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SCO Angers - Olympique de Marseille (L1, 9e journée) : En attaque, l'OM traîne le boulet de son mercato

Vincent Bregevin

Mis à jour 30/09/2022 à 18:22 GMT+2

LIGUE 1 – Le bon début de saison de l'Olympique de Marseille, en déplacement à Angers vendredi (21h00) pour ouvrir la 9e journée, ne masque pas totalement les difficultés offensives rencontrées par la formation d'Igor Tudor. Le manque de profondeur de son effectif en attaque, conséquence d'un mercato raté dans ce secteur, explique en grande partie le phénomène.

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L'OM pouvait vraiment s'attendre à pire. Aborder la reprise après la première trêve internationale avec le même statut qu'au printemps dernier, celui de dauphin du PSG, c'était loin d'être une évidence au cœur de l'été. Tout n'a pas été parfait, sans surprise pour un club qui a changé d'entraîneur et de style de jeu à l'intersaison. La défense marseillaise, la deuxième de L1 (5 buts encaissés), a franchement bien répondu compte tenu des départs importants enregistrés dans ce secteur. Mais le constat n'est pas le même en attaque. Avec 16 buts en 10 matches toutes compétitions confondues, l'OM pourrait afficher un meilleur rendement offensif.
Il n'y a pas péril en la demeure. Mais quelques raisons de s'alarmer pour une équipe qui n'a trouvé que trois fois les filets sur ses quatre dernières sorties. Les causes sont multiples. La gestion du cas de Dimitri Payet revient au cœur du débat tant le Réunionnais faisait la pluie et le beau temps sur la Canebière ces dernières années. Le rendement insuffisant de Gerson n'est pas non plus étranger au phénomène. Mais le problème se situe aussi dans la finition. Et il était assez prévisible tant le mercato a laissé l'OM démuni dans ce domaine, au-delà des départs d'Arkadiusz Milik et, à un degré moindre, de Cédric Bakambu.

Sanchez cache encore la misère

Marseille n'en a pas encore totalement payé les conséquences. Et il le doit en grande partie à Alexis Sanchez. Les doutes au sujet du Chilien étaient pourtant légitimes. Sa capacité à enchaîner les matches, compte tenu de son âge avancé, de son statut de joker de luxe à l'Inter et du temps de jeu que cela implique, était loin d'être garantie. L'ancien Barcelonais, meilleur buteur de l'OM cette saison avec quatre réalisations, a donné satisfaction depuis son arrivée cet été. Même dans un rôle d'attaquant de pointe qui n'est pas son poste de prédilection.
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La question est de savoir si ça peut durer. Déjà très sollicité par Igor Tudor, Sanchez a également disputé les deux rencontres du Chili dans leur intégralité durant cette trêve internationale. La suite, c'est un marathon de 11 matches en 44 jours pour Marseille, du déplacement vendredi à Angers jusqu'au duel face à Monaco le 13 novembre à Louis-II. Igor Tudor a tout intérêt à gérer le temps de jeu de son attaquant chilien tant sa présence est cruciale depuis le début de la saison. Mais le problème de l'entraîneur marseillais, c'est qu'il n'en a pas vraiment les moyens.

Suarez n'est pas (encore ?) une option

Les débuts de Luis Suarez pouvaient laisser croire le contraire. L'attaquant arrivé de Grenade pour 10 millions d'euros avait signé une première tonitruante avec un doublé en sortie de banc, certes plein de réussite, pour son premier match face à Reims (4-1). Le Colombien de 24 ans ressemblait alors à une trouvaille de Pablo Longoria, le président du club phocéen, réputé pour son habileté à dénicher des bonnes affaires sur le marché des transferts. Mais moins de deux mois plus tard, l'enthousiasme naissant par rapport à son potentiel a laissé place aux doutes sur son niveau réel.
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Sans que cela soit surprenant. Le recrutement de Suarez répondait plutôt à la logique de préparer l'avenir que de se doter d'un buteur capable d'avoir un impact immédiat. Son CV allait dans ce sens. Malgré 62 matches de Liga avant son arrivée à l'OM, le Colombien manque encore d'expérience au plus haut niveau et reste dans une phase d'adaptation légitime à un nouveau championnat, au sein d'un club aux exigences plus élevées. Son rendement insuffisant doit ainsi être relativisé. Mais le constat reste le même. Suarez ne peut pas être considéré comme une option fiable pour l'attaque de l'OM, du moins pour le moment.

Dieng, un retour en grâce symbolique ?

Cela laisse Marseille face à sa pénurie en attaque, et la direction olympienne dans la nécessité d'y remédier pour se montrer à la hauteur de ses ambitions. Elle pourrait changer radicalement de stratégie avec Bamba Dieng dans cette optique. Le départ de l'attaquant sénégalais, révélation marseillaise de la saison passée avec 7 buts en L1, semblait pourtant acté. Il a fallu un scénario rocambolesque lors de la dernière journée du mercato, et l'échec de sa visite médicale à Nice, pour que le joueur de 22 ans ne quitte pas la Canebière. Sans que le conflit avec ses dirigeants soit vraiment réglé pour autant. Et sans vraiment faire partie des plans d'Igor Tudor.
Plus forcé qu'autre chose, le retour en grâce de Dieng prend forme. Tudor l'avait déjà amorcé avant la trêve. "Il a effectivement vécu un été compliqué, c'est le mot, reconnaissait alors l'entraîneur marseillais. C'est quelqu'un de formidable, gentil, il est bon comme du bon pain. Il s'entraîne avec nous et fait maintenant partie du groupe." Ce renfort dont Marseille a tant besoin en attaque pourrait ainsi être un joueur dont le club phocéen voulait se séparer en priorité. Le paradoxe peut prêter à sourire. Mais l'OM en est bien arrivé à ce point pour ne plus traîner son mercato comme un boulet.
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