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Ligue 1 - Monaco - PSG I Au Paris Saint-Germain, le banc aussi est redoutable

Vincent Bregevin

Mis à jour 01/03/2024 à 19:31 GMT+1

Son onze de départ a déjà de quoi faire trembler ses adversaires en Ligue 1. Mais le banc du PSG, qui se déplace à Monaco vendredi en ouverture de la 24e journée vendredi (21h), sait aussi se montrer décisif. Aucune équipe du championnat ne totalise autant de buts de ses remplaçants que la formation de Luis Enrique. Et la gestion d'effectif de l'entraîneur parisien n'y est pas pour rien.

Mbappé - Luis Enrique, bombe à retardement pour Paris ?

C'était un peu tiré par les cheveux et tout au bout du temps additionnel. Mais Paris a encore pu compter sur son banc la semaine passée face à Rennes. Après avoir remplacé Kylian Mbappé à la 65e minute de jeu, Gonçalo Ramos a offert un point au PSG en transformant un penalty qu'il avait lui-même provoqué. Ce n'était pas une première pour le Portugais, déjà auteur d'un doublé après son entrée en jeu face à l'OM en début de saison (4-0). C'était surtout la confirmation que le danger ne vient pas seulement du onze de départ parisien.
Marquer en sortie de banc, c'est devenu une habitude pour les remplaçants parisiens. Kylian Mbappé avait initié le phénomène à Toulouse (1-1) avant de récidiver il y a deux semaines à Nantes (1-2). Vitinha avait également trouvé les filets après son entrée en jeu contre Montpelier (3-0). Et la palme revient à Randal Kolo Muani, remplaçant décisif à trois reprises contre Rennes (1-3), Monaco (5-2) et Nantes (2-1), dans un match où il avait signé le but de la victoire parisienne. Au total, les joueurs venus du banc parisien ont inscrit 9 buts depuis le début de la saison. Aucun club ne fait mieux en Ligue 1.

Une tendance qui s'est accentuée

L'impact des remplaçants parisiens est d'ores et déjà plus important que la saison passée. Sous les ordres de Christophe Galtier, sept buts étaient venus des joueurs en sortie de banc sur l'ensemble de l'exercice 2022-23. Le technicien français n'avait pas forcément la même marge que Luis Enrique. Avec Leo Messi et Neymar en plus de Kylian Mbappé, il pouvait lui être difficile de sortir l'un des trois membres de ce trio de stars en cours de match. Deux buts seulement étaient ainsi venus des attaquants en sortie de banc (Mbappé contre Nice et Hugo Ekitiké contre Auxerre) dans cette configuration, contre huit cette saison.
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Il n'empêche. Luis Enrique a un goût plus prononcé pour la rotation que son prédécesseur et cela se voyait déjà dans sa manière de changer son onze de départ d'un match à l'autre, de manière quasiment systématique. L'Asturien est également un adepte du coaching. Cela n'était pas forcément aussi visible en début de saison que maintenant. Il avait fallu attendre la 6e journée et la victoire contre l'OM (4-0) pour le voir procéder à cinq changements dans un match. Mais la tendance a nettement évolué. Sur les dix dernières rencontres, Luis Enrique a fait entrer ses cinq remplaçants possibles à cinq reprises.

Un principe qui sert un style de jeu

La moyenne de changements opérés par l'entraîneur parisien a ainsi grimpé pour atteindre quasiment quatre par match. La multiplication des rencontres avec trois compétitions de front à gérer justifie encore davantage son principe. Le style de jeu du PSG, aussi. Paris est la troisième équipe qui possède le plus souvent le ballon (64,7%) dans les cinq grands championnats, derrière Manchester City (65,4%) et le FC Barcelone (64,8%). Une stratégie d'usure qui porte régulièrement ses fruits quand les hommes frais sortent du banc pour faire la différence.
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Ce n'est pas vraiment une surprise. Entre l'utilisation de ses remplaçants et la rotation quasiment constante de son onze de départ, l'entraîneur parisien se donne les moyens d'impliquer l'ensemble de son groupe et concrétise ainsi son discours du début de saison. "Pour moi, le statut de titulaire ou de remplaçant n'existe pas, annonçait-il. Vous ne me connaissez pas encore. Je veux 21 titulaires, pas 11, 12 ou 13. On a besoin de 20 titulaires, 22 même. Si on a 22 titulaires, on est prêts pour aller chercher toutes les compétitions."

"Ne pas donner gratuitement une minute"

Les gestes suivent les paroles de l'entraîneur parisien qui optimise ainsi le rendement de chacun de ses éléments. Un paramètre crucial tant l'enjeu se fait toujours plus important à l'approche du printemps. "D’ici la fin de saison, mon intention est de ne pas donner gratuitement une minute, insistait-il après le nul face à Rennes. Chaque joueur doit voir ça comme une opportunité. Je veux que chaque joueur titulaire dans cette équipe du PSG pense que c’est une grande opportunité. C’est ce que je cherche pour cette saison et pour la saison prochaine. Si un joueur n’a pas le niveau adéquat, je dois le changer."
Tout le monde a manifestement compris le message. Les titulaires comme les remplaçants. En un sens, c'est un progrès pour le PSG. Ses entraîneurs ont régulièrement peiné pour impliquer l'ensemble du groupe parisien par le passé. Luis Enrique a souvent des choix surprenants et il essuie régulièrement des critiques pour ça. Mais il montre aussi une capacité plus importante que ses prédécesseurs à concerner tout son groupe. L'efficacité des remplaçants du leader de Ligue 1 en est l'un des symboles. Et elle ne rend Paris que plus redoutable.
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