Ligue 1 - PSG - "Comment ne pas aimer Lucas Beraldo ?" : Luis Enrique est sous le charme

Quand Lucas Beraldo a signé le 1er janvier dernier, les supporters parisiens n'ont pas vraiment sauté de joie. Et ce n'est pas faire injure à son potentiel de l'écrire. C'est juste que le PSG s'est habitué ces dernières années à des signatures plus ronflantes. Alors quand un gamin de 20 ans débarque du Sao Paulo FC sans référence, il n'y a pas de raisons de s'enflammer. Et pourtant, les suiveurs du PSG s'aperçoivent ces derniers temps que les dirigeants ont visiblement vu juste. "C'est une grande recrue de la direction sportive, de Luis Campos. Je suis très content de l'avoir", a salué Luis Enrique, l’entraîneur parisien, mardi sur TNT Sport Brésil.

Ses premiers pas dans la capitale tricolore n'ont pourtant pas été transcendants. Confronté aux absences prolongées de Presnel Kimpembe et Nuno Mendes, Luis Enrique l'a très vite lancé dans le couloir gauche de sa défense. Et l'ancien de Sao Paulo a fait de son mieux tout en affichant ses limites dans ce rôle atypique pour lui, au point de s'attirer de nombreuses critiques des supporters. A l'aller contre la Real Sociedad pour ses premiers pas en Ligue des champions, le gaucher a par exemple semblé en difficulté dans les duels face aux ailiers et quand il était sous pression. Mais ce poste n'était pas le sien au Brésil. Et quand on le replace dans l'axe où il a ses repères, c'est autre histoire.

Placé plus régulièrement au cœur de la défense avec l'absence de Marquinhos et Milan Skriniar notamment, Lucas Beraldo laisse de côté sa fébrilité aperçue dans le couloir gauche. Alors qu'il avait déjà rassuré à Strasbourg (1-2) dans ce rôle, il n'a pas tremblé face à Rennes (1-1) ou Monaco (0-0) ces derniers temps. Et cette semaine contre la Real Sociedad, le Brésilien a conservé la confiance de son entraîneur. A juste titre, puisqu'il a signé une prestation remarquée avec quelques gestes défensifs bien sentis. Mais s'il a démontré une belle capacité d'anticipation et de lecture du jeu pour se montrer irréprochable défensivement, il affiche également une vraie plus-value que l'on n'avait pas forcément vue venir : son apport dans la construction et l'animation parisienne.

Surnommé au Brésil le "Joker" ("Coringa") car il semble rire inexplicablement quelques minutes avant les matches pour se libérer de la pression et se concentrer, le numéro 35 impressionne par sa qualité de relance. Dans l'axe où il possède un champ plus élargi, sa justesse technique, sa variété de passes et sa vision du jeu lui permettent de sortir le ballon efficacement et de bonifier le jeu d'un PSG, qui a souvent pêché dans ce domaine cette saison avec un Marquinhos notamment trop frileux. Ça a même sauté aux yeux à Anoeta, où il a signé sa prestation la plus aboutie depuis son arrivée en étant en plus à l'origine du deuxième but. Au point de recevoir les éloges de son coach.

Après la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, Luis Enrique n'a ainsi pas caché son bonheur de pouvoir compter sur les services du jeune Brésilien, qui semble parfois avoir un temps d'avance sur le terrain. "Comment ne pas aimer Beraldo ?, a lancé sur TNT Sport Brésil l'ancien coach du Barça. Cela fait partie des curiosités du football. Tu peux recruter un joueur expérimenté de 30 ans et il aura besoin d'un ou deux ans pour s'adapter, et tu peux aussi prendre un Beraldo, qui a seulement 20 ans et en dix jours, on dirait qu'il évolue à Paris depuis des années".

Alors que Luis Enrique ne cesse de lui faire confiance et l'a déjà aligné à 12 reprises depuis son arrivée, Beraldo affiche donc de belles promesses. Et peut-être un peu plus que cela alors qu'il est déjà une solution de premiers choix dans les petits papiers de Luis Enrique. S'il a déjà fait taire les critiques qui accompagnaient ses performances dans le couloir gauche, cela va évidemment demander confirmation. Mais s'il reproduit sa performance d'Anoeta, certains pourraient s'inquiéter pour leur place dans l'axe à Paris et cela dès cette saison, alors que Luis Enrique n'a déjà pas hésité à faire des choix forts avec son nouveau protégé auriverde à l'image du huitième de finale aller où il l'a préféré à Lucas Hernandez à gauche. Ce que l'on n'avait pas forcément envisagé le 1er janvier dernier quand le PSG a annoncé l'arrivée d'un jeune défenseur brésilien.