Fofana étincelant, Turpin chahuté, Payet et Guendouzi brillent : Les tops et flops de Lens - OM (2-1)

Il le prouve tous les week-ends ou presque, et surtout dans les grands matches comme ce Lens - OM. Seko Fofana est à la fois le moteur et l’âme de ce Racing Club de Lens et le public est suspendu à ses frappes de mule et ses rushes incessants. Il a marqué une fois, il aurait pu marquer plus tôt sur un tir encore plus lointain, encore plus puissant (22e). Son poids a une nouvelle fois été inestimable dans l’entrejeu lensois.

A l’image de la prestation du capitaine lensois, ce Lens - OM a pris à la gorge le public surchauffé de Bollaert pour ne pas le lâcher des 90 minutes. Le match a débuté sur les chapeaux de roues avec le but refusé à Alexis Sanchez dès la 8e minute, pour ne se calmer, le scénario aidant, qu’au bout du bout du temps additionnel accordé par Clément Turpin. Entre les deux, les vagues se sont succédé sur les buts de Brice Samba et Pau Lopez, pour offrir une rencontre riche en occasions.

Entré en jeu tardivement à la place de Ruslan Malinovskyi (76e), le Réunionnais a le mérite d’avoir marqué le but de l’espoir (88e). Il a initié avec Mattéo Guendouzi la révolte phocéenne au moment où le sort du match paraissait déjà scellé. Suffisant pour réussir son entrée, lui qui n’avait joué qu’une heure à peine en Ligue 1 depuis le début du mois de février.

La récupération de balle d’Alexis Sanchez devant Kevin Danso devait-elle être sanctionnée ? Peut-être. En tout cas, si le faire est loin d’être une hérésie, la faute n’a pas grand-chose d’évident. Ce fait de jeu restera en tout cas discuté, tant le scénario du match aurait été différent, car l’appel au VAR pour revenir à une faute du Chilien reste sujet à discussion. "Pour moi, le but de Sanchez était valide, mais je ne veux pas parler d'arbitrage", a ainsi réagi Igor Tudor après la rencontre.

Le fait de jeu polémique aura rendu la tâche de Clément Turpin plus ardue encore. Mis sous pression dès la 10e minute et contraint ensuite de distribuer les cartons (9 au total, dont 2 rouges pour un membre du staff marseillais et pour Yannick Cahuzac, dans le staff lensois), sans pour autant parvenir à garder le match réellement en main, l'officiel a passé une soirée mouvementée. Le scénario pesant de la rencontre a logiquement échauffé les esprits, mais les altercations comme celles entre Nuno Tavares et Florian Sotoca, ou entre Loïs Openda et Jordan Veretout ont émaillé la rencontre.

L’Ukrainien a été l’unique milieu évoluant un cran en-dessous dans cette rencontre. Le constat ne vaut pas pour son engagement et sa volonté, mais pour sa justesse et sa précision ballon au pied. Moins létal que son vis-à-vis Seko Fofana, moins remuant que ses compères Valentin Rongier et Jordan Veretout, moins décisif que son remplaçant Dimitri Payet, il s’est distingué par le bas samedi, dans un grand match où il aurait pu apporter beaucoup plus à l’Olympique de Marseille.