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PSG - Rennes (0-2) : Christophe Galtier, le néant jusqu'à quand ?

Vincent Bregevin

Mis à jour 19/03/2023 à 21:06 GMT+1

LIGUE 1 - Sans âme et sans idée, le PSG a pris une nouvelle claque en s'inclinant à domicile devant Rennes dimanche (0-2). La formation de Christophe Galtier en est à sept défaites en 2023 son entraîneur ne parvient pas à redresser la situation. Pire, il l'a certainement plombée avec des choix tactiques très discutables face aux Bretons. Sa place est toujours plus menacée.

Christophe Galtier, l'entraîneur du PSG, sous pression après une nouvelle défaite face à Rennes

Crédit: Imago

Le débat sur sa présence sur le banc du PSG la saison prochaine était déjà largement ouvert. A ce rythme, ce n'est même pas sûr qu'il passe la trêve internationale. Christophe Galtier est en tout cas sous pression maximale après la nouvelle défaite de Paris dimanche, face à Rennes (0-2). La septième depuis le début de l'année civile pour le club de la capitale, sorti sans gloire en Ligue des champions et en Coupe de France. Le bilan comptable de l'entraîneur parisien est insuffisant. Le jeu proposé par son équipe est indigent. Et sa faculté à redresser la situation est en question.
Il n'est probablement pas le seul responsable des déboires du PSG de manière générale, ou de ce revers face aux Bretons en particulier. Mais ses choix n'ont pas vraiment aidé, même si l'entraîneur parisien a dû faire face à de nombreuses absences. C'est peu de le dire. Même pour un effectif aussi pléthorique que celui du PSG, composer avec les indisponibilités de Marquinhos, Sergio Ramos, Presnel Kimpembe, Achraf Hakimi et Nordi Mukiele complique largement la tâche de l'entraîneur pour former une défense.

Des choix difficilement compréhensibles

Justement. La décision de Galtier d'utiliser un système à trois centraux face à Rennes, dans ce contexte, a de quoi interpeller. Il n'avait que deux joueurs de métier à ce poste pour affronter Rennes, dont le très inexpérimenté El-Chadaille Bitshiabu (17 ans). L'entraîneur parisien a aligné Juan Bernat en troisième axial, sur le côté droit. Le gaucher espagnol, impliqué sur les deux buts rennais et constamment en difficulté par ailleurs, a largement affiché ses limites pour tenir ce rôle. Sans grande surprise.
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Marco Verratti et Kylian Mbappé déçus lors de PSG - Rennes en Ligue 1

Crédit: Getty Images

"Quand vous préparez le match, que vous intégrez beaucoup de jeunes du centre de formation et que vos leaders défensifs ne sont pas là, on peut se demander si ça se passe mal comment on va pouvoir réagir, a avancé Galtier sur Prime Vidéo après la rencontre. L’histoire du match, c’est quand même qu’on a pris des ballons dans le dos de notre défense. Ils marquent à la 45e minute et au retour des vestiaires, évidemment que c’est compliqué. Même si on a fait des erreurs qui me paraissent malheureusement logiques avec une défense totalement recomposée, on a eu des situations favorables."

Aucune révolte

Pour ne rien arranger aux affaires de Galtier, une nouvelle défection en défense est venue s'ajouter à la pause avec la blessure de Timothée Pembélé, remplacé par le jeune milieu Warren Zaïre-Emery pour occuper le poste de latéral droit. Galtier est repassé à une défense à quatre, dans une configuration qu'il a régulièrement utilisée cette saison, avec la sortie de Bernat peu avant l'heure de jeu. Rien ne dit que le résultat aurait été différent avec ce système dès le coup d'envoi. Mais il semblait plus logique compte tenu de l'état de l'effectif parisien. Et le mal était déjà fait quand Galtier a opté pour ce changement tactique.
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Leo Messi (PSG) au sol, lors du match contre Rennes

Crédit: Getty Images

Ses hommes n'ont jamais vraiment semblé en mesure de renverser la situation. La responsabilité en revient aussi aux Rennais, qui ont livré une prestation remarquable à l'image d'un Steve Mandanda impérial. Mais aussi à Paris, qui n'a jamais affiché un état d'esprit de révolte pour éviter cette issue. "On ne peut pas incriminer mes joueurs sur le fait qu’ils n’étaient pas investis, a insisté Galtier en conférence de presse. Ce n’est pas vrai. On peut comprendre que quand vous êtes menés 2-0 face à Rennes, que n’avez pas beaucoup d’autres options et qu’il manque beaucoup de joueurs, il peut y avoir un peu de résignation."

Une réflexion de ma direction

Résigné, Galtier ne l'est pas. Même si l'entraîneur parisien sait déjà qu'il n'aura pas beaucoup de joueurs à sa disposition durant la trêve internationale. "Pour travailler, on sera quatre à l’entraînement, a-t-il souligné sur Prime Vidéo. Il y a beaucoup de joueurs qui partent en sélection et beaucoup qui sont blessés et qui ne seront pas disponibles pour le travail collectif lors de la première semaine. J'espère que les joueurs qui vont partir en sélection reviendront sans trop de soucis et que l'on récupérera ceux qui ne sont pas loin de revenir dans le groupe."
Et lui, sera-t-il là à la reprise ? Cela reste l'hypothèse la plus probable. Malgré le cas Thomas Tuchel, QSI, le propriétaire du PSG, n'est pas vraiment du genre à limoger ses entraîneurs en cours de saison. Galtier, lui, assure ne pas se poser la question. "Je suis venu dans ce projet pour deux ans, on spécule sur mon avenir, a-t-il cependant reconnu. Ma seule obsession, c'est d'être champion. Ce match va peut-être occasionner une réflexion de ma direction mais il faut remettre les choses dans le contexte. Ce match ne doit pas tout remettre en cause. Il n'y a pas d'excuses, mais il y a des raisons. Il reste dix matches, on est devant en L1." C'est bien tout ce à quoi Galtier peut se raccrocher. Pour le reste, son PSG n'est pas loin du néant.
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