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Lyon - Nice : Lucien Favre sous tension : "Il y a des tas de choses dont je ne veux pas parler"

Julien Pereira

Publié 12/11/2022 à 12:38 GMT+1

LIGUE 1 - Lucien Favre était le coach de l'OGC Nice lors du déplacement à Lyon, vendredi soir (1-1). Le sera-t-il encore lors du prochain match officiel du Gym, le 28 décembre prochain ? Le Suisse, dont les résultats sont pourtant bons, est encore et toujours sous la menace d'une décision radicale d'INEOS. Il en a conscience. Et ça l'agace. Le technicien demande du temps.

"C'est un week-end inédit dans l'histoire du football"

Pour beaucoup d'acteurs de la Ligue 1, cette (longue) trêve internationale va permettre de reposer le corps et l'esprit. Pour d'autres, beaucoup moins. À commencer par les entraîneurs n'ayant pas convaincu leur direction durant la première partie de saison. Lucien Favre en fait partie. Et visiblement, il en a bien conscience.
Arrivé l'été dernier pour succéder à Christophe Galtier alors que les hommes aux commandes du projet INEOS auraient préféré installer Mauricio Pochettino, le technicien suisse a vécu un début de second mandat sur le banc niçois quelque peu agité. L'entraîneur de 65 ans s'est rapidement retrouvé sur la sellette.
Pour lui, la trêve, qui a commencé vendredi soir pour l'OGCN, après le nul concédé à Lyon (1-1), marque aussi le début d'une nouvelle période de danger. Car pour la direction des Aiglons, c'est aussi le meilleur moment pour le remplacer par un coach qui aura tout le temps de prendre en charge son groupe.
Deux ans, ce n'est pas quatre mois
Voilà pourquoi Favre a semblé franchement agacé au moment d'évoquer sa situation, alors que son équipe n'a perdu qu'un seul de ses dix derniers matches toutes compétitions confondues. "Que veut dire votre question ?, a-t-il d'abord lâché au micro de Prime Vidéo. Il y a des tas de choses à dire dont je ne veux pas parler. Je vous l'ai dit et je vous le répète pour que cela rentre définitivement dans votre cerveau : nous avons un projet sur deux ans pour jouer la Ligue des champions et concurrencer le Paris Saint-Germain. Deux ans, ce n'est pas quatre mois."
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Le top 6 de L1, statistiquement ahurissant

Cette dernière phrase semblait adressée aux journalistes autant qu'à sa direction. "Il y a du travail, a-t-il ajouté. Dans tout. Et puis il faut bien dire que... il nous manque quelque chose. Je n'ai rien d'autre à vous dire." Puis il a quitté le plateau, incertain de pouvoir se contenir plus longtemps.

Favre a le soutien de ses joueurs

Ce n'est pas la première fois que Favre fait passer des messages subliminaux à sa direction. Il y a quelques semaines, l'ancien entraîneur du Borussia Dortmund avait laissé penser qu'il n'avait pas eu son mot à dire concernant l'arrivée de plusieurs recrues, dont celle de Ross Barkley. "On m'a dit que c'est un 8", avait-il commenté au moment d'évoquer son profil.
Si la tension est donc toujours palpable, le technicien du Gym peut au moins compter sur le soutien de ses joueurs. Dante, son capitaine, est volontiers monté au créneau au micro du diffuseur, vendredi soir : "J'espère qu'ils [les dirigeants] ne vont pas prendre de décision précipitée...".
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