Ligue 1 | 18e journée | Lens accroché à Strasbourg au terme d'un match sublime (2-2)

Ce Strasbourg - Lens, le deuxième de Ligue 1 contre le 19e, avait des airs de match de la dernière journée avec une place européenne en jeu. Ce mercredi, dans une Meinau incandescente, les Alsaciens se sont transcendés pour résister, et même mieux parfois, aux assauts des Sang et Or. Autre chose qu'un match nul (2-2, score final) aurait été injuste tant les Strasbourgeois ont été généreux.

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Lens a d'abord tenu le ballon pendant quelques minutes, puis a ouvert le score d'entrée via Alexis Claude-Maurice, venu confirmer son excellente forme du moment. Une passe de Facundo Medina a cassé les lignes, puis le Lensois s'est baladé avant de finir du gauche (11e). Une équipe au fond du trou qui vient de mettre à pied son entraîneur, prend un but d'entrée de jeu par des Sang et Or en pleine bourre… la douche a été froide, voire glaciale. Mais les Alsaciens n'ont pas tremblé pour autant, ni même frissonné.

Sur un corner mal dégagé par les Lensois, Sanjin Prcic est arrivé comme une balle pour envoyer un boulet de canon sur la gauche de Brice Samba (13e). Les Alsaciens étaient déjà de retour, ils avaient encore faim. Emmenés par le jeune milieu de terrain Habib Diarra, très énergique, les hommes de Mathieu Le Scornet, qui assure l'intérim post Julien Stéphan, ont commencé à gratter des ballons. Et c'est justement après une récupération que Ludovic Ajorque a été servi devant la surface. Sa frappe a été détournée par Samba, dans les pieds de Kévin Gameiro, qui n'avait plus qu'à conclure (16e).

Les troupes de Franck Haise ne sont pas invaincues depuis octobre pour rien. Un peu de calme, beaucoup de technique et plein de talent. C'est la recette de centre délivré par Florian Sotoca pour la tête décroisée de Lois Openda (33e) qui a terminé au fond des filets de Sels. Une grosse demi-heure de jeu seulement et déjà quatre buts, en attendant une seconde période qui est partie dans tous les sens.

La barre alsacienne touchée deux fois (68e, 87e), des arrêts monumentaux de Samba (72e, 77e) et de Sels (73e, 83e) qui se sont répondu, des contre-attaques éclair menées par le RCSA… la deuxième partie du match a ressemblé à un match de boxe, voire un champ de bataille dans les 10 dernières minutes. Tout aurait pu basculer d'un côté ou de l'autre. Et ce n'est pas plus mal que rien n'ait basculé du tout. Les Lensois sont repartis avec le goût du sang dans la bouche à force d'efforts, à défaut de l'or dans les poches à force d'être fort. Strasbourg a stoppé l'hémorragie et a gratté un point contre la meilleure équipe française du moment. Tout le monde n'est pas content, mais au moins personne n'est fâché.