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Ligue 1 - Monaco peut-il aller encore plus haut ?

Leo Anselmetti

Mis à jour 06/08/2021 à 20:08 GMT+2

LIGUE 1 - Troisième du championnat la saison passée à cinq points des champions lillois, l'AS Monaco n'a qu'un seul mot à la bouche : faire encore mieux, pour obtenir sa qualification directe en Ligue des champions. Si Wissam Ben Yedder et Niko Kovac semble être les hommes de la situation, le club du Rocher se repose surtout sur un tout nouveau paramètre, la stabilité.

Niko Kovac

Crédit: Getty Images

Monaco ne cache pas ses ambitions. Sur le podium de Ligue 1 la saison dernière, l'ASM a déjà annoncé la couleur. Selon son président Oleg Petrov, le club de la Principauté ne souhaite qu'une seule chose, se "pérenniser au niveau européen". Pas besoin de lire entre les lignes : l’objectif annoncé est de terminer au moins deuxième du championnat pour participer à la Ligue des champions, puis y rester chaque année en étant performant en Ligue 1 grâce à un facteur nouveau sur le Rocher, la stabilité.
Et cela devra forcément commencer par acquérir une bonne dynamique match après match. Pour ce faire, les vice-champions d’Europe 2004 pourront s'inspirer de leur impressionnante dernière phase retour. Car l'année passée, à mi-saison, on donnait peu cher de la peau de Monaco (8e après 15 journées), qui a pourtant réussi à truster la troisième place de Ligue 1 en ne perdant que deux rencontres lors des 23 dernières journées, en plus d’atteindre la finale de la Coupe de France (perdue face au PSG).
La récompense d’un enchaînement de rencontres de très haut niveau, marquées par la patte d'un Niko Kovac arrivé le 19 juillet dernier, et dont le système évolutif (4-2-3-1 en phase défensive, 3-5-2 en phase offensive) couplé à un pressing intense ont été plus que convaincants. Mais l’entraîneur croate ne compte pas pour autant se reposer sur ses lauriers : "Afin de rester à notre niveau, de nous battre pour le podium, il va falloir montrer encore plus que l’an dernier et développer nos qualités”. Ses joueurs sont prévenus.

La stabilité à tout prix

Champion en 2017 puis au bord de la relégation deux saisons plus tard, l’ASM va devoir prouver qu’elle a enfin trouvé de la stabilité pour aller au bout de ses objectifs. Le club du Rocher s’en est donné les moyens en embauchant l'Anglais Paul Mitchell en tant que directeur sportif tout en renouvelant sa confiance envers Niko Kovac, ancien de la maison du Bayern Munich et véritable machine à gagner.
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Niko Kovac

Crédit: Getty Images

"Les fondations que nous construisons visent le long terme. On fait en sorte d'être structurés dans chaque branche pour ne plus connaître de pas en arrière et revivre les difficultés récentes", a assuré le dirigeant russe Oleg Petrov, qui a reçu les clés du nouveau centre de performance monégasque, censé offrir à l’effectif professionnel tout le confort et les installations nécessaires pour s’épanouir. Nouvelle preuve des grandes aspirations de l'ASM.

Un mercato sensé

Habitué à des mercatos très actifs en surfant sur une politique de trading, le club monégasque a compté par le passé jusqu’à 70 joueurs professionnels sous contrat dans le but de les revendre avec une grosse plus-value. Mais ce temps paraît déjà bien lointain.
A l’aube de la saison 2021/2022, l’AS Monaco ne compte "que" 48 joueurs sous contrat, dont une bonne douzaine affectée à l’équipe réserve. D’autres, qui font partie de l’ancien temps ou bien trop payés au goût des dirigeants, sont sur le départ. C’est ainsi que les indésirables Keita Baldé, Pelé ou encore Antonio Barreca ne s’entraînent même plus avec leurs coéquipiers, en attendant de trouver de nouveaux points de chute, comme Henry Onyekuru, parti à l'Olympiakos. Seule perte notable : Stevan Jovetic. Laissé libre, l’attaquant monténégrin a rejoint le Hertha Berlin.
Au niveau des dépenses, aucune folie n’a été faite sur le marché estival. Mais des recrutements jugés intelligents, afin "de mettre un maximum de concurrence entre les joueurs pour offrir la plus grande qualité" à un effectif déjà "consistant et très fort athlétiquement", selon les mots de Paul Mitchell. Le prêt du gardien Alexander Nübel (Bayern Munich) et les recrutements du milieu brésilien Jean Lucas (Lyon) ainsi que du latéral gauche Ismail Jakobs (Cologne, 6,5 millions), tous trois à fort potentiel, vont dans ce sens. Avec en prime la venue de l'attaquant néerlandais Myron Boadu (AZ Alkmaar), qui arrive pour offrir encore plus de profondeur à une formation souhaitant être compétitive sur tous les tableaux. L’entraîneur monégasque, Niko Kovac, s’est d’ailleurs dit satisfait des choix de ses supérieurs : "Même si Jovetic n'est plus là, le fait d'avoir conservé le staff et le groupe de la saison dernière est un avantage, c'est certain”.

Un effectif taillé pour enchaîner

Selon les chiffres annoncés par Dmitri Rybolovlev, président et actionnaire principal de l’ASM, le club du Rocher possèderait un budget prévisionnel de 225 millions d’euros, soit dix millions de plus que celui de la saison dernière. Nouvelle preuve que le milliardaire russe croit dur comme fer au projet de son club en mettant la main à la poche pour atteindre les objectifs fixés par son équipe dirigeante. Alors que nombre d’autres clubs paient encore les pots cassés de la crise du Covid-19, rendant une situation aussi inédite que difficile, Monaco n’a pas ce souci à gérer.
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Wissam Ben Yedder et Kevin Volland (Monaco)

Crédit: Getty Images

Les joueurs qui ont la confiance de Niko Kovac peuvent donc dormir paisiblement. C’est surtout le cas de jeunes talents, comme Chrislain Matsima (défenseur), Enzo Millot, Sofiane Diop ou encore Eliot Matazo (milieux), que la direction n’aurait certainement pas hésité à refourguer en cas de grosse offre il y a quelques saisons de cela. Ajouté aux indéboulonnables que sont Sidibé, Badiashile, Fofana, Tchouameni, Golovin, Volland et Wissam Ben Yedder, pour ne citer qu’eux, l’effectif monégasque n’a rien à envier aux autres pensionnaires de Ligue 1, excepté, évidemment, l’ogre parisien. Si tout le monde suit la même ligne directrice, il n’y a aucune raison pour que l’ASM ne réalise pas une saison au moins aussi bonne que la précédente. Par contre, pour ce qui est de son objectif européen, rien n’est encore joué.

Objectif Ligue des champions

Car pour atteindre la C1 dès cette saison, Monaco devra dans un premier temps éliminer le Sparta Prague (victoire 0-2 à l'aller, retour le 10 août), puis franchir un tour de barrage contre le vainqueur de l'opposition entre le Shakhtar Donetsk et Genk. Un parcours périlleux, donc, mais pas impossible pour l’ASM, dont la préparation estivale a été plus qu’intéressante avec trois victoires contre Salzbourg (3-1), Bruges (3-1) et Wolfsburg (2-1) avant de subir une défaite sur le fil face à la Real Sociedad (1-2) malgré un effectif très jeune simplement renforcé par les retours hors de forme de l'Euro de Wissam Ben Yedder et Kevin Volland.
Quoi qu’il arrive sur la scène européenne aux Monégasques, une véritable saison de confirmation les attend. Et une performance honorable sur tous les tableaux nationaux, mêlée à une qualification en Ligue des champions permettrait aux dirigeants de confirmer qu’ils sont en train de prendre la bonne direction. En attendant, Monaco prépare son premier test avec la réception du FC Nantes à Louis-II, ce vendredi en ouverture de la saison de Ligue 1. Oui, tout commence maintenant.
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