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Denis Zakaria (Monaco) : "La Ligue 1 est largement sous-estimée"

Julien Pereira

Mis à jour 08/03/2024 à 14:36 GMT+1

Elément majeur d’Adi Hutter, avec qui il entretient une relation particulière, Denis Zakaria s’est confié à TNT Sports sur son rapport à son poste et au jeu. L’international suisse, passé par l’Allemagne, l’Italie et la Premier League, évoque aussi le niveau de la Ligue 1, l’inconstance de l’AS Monaco et les performances de certaines individualités, comme Folarin Balogun.

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Denis Zakaria, ces derniers temps, beaucoup se questionnent sur le niveau de la Ligue 1 comparé aux quatre autres grands championnats. Vous êtes bien placé pour en parler puisque vous avez évolué dans trois d'entre eux. Selon vous, la Ligue 1 mérite-t-elle sa place dans le gratin ?
Denis Zakaria : "Pour moi oui, clairement. Il y a beaucoup de qualité. La Ligue 1 est largement sous-estimée. J'ai pu le constater depuis le début de la saison, ce n'est vraiment pas facile. Tous les matches sont très disputés, et il y a indéniablement beaucoup de talent.
Sur quel aspect vous a-t-elle le plus surpris ?
D.Z. : L'intensité d'abord. Beaucoup de joueurs sont très physiques. Il n'est jamais simple de remporter ses duels ici. Ce sont des aspects qui ne sont peut-être pas très visibles, mais qui sont bien réels.
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Parlons de vous. Pourquoi avoir choisi Monaco l'été dernier ?
D.Z. : C'est le club qui a manifesté le plus d'intérêt. J'ai senti que c'était l'équipe qui pourrait le plus m'aider sur le plan personnel. J'ai également estimé pouvoir apporter quelque chose à cette équipe. C'était donc un choix évident pour moi.
Quel rôle a joué votre entraîneur, Adi Hutter, avec qui vous entretenez une relation particulière ?
D.Z. : Avant même son arrivée et que j’apprenne qu'il allait devenir l'entraîneur de l'AS Monaco, j'étais déjà en contact avec lui. Le fait de connaître un entraîneur avec qui j'avais une bonne relation facilite les choses. Cela a encore renforcé mon envie de rejoindre Monaco.
Qu'appréciez-vous le plus chez lui ?
D.Z. : C'est un excellent entraîneur, comme le démontre son parcours. C'est ma troisième collaboration avec lui et cela s'est toujours bien passé. Il sait comment gérer les joueurs et communiquer avec eux. J'apprécie également beaucoup son style de jeu. Ce sont des éléments que j'aime particulièrement, et je ne suis probablement pas le seul.
Qu'aimez-vous le plus dans votre rôle de milieu défensif ?
D.Z. : J'apprécie autant l'aspect défensif que l'aspect offensif. Si je peux contribuer à défendre sur une action cruciale et que notre équipe marque ensuite, je suis comblé. Mais si c'est moi qui marque, je suis également très heureux. J'aime toutes les facettes de ce poste qui nécessite d'être complet. Je suis assez polyvalent et je m'efforce de faire de mon mieux.
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Vous êtes l'un des joueurs avec le taux de dribbles réussis le plus élevé en Ligue 1. Quel est votre rapport au dribble ?
D.Z. : J'aime beaucoup. Passer un joueur, aider à franchir une ligne avec le ballon, faire progresser l'équipe... Je n'étais pas au courant de cette statistique, mais je suis ravi de l'apprendre.
Sur quel aspect pensez-vous devoir le plus progresser ?
D.Z. : Les cartons, je dirais (il sourit). J'en ai pris pas mal. Ce n'est pas facile, surtout venant de l'Angleterre où c’est un peu différent. Il y a un temps d'adaptation. C'est à moi de mieux gérer et d'apprendre à contrôler mes nerfs.
C'est aussi ça, la différence entre la Premier League et la Ligue 1 ?
D.Z. : On connait tous le style des arbitres anglais. Ils laissent jouer un peu plus. Ici, c'est peut-être moins le cas. Mais je ne me plains pas de l'arbitrage. Chacun fait de son travail du mieux possible.
Vous avez été souvent perturbé par les blessures au cours de votre carrière. Cette saison, vous avez plutôt été épargné. Y a-t-il quelque chose qui a changé dans votre préparation ?
D.Z. : Pas vraiment. J'ai eu une grosse blessure à la suite d'un accident, ce qui peut arriver. C'est toujours difficile de revenir après cela. J'ai travaillé dur. J'ai également eu d'autres pépins physiques, peut-être dûs au fait que le corps compense d’une manière ou d’une autre. J’ai pu faire une saison pleine jusqu’ici et ça m’aide beaucoup. Lorsque l’on joue tous les matches, le corps suit plus facilement.
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Vous admiriez beaucoup Paul Pogba lorsque vous étiez jeune. Dans quelle mesure vous a-t-il inspiré pour façonner votre jeu ?
D.Z. : Je pense que chaque milieu de terrain admirait Paul Pogba à son “prime”. C'est un joueur d'une grande qualité. J'ai eu la chance de jouer avec lui à la Juve pendant un certain temps. Il est non seulement un excellent joueur, mais aussi une très belle personne. Nous connaissons tous ses qualités, et lorsqu'on est milieu de terrain, on veut tous réussir à faire ce qu’il a su faire.
À Monaco, il y a une grande force de frappe offensive avec Ben Yedder, Balogun, Golovin, Minamino, Akliouche... Lequel vous impressionne le plus au quotidien ?
D.Z. : Je pourrais les citer tous... Il y a beaucoup de talent. Mais honnêtement, il y a tant de joueurs, y compris de jeunes, qui sont très forts... Je ne pourrais pas en désigner un en particulier. Nous avons beaucoup de chance de les avoir tous.
Comment expliquez-vous les performances en dents de scie de Folarin Balogun ?
D.Z. : C’est un joueur important pour nous. Quand un attaquant ne marque pas pendant quelques matches, on a un peu tendance à s’acharner sur lui. Il nous a beaucoup aidés dans de nombreux matches, notamment à Lens. Même s'il n'a pas toujours été aussi efficace qu'il en est capable, c'est un super buteur et un super gars. Je n’ai pas de doute sur le fait qu’il marque beaucoup de buts pour l’AS Monaco.
Ces derniers temps, on a l'impression que Monaco est constamment sur un fil, qu'il suffit d'un rien pour que la situation bascule d'un côté ou de l'autre. Comment l'expliquez-vous ?
D.Z. : C'est difficile à expliquer. Une saison est longue, et au début, personne n’avait cette impression. Tout le monde appréciait le style de jeu de l'AS Monaco. Cependant, quand une équipe commence aussi bien que nous l'avons fait cette saison, les adversaires finissent par s'adapter. Cela rend les choses plus compliquées pour nous. Nous devons travailler dur pour être plus constants."
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