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OL - OM - Agression de Dimitri Payet - Pourquoi l'interruption a duré deux heures ? Deux versions s'affrontent

Martin Mosnier

Mis à jour 22/11/2021 à 13:16 GMT+1

LIGUE 1 – Il a fallu deux heures pour que le match OL – OM soit définitivement interrompu alors que Dimitri Payet avait reçu une bouteille sur la tête. Pourquoi une si longue attente ? Deux versions s'affrontent. L'une défendue par l'arbitre et la Ligue. L'autre par Jean-Michel Aulas et la Préfecture. Pourquoi une telle bataille ? Parce que personne ne veut endosser la responsabilité du fiasco.

Quelles sanctions après OL-OM ? "Cette fois, la Ligue n'a pas le droit de se tromper"

Que s'est-il passé entre les deux annonces du speaker ? Pourquoi OL-OM a bien failli reprendre ? A qui est revenue la décision finale ? Et surtout, pourquoi l'interruption a duré deux heures après l'agression dont a été victime Dimitri Payet ? Si de nombreux acteurs de l'interminable soirée ont pris la parole, le scénario reste trouble. Deux versions s'affrontent. L'une défendue par la Ligue et l'arbitre de la rencontre, l'autre par les pouvoirs publics et Jean-Michel Aulas.
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3'58" après le début du choc OL-OM : Payet reçoit une bouteille sur la tête et s'effondre

La version de la Ligue et de l'arbitre : Le préfet a fait pression

"Ma décision a toujours été de ne pas reprendre le match". Sur Prime Video, Ruddy Buquet s'est montré très clair sur ses intentions. Si le speaker a annoncé la reprise du match, si l'interruption s'est étendue à n'en plus finir, ce n'est pas de son fait. Mais l'homme en noir s'est montré beaucoup plus vague lorsqu'il a fallu expliquer pourquoi la décision de stopper la rencontre n'est pas intervenue plus tôt : "Je maintiens que ma décision était de ne pas reprendre la partie pour des raisons sportives évidentes. Il y avait des considérations autres à prendre en compte."
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Dimitri Payet allongé reçoit des soins au sol après avoir reçu une bouteille d'eau

Crédit: Imago

A-t-il alors cédé à une quelconque pression de la préfecture ou de l'OL dont le président souhaitait une reprise de la rencontre ? Dans un communiqué publié alors même que les Lyonnais s'échauffaient sur la pelouse pour reprendre le cours du match, la LFP a ciblé la préfecture : "La Ligue regrette dans ces conditions la décision de reprise de la rencontre Olympique Lyonnais - Olympique de Marseille par le préfet de région comme c’était déjà le cas pour AS Saint-Etienne – Angers SCO." Pourquoi le préfet aurait-il tenté de forcer le retour des joueurs sur la pelouse ? Pour s'éviter d'éventuels troubles à l'ordre public lors de l'évacuation de 55 000 supporters mécontents.

La version d'Aulas et des pouvoirs publics : L'arbitre a changé d'avis

La version soutenue par Jean-Michel Aulas, qui souhaitait reprendre la rencontre rappelons-le, est bien différente. Selon lui, c'est l'arbitre qui a pris la décision du retour au jeu : "Ce qui a jeté le trouble, c'est qu'après une réunion de 45 minutes à une heure, avec le préfet de région, de la DDSP (Direction départementale de la sécurité publique, NDLR) et de la Procureure, la décision a été de reprendre, a-t-il plaidé. On a donné des consignes au niveau du stade pour que les choses reprennent. L'arbitre a convoqué le capitaine et l'entraîneur des deux équipes. La réaction de l'OM a été extrêmement vigoureuse et sans informer personne, l'arbitre a pensé qu'il fallait changer sa décision". Cette fois, ce n'est pas la pression du préfet mais de l'OM qui aurait dessiné le scénario de la soirée.
Plus tard, la préfecture est allée dans le sens du président des Gones dans une série de tweets. Pour les pouvoirs publics, l'arbitre a, lui seul, décidé de reprendre puis de suspendre définitivement la rencontre. "Cette décision a été prise par l’arbitre en présence des autorités et des présidents de club", précisent-ils.

Pourquoi l'enjeu est grand ?

Les deux camps s'affrontent car personne ne veut supporter la responsabilité d'une si longue attente qui a ajouté de la confusion. La décision finale, l'arrêt définitif du match, semblait s'imposer d'elle-même au vu de la gravité des faits alors même qu'il semblait impossible pour Dimitri Payet de reprendre la rencontre et que l'équité sportive n'était, donc, pas assurée. L'un des enjeux des jours à venir sera donc de déterminer les responsabilités de ceux qui ont fait traîner une soirée déjà rendue insupportable par la bêtise d'un supporter.
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