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Ligue 1 | OM-OL | Gattuso vs Grosso : Génération 2006, beaucoup de coachs, peu de résultats

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 29/10/2023 à 19:25 GMT+1

Au bon souvenir de 2006. Dimanche soir, au Vélodrome, les champions du monde italiens Gennaro Gattuso et Fabio Grosso vont se retrouver à l'occasion du match entre l'OM et l'OL (20h45). Vendredi, ce sont Alberto Gilardino et Filippo Inzaghi qui se sont affrontés en Serie A. Au total, ils sont 14 (sur 23) à avoir entrepris une carrière de "Mister", avec des fortunes diverses.

Gennaro Gattuso et Fabio Grosso en 2006

Crédit: Getty Images

Tirer un tir au but en finale d'une Coupe du Monde ? En plus contre la France ? Non, impossible. Le 9 juillet 2006, alors que Marcello Lippi se saisit d'un stylo et d'un papier pour choisir les cinq tireurs qui s'élanceront face à Fabien Barthez, Gennaro Gattuso se défile. "Zidane a été expulsé, donc quelqu'un doit sortir. Je sors", lance-t-il à Marcello Lippi, son sélectionneur, qui ne l'aurait de toute façon pas désigné. Mais dans le doute... La suite, tout le monde s'en souvient et on va vous - et se - l'épargner. Mais dimanche soir (20h45), un vent de cette soirée berlinoise va souffler du côté de l'Orange Vélodrome. D'un côté, "Rino" Gattuso, devenu depuis entraîneur et désormais sur le banc de l'OM. De l'autre, Fabio Grosso, le héros de l'épopée italienne, qui trouve certainement plus facile de transformer l'ultime tir au but d'une finale de Coupe de monde que sortir l'OL de la mouise actuelle. Bref, c'est un "Olympico" à la sauce italienne qui se prépare.
Un peu à l'image de la France et la bande de 98, l'Italie est très attachée à la sienne, celle de 2006. Avec la traditionnelle question que tout le monde aime se poser : mais que sont-ils devenus ? Premier élément de réponse : les 23 ont raccroché les crampons depuis la retraite de Gianluigi Buffon en fin de saison dernière. Deuxième : tous sont encore plus ou moins directement impliqués dans le monde du football. Troisième : 14 sur 23 ont entrepris une carrière d'entraîneur, dont deux sont donc maintenant en Ligue 1. Voici la liste exhaustive Amelia, Cannavaro, Nesta, Materazzi, Oddo, Zambrotta, Grosso, De Rossi, Pirlo, Gattuso, Camoranesi, Barone, Gilardino et Filippo Inzaghi.

Certains ont plus ou moins réussi...

Ces noms, vous les connaissez tous. En tant qu'ancien joueur, déjà. Peut-être moins en tant qu'entraîneur. Si aucun n'a encore réellement brillé au très haut niveau, quelques réussites sont tout de même à signaler. Dont notamment six promotions de la Serie B à la Serie A : Massimo Oddo (Pescara 2015-16), Gennaro Gattuso (Pisa 2015-16), Filippo Inzaghi (Venise 2016-17, Benevento 2019-20), Fabio Grosso (Frosinone 2022-2023) et Alberto Gilardino (2022-2023). C'est presque tout. Pour Gattuso, on peut noter des expériences plus ou moins réussies à l'AC Milan, Naples et Valence, à chaque fois dans des contextes particuliers. Seul trophée remporté : la Coupe d'Italie avec le club parthénopéen en 2020.
Filippo Inzaghi (Milan, Venise, Bologne, Benevento, Brescia, Reggina), lui, est bien loin des succès de son frère Simone, avant à la Lazio et maintenant à l'Inter. Fraîchement nommé sur le banc de la Salernitana, il va tenter de compléter une nouvelle mission sauvetage. Avant d'accepter de rejoindre l'OL, Fabio Grosso avait connu plusieurs échecs et plusieurs licenciements (Bari, Hellas, Brescia) à la clé. La montée inattendue avec Frosinone reste, pour l'heure, son plus grand fait d'armes. Avant le maintien avec l'OL ?
Pour la plupart des entraîneurs italiens cuvée 2006, la rampe de lancement s'est faite avec les équipes Primavera (Inzaghi et Gattuso à Milan, Grosso à la Juventus, Gilardino passé par celle du Genoa...). Certains ont même parfois accepté de repartir de très bas, comme Inzaghi après une année sabbatique post-Milan. En 2016, il rejoignait Venise en troisième division. Enfin, Gilardino réalise plutôt un bon boulot au Genoa, et son travail est maintenant reconnu en Italie. Vendredi, il a affronté Inzaghi, son ancien coéquipier à l'AC Milan et en sélection, lors de Salernitana-Genoa.

... et d'autres pas du tout

Pour Marco Materazzi, l'homme qui a égalisé face aux Bleus (et pas que), l'expérience de coach a duré trois saisons, le temps d'un passage en Inde au Chennaiyin FC, sa dernière équipe en tant que joueur. Bilan : viré en 2017. Depuis, plus rien. Après des expériences à Chiasso, au Delhi Dynamos (Inde) et comme adjoint de Fabio Capello au Jiangsu Suning (Chine), Gianluca Zambrotta est passé entrepreneur dans le monde du padel et de la cuisine. Ballon d'Or en 2006, Fabio Cannavaro cherche actuellement une équipe. Dans son CV : GZ Evergrande (Chine), Al-Nassr (Arabie saoudite) et TJ Quanjian (Chine). Plus une pige manquée à Benevento (17 matches entre septembre 2022 et février 2023). Pas fameux. L'ancien portier Marco Amelia est maintenant sur le banc des U18 de Frosinone, après des années à errer entre la Serie D (4e division) et Serie C. Mauro Camoranesi aurait dû être l'adjoint d'Igor Tudor à l'OM la saison passée, avant finalement de renoncer. Le voilà maintenant... à Malte. Plus précisément au Floriana Football Club.
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Zambrotta, Italia, 2006

Crédit: Eurosport

Lui aussi devenu entraîneur, Alessandro Nesta peine à faire décoller sa carrière. Ses seuls succès ont été du côté du Miami FC, accumulant par la suite les déceptions dans son pays entre ses passages à Pérouse et Frosinone. Il est actuellement sur le banc de la Reggiana, 15e de Serie B. Malgré l'obtention de la licence UEFA Pro, un diplôme également obtenu par plusieurs de ses ex-partenaires, Daniele De Rossi n'a rien connu de plus qu'un rôle d'adjoint dans le staff de la Nazionale et un passage sur le banc de la Spal entre octobre 2022 et février 2023. Son compère du milieu, Andrea Pirlo, enchaîne lui aussi les déboires. Envoyé dans le grand bain par la Juve en août 2020, l'ancien maître à jouer n'y est resté qu'une saison. Avant de s'exiler en Turquie (Karagümrük) puis rejoindre la Sampdoria cet été, où il est déjà sur la sellette (16e au classement). Quant à Simone Barone, il s'est plus concentré sur la formation et les équipes jeunes.
A ce jour, donc, personne n'a vraiment émergé dans son costume d'entraîneur. Si l'école italienne reste l'une des plus réputées au monde, elle est maintenant représentée par d'autres figures, de Roberto De Zerbi (Brighton) à Vincenzo Italiano (Fiorentina) en passant par Francesco Farioli (Nice), tous assimilés à ce nouveau courant de pensée moderne qui se propage dans la planète football. Même s'il n'en fait pas vraiment partie, Antonio Conte, actuellement sans clubs, reste l'un des entraîneurs transalpins à la côte la plus élevée sur le marché.
Carlo Ancelotti, probablement l'un des plus grands techniciens italiens de l'histoire, appartient à une autre génération et s'apprête à rejoindre le football de sélection la saison prochaine avec le Brésil. De Rocco à Lippi, de Sacchi à Ancelotti, de Trapattoni à Capello : tous rêvent de suivre les traces de ces monstres sacrés du Calcio. Mais malheureusement pour la bande de 2006, la carte de champion du monde ne donne pas la marche à suivre. Certains ont ainsi emprunté une autre voie : Francesco Totti a ouvert son agence de joueurs (CT 10 Management), Gigi Buffon est devenu chef de la délégation de la Nazionale, Cristian Zaccardo est agent et Alessandro Del Piero a fondé une équipe (Los Angeles 10 FC) en plus d'être consultant pour Sky Italia. Luca Toni, qui a obtenu la licence UEFA Pro avec Pirlo en 2019 à Coverciano, est pour l'instant l'une des figures de la chaîne DAZN. Tout comme Andrea Barzagli, qui a quitté le staff de la Juve en mai 2020 pour raisons personnelles.
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