. Car l'Argentin, déjà actif en première période, a lui été le principal danger parisien ce vendredi soir. Et termine avec un but et passe son récital.
Aligné en pointe en l'absence de Kylian Mbappé et alors que Gianluigi Donnarumma a sauvé les meubles à deux reprises avant la réaction de son équipe de l'autre côté du terrain, Lionel Messi n'a lui pas marqué les esprits. Il a bien tenté de redescendre au cœur du jeu pour tenter de sortir le PSG du marasme. Mais il l'a fait en vain et a manqué de réalisme (30e). Côté lillois où Renato Sanchez s'est illustré au coeur du jeu, Burak Yilmaz n'a pas marqué. Mais le Turc avait fait la différence en trouvant Jonathan David, qui a encore confirmé sa forme détonante.
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Angel Di Maria celebrates his goal for PSG with Neymar, Paris Saint-Germain (PSG) v Lille, Ligue 1, Parc des Princes, Paris, October 29, 2021

Crédit: Getty Images

La stat : 6

Ça en dit long sur son efficacité. Et sur certains manques de Lille aussi. Jonathan David est LA solution en ce moment pour le LOSC. Mais l'efficacité du Canadien, auteur des six derniers buts nordistes en L1 illustre aussi qu'il manque cruellement de soutien pour alimenter la marque.

Le tweet qui rappelle que Lionel Messi n'y arrive décidément pas en L1

Le facteur X : L'arrêt de Donnarumma

Gianluigi Donnarumma a été mis à contribution dès la première minute, pour détourner une frappe dangereuse de Burak Yilmaz. Mais c'est sa claquette à la 56e sur une tentative du Turc qui a été cruciale. Le champion d'Europe italien, déjà décisif quelques minutes avant pour repousser une tentative de Jonathan David, a permis à son équipe de rester en vie. Et d'y croire encore...

La décla : Jocelyn Gourvennec (entraîneur de Lille)

"C'est une grande frustration. On a fait un match intense, de haut niveau qu'il faut faire quand on vient ici. On a été discipliné en défense comme en attaque. Ca a souvent été payant, mais il n'y a qu'un but. On devait mener 2 à 0. C'est là-dessus que ça s'est joué, car avec le PSG, ce n'est jamais fini. On se dit que c'est dommage de laisser passer ces occasions en début de seconde période. C'est très difficile de se dire qu'on repart avec zéro point. On devait au minimum en avoir un. Si ça veut sourire, avec trois. J'ai l'impression d'avoir ici le même discours que l'entraîneur de Leipzig, de Lyon, d'Angers (défaits à Paris après avoir mené, NDLR). Même sans Kylian Mbappé et Marco Verratti, le PSG a beaucoup de talent. Paris n'est jamais diminué, ils ont un tel condensé de talent. La clé, c'est de les faire courir dans leur moitié, de les faire défendre. Ce qu'on a bien fait. L'efficacité offensive nous plombe les résultats. En ne se mettant pas à l'abri, on s'expose à ce genre de choses, d'autant plus contre Paris. On progresse, mais pour le moment, ce n'est pas suffisamment payant."

La question : Ce match pourrait-il pousser Pochettino à faire des choix forts ?

Si Lille a livré une très belle prestation en première période et peut repartir du Parc avec quelques espoirs malgré les regrets engendrés par sa défaite, c'est à Paris que cette rencontre amène quelques axes de réflexions. Toujours en quête de cohérence sur le plan de la construction, le PSG a d'abord livré une copie inquiétante. Le 4-3-3 mis en place par Mauricio Pochettino n'a rien donné de bon malgré une semaine de travail pleine. Et c'est finalement à la 60e quand le technicien argentin a choisi de passer à trois derrière que le PSG s'est remis dans le bon sens pour livrer 30 minutes étouffantes.
Comme face à Leipzig quand il est passé en 3-5-2 à l'heure de jeu, Pochettino a ressorti son joker. Et il s'est avéré gagnant. Dans ce schéma, Paris a alors trouvé de la largeur. S'est montré plus structuré. Et le ballon a enfin mieux circulé, sans forcer dans l'axe. Faut-il en déduire qu'il serait bon de choisir plus souvent ce système avec trois défenseurs ? Si ce schéma n'avait pas forcément donné plus de maîtrise collective face à Leipzig mais avait été le facteur X de cette rencontre, il est cette fois-ci tentant de répondre par l'affirmative tant le club parisien en a montré beaucoup plus lors des 30 dernières minutes. Mais il faudra que Pochettino fasse des choix forts pour l'installer, car il semble difficile de sortir Angel Di Maria du onze.
L'autre enseignement de ce match est qu'avec un vrai neuf, ce n'est pas la même histoire. Remplaçant au coup d'envoi malgré l'absence de Kylian Mbappé et alors que Lionel Messi a été choisi pour occuper la pointe de l'attaque parisienne, Mauro Icardi n'a certes pas marqué. Mais sa présence a tout changé. Sur le premier but, l'Argentin amène la défense au premier poteau. Et sur le second, il fait reculer les centraux lillois. Au grand bonheur de Di Maria et de Neymar. Le genre de détails qui n'en sont pas. Et doit amener quelques réflexions là aussi pour Pochettino, qui a trouvé ce vendredi soir encore quelques pistes à creuser alors que son PSG balbutie trop souvent son football.
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