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Ligue 1 - Avant Monaco - Brest - Equipe-type, automatismes et mentalité : comment Monaco s'est replacé

Arthur Merle

Mis à jour 14/05/2022 à 19:12 GMT+2

LIGUE 1 - Equipe la plus en forme des cinq grands championnats, l'AS Monaco est totalement revenue dans la course au podium avant d'affronter Brest samedi (21h) grâce à une superbe série de huit victoires. Mi-mars, le bilan de Philippe Clement était pourtant déjà fortement remis en question. Comment le club du Rocher a-t-il inversé la tendance ? Eléments de réponses.

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Le 2 janvier, Philippe Clement était officiellement nommé entraîneur de l'AS Monaco, pour combler le licenciement de Niko Kovac. Mi-mars, après une élimination en huitièmes de finale de la Ligue Europa contre Braga - deux semaines après celle en demie de Coupe de France - de légitimes questions se posaient déjà quant au bien-fondé de la décision des dirigeants monégasques. L'Equipe parlait même d'un coach déjà sur la sellette. Mais, "libéré" des matches de Coupes, l'ASM a décollé en quelques semaines. Comment le club du Rocher a-t-il pu passer d'une victoire en huit matches toutes compétitions confondues (entre mi-février et mi-mars), à huit victoires de rang, meilleure performance en cours dans les cinq grands championnats ?

Des hommes et des automatismes (re)trouvés

Cela commence forcément par là. Depuis la très belle victoire contre Paris, le 20 mars (3-0), date du début de cette formidable série, Philippe Clement semble avoir trouvé la formule. Son équipe-type se construit désormais sans Djibril Sidibé, Sofiane Diop ou Jean Lucas, mais avec Ruben Aguilar ou Aleksandr Golovin. Des choix forts. Youssouf Fofana va bien mieux qu'il y a quelques mois, Kévin Volland est de nouveau décisif. Et les automatismes se sont développés au fil du temps, à l'image de l'adaptation express de Vanderson, arrivé cet hiver et reconverti à un poste d'ailier droit.
"Ce n’est jamais simple de créer des automatismes avec de nouveaux joueurs, reconnaissait Wissam Ben Yedder, jeudi, devant la presse. Nous avons beaucoup discuté afin d’essayer de créer une alchimie. Nous avons mis un peu de temps, c’est normal, mais nous avons trouvé des solutions en communiquant beaucoup et cela se voit sur le terrain". A l'image d'un secteur offensif où son duo avec Kevin Volland fait de nouveau des ravages.
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"Ça fait bientôt deux ans que je joue avec Kevin et nous avons créé beaucoup d’automatismes, a-t-il poursuivi. Nous nous entendons bien sur le terrain, nous savons par exemple que quand l’un prend la profondeur, l’autre doit rester un peu plus bas et décrocher. Mais Myron (Boadu) arrive aussi à faire la différence et à marquer des buts importants. Tout se passe bien et nous essayons de nous améliorer tous ensemble".
Il y a vraiment une belle entente
"Nous sommes ambitieux et nous voulons remporter chaque rencontre. Je ressens cette mentalité dans le vestiaire, même chez les joueurs qui ont moins de temps de jeu. Il y a vraiment une belle entente dans le groupe, mais avec également beaucoup de concurrence", a de son côté expliqué Philippe Clement. Sur sa série de huit victoires, Monaco a marqué plus d'un quart de ses buts (5 sur 19) grâce à des joueurs entrés en cours de jeu, en l'occurrence Boadu (3) et Volland (2). La preuve irréfutable que le technicien belge a réussi à concerner tout le monde, ou presque.
Qu'il peut compter sur un groupe sain, aussi, à l'image d'un Ruben Aguilar complètement relancé depuis la victoire contre Paris, et dont il a largement vanté les mérites. "C’est un survivant, avec une mentalité exceptionnelle. S’il doit franchir un mur pour aider l’équipe, il le fera. C’est très important d’avoir des joueurs comme ça dans une équipe. C’est un véritable exemple pour ses coéquipiers". Rien que ça.

Monaco n'a que peu de marge

Des éléments qui comptent, bien sûr, au moment de négocier les moments les plus chauds, les rencontres les plus accrochées. Tout ne fut pas parfait à Lille, le week-end dernier, et il a fallu un superbe doublé d'Aurélien Tchouaméni pour forcer la décision en deux temps (2-1). La marge de l'ASM dans la majorité de ses rencontres n'est d'ailleurs pas immense : cinq matches, dans ce fameux huit à la suite, ont été remportés par un petit but d'écart, Monaco étant mené ou rejoint au score à quatre reprises.
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Un constat qui s'applique de manière encore plus flagrante au classement, où Ben Yedder et les siens comptent autant de points de retard sur l'OM (2e) que d'avance sur Rennes (5e). "Je veux que mes joueurs soient concentrés jusqu’au bout, à l’image de ce qu’ils ont fait cette semaine à l’entraînement. Nous avons par exemple parlé des choses à améliorer après le match contre Lille et, même si ce n’est pas une garantie de prendre trois points au prochain match, cela doit nous aider". Des garanties, le football n'en offre que rarement. Mais force est de constater que l'ASM a tout mis de son côté pour réaliser la passe de 10.
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