Mercato I Neymar quitte le PSG pour Al-Hilal : Un immense gâchis

Neymar a officiellement quitté le PSG pour Al-Hilal en Arabie saoudite, après six années passées dans la capitale française. Arrivé en 2017 avec l'étiquette du joueur le plus cher de l'histoire pour remporter le Ballon d'Or et guider Paris vers les sommets européens, le Brésilien est loin d'avoir relevé ce défi. Son passage parisien laissera éternellement l'impression d'un immense gâchis.

Neymar lors de Reims-PSG.

Crédit: Getty Images

Le souvenir ne s'est pas totalement effacé. La terre avait tremblé trop fort sur la planète foot en ce jeudi 3 août 2017. Au bout d'un feuilleton rocambolesque aux multiples rebondissements, et malgré le resté célèbre "Se queda" de Gerard Piqué, Neymar avait bien quitté le FC Barcelone pour rejoindre Paris. Contre un chèque de 222 millions d'euros, le plus gros jamais signé dans l'histoire du football à ce jour, la star brésilienne de 25 ans venait de poser ses valises dans la capitale. Le fameux slogan "Rêvons plus grand" du PSG version qatari n'avait jamais pris autant de sens.
Neymar et Paris avaient des rêves plein la tête. Il fallait bien cela, et 30 millions d'euros par an, pour que le Brésilien fasse ce choix. Le PSG avait les moyens de payer sa clause libératoire, pas de le forcer à signer. C'était bien la décision de Neymar. Il avait envie de sortir de l'ombre de Leo Messi pour prendre toute la lumière à Paris et y remporter le Ballon d'Or. Sa quête servait celle d'un PSG revanchard après la plus grande humiliation de son histoire cinq mois plus tôt. Recruter Neymar, l'homme de la remontada, c'était redonner du crédit à ses ambitions européennes, dans tous les sens du terme.

La boîte de Pandore

Ce scénario écrit à coup de millions était parfaitement ficelé. Sa réalisation n'a jamais été du même niveau. Une part de cette responsabilité revient au PSG. Elle est importante. En déroulant le tapis rouge au Brésilien, présenté comme une véritable rock-star devant une foule conquise, Paris a immédiatement mis le club au second plan pour faire une place encore plus nette à sa nouvelle icône. En privilégiant une star au détriment de l'institution, ses dirigeants ont ouvert une boîte de Pandore qu'ils s'échinent encore à tenter de refermer six ans plus tard.
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Neymar aux côtés de Nasser Al-Khelaïfi

Crédit: Getty Images

L'erreur était manifeste mais l'histoire aurait quand même pu être différente. Les débuts de Neymar allaient dans ce sens. Son talent était au service d'un collectif qu'il bonifiait de tout son génie, avec une faculté unique à se montrer dominant et décisif. Paris était conquis par ce Neymar, et il se voyait tout conquérir avec lui. Mais au moment où le PSG commençait à vivre sur les qualités de sa star brésilienne, il venait aussi de se condamner à mourir sur ses défauts. C'est toute l'histoire de ce mariage que Paris a voulu et que Neymar a permis. Pour le meilleur et pour le pire.

55% de matches manqués

A l'heure du divorce, c'est bien le pire qui l'a emporté. Avec un chiffre implacable pour l'illustrer. Neymar, c'est 55% de matches manqués en deuxième partie de saison sur l'ensemble de ses six années au PSG. Les blessures ont trop largement contrarié sa carrière parisienne. Le Brésilien a certainement joué de malchance. Il a aussi un jeu à risques qui lui permet de faire autant de différences, mais dont il paie les conséquences face à des défenseurs qui le ciblent inévitablement. Et son hygiène de vie douteuse revient invariablement au centre du débat quand il rejoint l'infirmerie.
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Neymar, blessé en Ligue 1

Crédit: Getty Images

D'une manière ou d'une autre, Paris a trop souvent dû composer sans Neymar au moment où il avait le plus besoin de lui. Cela n'a fait que renforcer la frustration à son égard d'un public parisien qui ne lui a jamais vraiment pardonné sa volonté de forcer son retour au Barça en 2019, deux ans seulement après son arrivée à Paris. Il a stigmatisé la rancœur des supporters qui n'ont pas hésité à le siffler, à le conspuer et même à l'insulter quand le club a subi des échecs, notamment sur la scène européenne. Et incarné leur rejet d'une politique de recrutement de stars qui a affaibli l'institution.

Il n'a pas su grandir

Ce projet était bancal dès le départ. Et personne ne pouvait mieux illustrer ce phénomène que Neymar. Son degré d'implication dans ce projet peut générer des doutes. Cela reste subjectif. Mais il n'a jamais vraiment donné l'impression de se remettre en question quand la situation l'exigeait. De vouloir évoluer dans son jeu et son comportement quand la tendance de cet échec commençait à se dessiner. D'en tirer les enseignements, repousser ses limites et devenir meilleur. Son défi était de devenir le plus grand, mais il n'a pas su grandir. Comme Paris.
Il restera quand même de bons moments. Des tours de magie que lui seul pouvait inventer. Des master class qui ont sublimé Paris. Ce n'est pas un hasard si le PSG a atteint la finale de la Ligue des champions en 2020, puis les demi-finales en 2021, sur les deux seules saisons où le Brésilien a été épargné par les blessures à l'heure des grands rendez-vous. Les regrets provoqués par ses absences systématiques sur les quatre autres n'en sont que plus grands. Et laissent invariablement l'impression d'un immense gâchis.
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