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Ligue 1 - OM : Pourquoi Pau Lopez n'est pas concerné par révolution qui touche l'effectif marseillais

Jeremie Bernigole

Mis à jour 26/08/2023 à 11:08 GMT+2

Comme les étés précédents, l'Olympique de Marseille a animé le mercato français en bouleversant en profondeur son effectif. Dimitri Payet et Alexis Sanchez sont partis, Pierre-Emerick Aubameyang et Geoffrey Kondogbia sont arrivés... et Pau Lopez et Ruben Blanco sont restés, alors que leur baisse de régime a été spectaculaire en 2023. Ils ne devraient pourtant pas être inquiétés d'ici au 31 août.

Guendouzi bradé : "L'OM s'est tiré une balle dans le pied"

A Marseille, chaque été, c'est la même rengaine : la valse des entraîneurs sur le banc s'accompagne d'une révolution de palais dans l'effectif. Jorge Sampaoli s'appuyait sur Arkadiusz Milik et Dimitri Payet, Igor Tudor sur Alexis Sanchez et Cengiz Ünder. Leur successeur Marcelino mise, lui, sur Pierre-Emerick Aubameyang et Ismaïla Sarr. La saison 2023-24 ne déroge pas à la règle : entre les départs de Dimitri Payet, d'Alexis Sanchez ou Sead Kolasinac et les arrivées de Renan Lodi, Geoffrey Kondogbia ou Iliman Ndiaye, le club phocéen a encore été l'un des grands animateurs du marché en France.
Alors que le mercato fermera ses portes dans moins d'une semaine, l'Olympique de Marseille est toujours à la manœuvre. En partance pour la Lazio Rome, Mattéo Guendouzi croisera peut-être la route de l'ailier gauche - Joaquin Correa est pressenti - voire du latéral pouvant évoluer à droite comme à gauche recherchés par son club. Mais si Pablo Longoria est un adepte du chamboulement estival, un poste a cependant été épargné par le président de l'OM et sa cellule de recrutement, celui des gardiens de but.

Lopez rate son début de saison...

L'été a été calme dans la cage marseillaise et les Olympiens s'avancent, comme l'année dernière, avec leur doublette espagnole. Apprécié par le vestiaire, Pau Lopez conserve le premier rôle et Ruben Blanco, qui vient de s'engager pour trois ans après avoir été prêté par le Celta Vigo, se contente des miettes. Le problème, c'est que le titulaire se montre défaillant voire même franchement inquiétant depuis le début de la saison et que sa doublure... est simplement une doublure. L'OM, dans tout ça, reste sur 12 rencontres toutes compétitions confondues avec au moins 1 but concédé. Et pourrait connaître, contre Brest samedi soir (19 heures), sa pire série depuis 1985 d'après les données d'Opta.
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Ruben Blanco remplace Pau Lopez contre le Panathinaïkos.

Crédit: Getty Images

Pour Lopez, la mauvaise passe a commencé lors d'un match amical contre le Bayer Leverkusen, l'Espagnol manquant sa sortie aérienne sur l'ouverture du score avant d'être surpris par un corner direct de Nadiem Amiri. Son entame de championnat a été du même acabit : sa responsabilité est engagée sur le but de Reims (il ne couvre pas bien son premier poteau) et sa faute de main contre Metz offre le second but à Georges Mikautadze. Entre temps, il n'a pu se rassurer dans la double confrontation du troisième tour préliminaire de Ligue des champions face au Panathinaïkos malgré de bonnes interventions. Piégé par la seule frappe cadrée des Grecs à l'aller - sur laquelle il ne peut pas grand-chose -, il est demeuré tout aussi impuissant sur le penalty de Fotis Ioannidis dans le temps additionnel de la manche retour.
Remplacé par Blanco à la 124e minute en prévision des tirs au but, le portier de 28 ans a assisté à l'élimination des siens depuis le banc, donnant du crédit à ceux qui ne le trouvent plus décisif dans les moments qui comptent. D'ailleurs, le coup tactique de Marcelino laisse toujours songeur : pourquoi diable a-t-il lancé un gardien qui n'a stoppé aucun penalty en 21 tentatives dans le championnat espagnol ? Peut-être parce que Lopez, qui affiche trois arrêts sur 34 essais depuis 2015, s'est auto-qualifié de "nul" dans l'exercice en conférence de presse en janvier dernier. "Je ne regrette pas du tout le changement de gardien avant les tirs au but, c'est une décision qu'on avait prise avec tout le staff et que j'assume. On n'a pas eu de chance. Le destin ne voulait pas qu'on se qualifie aujourd'hui", a simplement réagi l'entraîneur marseillais.

... mais il a le soutien de son coach et de ses dirigeants

C'est Marcelino qui aurait insisté, dès son intronisation, pour reconduire la paire espagnole et assurer ainsi une forme de continuité. D'après L'Equipe, la direction olympienne, elle, aurait aimé coller "un n°1 bis" à Lopez en dépit des compliments distribués par Longoria en fin de saison. La piste Alban Lafont est notamment sortie dans la presse, mais l'ancien coach de Villarreal et Valence goûtait peu à cette idée de concurrence. Son souhait a toujours été d'établir une hiérarchie claire entre ses portiers.
Pourtant, la perte d'influence de Lopez dans la surface remonte à quelques mois. Libéré par le départ de Steve Mandanda et auteur d'une bonne première moitié de saison (10 buts encaissés en 13 rencontres de Ligue 1), il a vu ses statistiques plonger à partir de janvier, concédant 24 buts lors de ses 20 dernières sorties. A sa décharge, le natif de Gérone a certainement souffert des idées de Tudor, qui ne s'appuyait pas sur ses qualités de relanceur, alors qu'il touchait un nombre incalculable de ballons et faisait régulièrement parler son jeu au pied avec Sampaoli.
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Guendouzi bradé : "L'OM s'est tiré une balle dans le pied"

La baisse de régime de Lopez, moins serein et plus facilement exposé en fin de saison dernière, à l'image de sa défense, est l'une des raisons pour lesquelles Marseille est l'équipe qui a disputé le plus de matches à domicile sans clean sheet en 2023. Ses points faibles (arrêts sur la ligne, sorties aériennes) apparaissent désormais comme des failles béantes que ses parades peinent de plus en plus à masquer. Et l'OM, dont les objectifs sont un podium en Ligue 1 et un bon parcours en Ligue Europa, souffre de la comparaison au poste avec ses principaux concurrents dans l'Hexagone.
Brest, qui compile cinq buts en deux journées, entend bien faire parler la poudre pour obtenir une troisième victoire de rang inédite en début de championnat. Une nouvelle maladresse du portier espagnol face aux Bretons le fragiliserait encore plus mentalement, mais elle ne convaincrait pas pour autant ses dirigeants à passer à l'action, eux qui sont concentrés sur d'autres pistes prioritaires à cinq jours de la fin du mercato.
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