Ligue 1 - Le pire, c’est que le Paris Saint-Germain doit mieux faire : "C'est encore loin de mes exigences"

Il paraît que le haut niveau réside dans la recherche constante de l’excellence. C’est peut-être aussi pour cela que Luis Enrique est un grand entraîneur et que le Paris Saint-Germain est allé chercher l’ancien sélectionneur de l’Espagne cet été. Au sortir d’une performance aussi convaincante que celle du PSG ce dimanche sur la pelouse du Groupama Stadium, de nombreux entraîneurs auraient félicité leurs joueurs pour ce qu’ils ont réussi. Ce que l’ex-coach du FC Barcelone a fait, bien entendu.

"Je suis très satisfait, c'était un excellent match, expliquait Luis Enrique après la rencontre. Ce qui m'a plu, c'est l'ambition de mon équipe dès la première minute de jeu. J'ai vu plus de positif que de négatif." Mais il a vu du négatif. Et l’Espagnol ne s’est pas fait prier, malgré l’ampleur du succès parisien (1-4) en terre lyonnaise, pour appuyer sur les (rares) défauts montrés par son équipe au Groupama Stadium.

"Il y a encore beaucoup d'améliorations à avoir, estime-t-il. Lyon réussissait à se débarrasser de notre pression assez souvent au début et de mon côté, il y avait quelques réglages à faire mais, dans l'ensemble, je suis très content." Content, oui, mais loin d’avoir assisté à la performance qu’il compte mettre en place avec cette équipe parisienne.

"C'est encore loin de mes exigences personnelles, avoue Luis Enrique, avec son exigence habituelle. Je voudrais plus de possession et que l'on soit très conscient des moments où il faut attaquer dans la profondeur ou pas. Ce sont des joueurs différents et je découvre un championnat différent. Mais quand on a une attaque comme la nôtre, on a un immense potentiel en profondeur et je voudrais encore plus de calme et de contrôle pour pouvoir choisir le bon moment pour partir dans la profondeur". Et pourtant, le PSG a très bien usé de la profondeur face à une équipe lyonnaise en difficulté sur ce plan-là, à l’image d’un quatrième but inscrit en transition par Mbappé (38e).

Luis Enrique, lui, pestait alors auprès de Gianluigi Donnarumma, coupable de ne pas avoir relancé au sol mais trop rapidement vers l’international français. L’exigence, encore et toujours. Même quand l’autre choix paie.

Et son discours, bien que sévère, est parfaitement accepté par les joueurs jusqu’ici. "Ce n'est pas encore le visage que veut le coach, mais de plus en plus, explique d’ailleurs Marquinhos. On fait de beaux progrès. Il (Luis Enrique) est très exigeant, très dur avec nous. Je le sais, et lui a répondu : ‘Il y a encore de la marge pour s'améliorer’ ". Ce n’est pas forcément une nouvelle qu’avaient envie d’entendre les adversaires du Paris Saint-Germain après la démonstration du soir…