Eurosport
Ligue 1 : Lille-Nice, où est le plus gros chantier ?
Par
Publié 13/08/2021 à 23:28 GMT+2
LIGUE 1 - Le match entre Lille et Nice, qui se dispute ce samedi (17h00) au stade Pierre-Mauroy, ne vaudra pas seulement pour les retrouvailles entre Christophe Galtier et son ancienne équipe. Il mettra aussi aux prises deux clubs ayant connu un été très animé, dans la coulisse comme au sein de l’effectif. Au point d’en venir à se demander qui, du LOSC ou du Gym, fait face au plus gros chantier.
Burak Yilmaz (Lille) et Jean-Clair Todibo (Nice) / Ligue 1
Crédit: Getty Images
À peine parti, et déjà revenu. Le 23 mai dernier, Christophe Galtier célébrait, au soir de la 38e et dernière journée, le titre de champion de France conquis par Lille. Le technicien de 54 ans sera bel et bien au stade Pierre-Mauroy ce samedi (17h00). Sauf qu’il sera vêtu du costume d’entraîneur de l’OGC Nice, son nouveau club. À l’image de son transfert - anormalement long à se concrétiser -, l’été s’est avéré mouvementé, dans le Nord comme sur la Côte d’Azur. Dogues et Aiglons sont encore en chantier, c’est une évidence. Même si les deux cas diffèrent quelque peu.
Lille, une dynamique et du flou artistique
La liesse populaire ne s’était pas encore estompée que les dirigeants du LOSC avaient déjà dû se remettre au boulot. Sitôt le titre conquis, Christophe Galtier a fait savoir qu’il imaginait son avenir sous d’autres cieux. Orphelins du grand architecte de ce sacre national, les Lillois ont fini par jeter leur dévolu sur Jocelyn Gourvennec. Un choix surprenant, l’ex-coach de Guingamp sortant de deux années d’inactivité et ne s’étant jamais retrouvé sur le banc d’une formation de ce standing.
Qu’à cela ne tienne, c’est donc avec l’ancien joueur de Rennes et de Nantes sur le banc que le champion de France a décidé de lancer son nouveau cycle, le premier à se dérouler intégralement sous la houlette d’Olivier Létang. Le problème, c’est que Gérard Lopez est parti en laissant une ardoise bien garnie, et que Lille a encore besoin de vendre. Mike Maignan (AC Milan), Boubakary Soumaré (Leicester) et Luiz Araujo (Atlanta United) ont honoré leur bon de sortie. Et ce n’est probablement pas fini, car d’autres joueurs pourraient partir (Jonathan Bamba, Jonathan Ikoné, Xeka, Renato Sanches…).
/origin-imgresizer.eurosport.com/2021/07/14/3173560-65026648-2560-1440.jpg)
Jocelyn Gourvennec en amical avec le LOSC.
Crédit: Imago
Pour le moment, les Dogues conservent une équipe compétitive, qui surfe toujours sur sa très belle dynamique du printemps dernier, comme en attestent son succès face au PSG lors du Trophée des champions (1-0) et le nul arraché au courage à Metz (3-3). Il faudra néanmoins attendre le 1er septembre pour juger du réel niveau des forces à disposition de Gourvennec cette saison. Ce dernier n’a obtenu qu’une recrue - le Belge Amadou Onana, en provenance d'Hambourg - et n’a toujours pas de renfort au poste de gardien (le Croate Ivo Grbić de l'Atlético de Madrid semble tenir la corde). À Lille, les grandes manœuvres n’ont ainsi pas débuté. Mais les nombreuses incertitudes actuelles empêchent d’avoir une vision claire du projet.
Nice, de la cohérence mais encore trop peu d’expérience
À bien des égards, la situation n’est pas la même dans les Alpes-Maritimes. Nice sort d’un exercice 2020-21 décevant, bouclé à une anonyme 9e place et marqué par le limogeage de Patrick Vieira. Alors, pour son An III, le Gym version Ineos a misé sur Galtier. Avoir attiré l’entraîneur originaire de Marseille semble être un excellent coup, tant celui-ci était sollicité après son aventure dans le Nord (Lyon, Naples). Il s’agit d’un bâtisseur, qui a l’habitude de construire sur des bases solides et, surtout, de travailler sur la durée. Et c’est justement ce dont le Gym avait besoin.
/origin-imgresizer.eurosport.com/2021/07/30/3187996-65315188-2560-1440.jpg)
Christophe Galtier - Nice - 2021-22
Crédit: Getty Images
Pour mener à bien leur vol vers les sommets, les Aiglons comptent avant tout sur des jeunes à fort potentiel. Ce mercato estival en est d’ailleurs l’illustration : Calvin Stengs, Jean-Clair Todibo, Melvin Bard et Justin Kluivert ont entre 20 et 22 ans, et seul Mario Lemina (27 ans) fait figure de recrue "confirmée". Des éléments prometteurs, certes, mais qui manquent cruellement de vécu au plus haut niveau, même si le Néerlandais Pablo Rosario, 24 ans, a lui montré qu'il avait toutes les qualités d'un leader en pré-saison. Selon L’Équipe, le nouveau coach azuréen aimerait d’ailleurs voir des joueurs d’expérience rejoindre son effectif d’ici la fin du marché des transferts.
Un vœu qui risque de ne pas aboutir, Julien Fournier, le directeur du football de l’OGCN, ayant précisé que la dernière ligne droite du mercato serait "calme". Le chantier auquel Galtier est confronté est donc important, sans doute plus encore que celui dont est chargé Gourvennec. À la différence près que le projet niçois suit une courbe ascendante, qui s’inscrit sur du long terme, tandis que le LOSC a déjà atteint le Graal et doit concilier impératifs économiques et volonté de lutter contre un déclin qui, même relatif, paraît difficilement évitable. Preuve en est que ces deux chantiers sont bien différents l’un de l’autre.
/origin-imgresizer.eurosport.com/2021/08/11/3199807-65551408-2560-1440.jpg)
Messi, une bonne nouvelle (aussi) pour la L1 ? "Je n'ai pas envie que ça devienne Disneyland"
Video credit: Eurosport
Publicité
Publicité