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Paris, imparfait mais libéré après sa victoire à Auxerre (1-2) : "On a la main sur le trophée"
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Publié 22/05/2023 à 00:20 GMT+2
Le PSG s'est quasiment assuré un 11e titre de champion de France historique en s'imposant dimanche à Auxerre (1-2), en clôture de la 36e journée de Ligue 1. Une victoire sans convaincre, dans la souffrance, qui symbolise finalement assez bien la saison du club de la capitale. Mais Paris a tenu pour obtenir ce succès essentiel. Et cela fait oublier bien des problèmes.
Le PSG a souffert pour décrocher une victoire capitale à Auxerre
Crédit: Imago
C'était un condensé de la saison du PSG. A Auxerre, Paris a réussi une entame flamboyante concrétisée par un doublé de Kylian Mbappé, après moins de dix minutes de jeu. Mais il a souffert jusqu'au bout pour ramener trois points de l'Abbé-Deschamps (1-2). Il a une nouvelle fois affiché ses lacunes défensives et son incapacité chroniqué à maîtriser le jeu. Sur sa production, il n'avait vraiment pas une tête de champion. C'est loin d'être la première fois que ce constat s'impose. Mais la réalité comptable est là, parfaitement résumée par Marquinhos au micro de Prime Vidéo : "On n'est pas encore champions, mais on a une main sur le trophée."
Elle est encore tremblante, mais elle est bien là. Cette équipe ne sait manifestement pas se simplifier la tâche. Après avoir pu compter sur Mbappé pour lui ouvrir la voie du succès, elle a eu besoin d'un grand Gianluigi Donnarumma dans le but parisien pour le valider. "On s'est relâché un peu quand on a marqué les deux buts, il ne fallait pas, on se met en danger tout seuls, a reconnu Marquinhos. 2-0, c'est toujours un résultat dangereux. Quand ils ont marqué, ils ont retrouvé de la motivation, de la force pour essayer d'obtenir le match nul. Mais on a tenu, c'est bien."
C'était même essentiel. Paris était sous la pression de Lens, vainqueur un peu plus tôt à Lorient (1-3) et revenu à trois petites longueurs du leader parisien au classement. Malgré une différence de buts favorable (+50 contre +34 pour les Artésiens), l'équipe de Christophe Galtier se devait de l'emporter pour s'épargner deux derniers matches tendus contre Strasbourg et Clermont. Le plus troublant, c'est qu'elle s'était donné les moyens de vivre une balade de santé en terres icaunaises, dans la foulée d'un match sérieux et abouti contre Ajaccio (5-0).
"Croyez-moi, être champions, c'est quand même une performance"
Mais à Paris, le naturel revient vite au galop. Personne ne se l'explique vraiment. "On a fait une première demi-heure d'un très bon niveau, en profitant de la profondeur que nous laissait l'adversaire et avec de bonnes relations techniques, a expliqué Christophe Galtier. On menait 2-0 et on savait que le troisième but était important. Mais on est mal rentrés dans la deuxième période, avec beaucoup de déchet technique, on fait une erreur et on prend un but face à un adversaire qui joue son maintien. Il a fallu faire beaucoup d'efforts, il a fallu que Gigio Donnarumma nous fasse des arrêts décisifs…"
L'entraîneur parisien a aussi souligné la difficulté de son équipe à défendre après la sortie d'Hugo Ekitike. Mais surtout, il mesure l'importance de la victoire, même si elle a été acquise avec une prestation inégale et beaucoup de souffrance sur la fin. Mais le sprint final était mal engagé après la défaite contre Lorient (1-3) et Paris a su reprendre sa marche en avant malgré ses défauts chroniques. "Mes joueurs ont mis la main sur le trophée, a-t-il soufflé au micro de Prime Vidéo. Il faudra bien finir sur les deux prochains matches pour le lever au Parc dans la dernière journée. C'est une saison difficile, on a nos poursuivants qui tournent à plein pot."
C'est bien ce qui donne toute sa valeur à ce succès. En attendant de mesurer celle d'un onzième titre historique de champion de France au terme d'une saison que Paris domine depuis la première journée. "Quand on fera le bilan, il faudra avoir une juste analyse, a conclu Galtier. On a eu une période post-Coupe du monde difficile avec des blessures importantes. Dans des grands rendez-vous, notre effectif a été très affaibli et cela a rendu certains matches difficiles. Mais croyez-moi, être champions, c'est quand même une performance." Elle n'est pas encore actée. Mais elle n'a jamais été aussi proche de l'être.
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