Ligue 1, 2e journée - Lens et Saint-Etienne partagent les points (2-2) après un superbe match

Il n'a manqué qu'un vainqueur. Au terme d'un match de très grande qualité disputé dans un Bollaert en ébullition, Lens et Saint-Etienne n'ont pas su se départager (2-2), dimanche, lors de la 2e journée. Les Verts ont cueilli à froid leurs adversaires d'entrée, en ouvrant le score par Khazri (1e), mais Ganago a égalisé de la tête (38e). Bouanga a cru donner la victoire aux Stéphanois (52e), mais Fofana a offert un nul mérité aux Sang et Or (77e). Les deux équipes enchaînent un deuxième nul, mais ont affiché un visage prometteur pour la suite de la saison.

C'est à croire que Wahbi Khazri et Kasper Dolberg se sont concertés ce week-end, pour gâcher le retour des supporters dans le Nord de la France. A la manière du Danois (buteur après 57 secondes samedi à Lille), le Tunisien a refroidi les 37 000 spectateurs de Bollaert après 19 petites secondes de jeu (0-1, 1e). Une touche mal négociée par les Lensois et une bonne lecture du jeu d'Hamouma ont permis à Khazri d'inscrire un 2e but cette saison. Pas vraiment sonnés, les Artésiens ont vite réagi pour mettre une pression maximale aux Stéphanois. D'abord maladroit, Lens a fini par trouver la faille par Ignatius Ganago, auteur d'une jolie tête croisée au premier poteau sur un centre de Clauss (1-1, 38e).

Franck Haise le sait : il faudra travailler les entames de période cette semaine. Car ses joueurs se sont de nouveau fait punir au retour des vestiaires, par Denis Bouanga. Servi dans la profondeur par Kolodziejczak, l'ex-Nîmois a repiqué sur son pied droit puis feinté un centre en retrait avant de fusiller Leca (1-2, 52e). Mais les Lensois ont prouvé qu'ils avaient de la ressource pour revenir, une nouvelle fois. Même mal embarqués et mis en difficulté par la vitesse des Foréziens en contre, les Sang et Or sont revenus grâce à l'inévitable Seko Fofana (2-2, 77e).

L'Ivoirien, qui a repris du gauche une remise de la recrue Frankowski, a été récompensé de son match plein et de sa grosse projection vers l'avant (6 tirs, record de son équipe). Galvanisés par un public de retour en L1 après dix ans de sevrage, les Lensois ont cru arracher la victoire, mais Green a sorti le grand jeu dans le temps additionnel.

Malgré un bilan comptable encore peu reluisant (deux unités chacun), Claude Puel et Franck Haise peuvent se satisfaire du visage montré par leurs joueurs. Chacune dans son style (possession de balle et recherches d'intervalle côté lensois, bloc compact et projection en contre pour les Stéphanois), les formations ont livré une prestation cohérente et spectaculaire.

Malgré de nombreuses imprécisions dans l'avant-dernier geste, les Artésiens continuent de surfer sur leur excellente saison passée et s'appuient sur un jeu latéral toujours performant. Les jeunes Verts, qui ont connu plusieurs temps faibles, peuvent regretter de ne pas avoir fait le break en contre mais ont affiché des vertus et une qualité technique intéressantes.