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OL : Fabio Grosso, le grand saut face à Brest

Vincent Bregevin

Publié 23/09/2023 à 00:07 GMT+2

Fabio Grosso va connaître son premier match sur le banc de l'OL samedi à Brest (21h00), six jours après avoir pris officiellement ses fonctions d'entraîneur du club rhodanien. Malgré le peu de temps pour préparer ce déplacement chez l'équipe surprise du début de saison, et son manque d'expérience au sein de l'élite, l'Italien est prêt à aller au combat pour redresser les Gones.

"Aujourd'hui, même Guardiola ne garantirait pas le podium à l'OL"

Fabio Grosso a sorti le bleu de travail. Et il n'a pas chômé. Sa première semaine à Lyon, où il a succédé à Laurent Blanc au poste d'entraîneur, a été marquée par le sceau du labeur. Le technicien italien a multiplié des séances d'entraînement nécessaires pour lui permettre de prendre la main sur son effectif avant sa grande première samedi à Brest. "Je n'aime pas trop le repos parce que pour progresser, il faut travailler, a-t-il souligné. On doit mettre de l'énergie, de l'intensité et je dois convaincre les joueurs que c'est bien."
C'est bien ce dont Lyon a besoin pour avancer. Les mauvaises langues diront que l'OL peut difficilement reculer. Le club rhodanien pointe à la 16e place du classement après le nul concédé face au Havre (0-0) dimanche dernier au Groupama Stadium. Avec aucune victoire, deux petits points au compteur, l'attaque la moins prolifique du championnat (3 buts inscrits) et la deuxième défense la plus perméable de l'élite (10 buts concédés), Lyon est déficient à tous les niveaux. Cela dit tout de l'étendue du chantier auquel fait face le technicien transalpin.

Une confiance à retrouver

Grosso s'est mis au boulot dans des conditions qui ne sont pas encore optimales. L'Italien a débarqué a dû composer avec l'ancien staff, encore présent au club, pour sa première semaine à l'OL. "Je suis venu avec les gens que j'ai choisis, donc nous, on est là, a-t-il commenté. Ensuite, on a défini un cadre, on a regardé qui était là et on a essayé de trouver un rôle et une occupation pour chacun. Pour l'instant, on fonctionne comme ça et on verra ensuite dans le temps si c'est définitif. On décidera s'il y a besoin de quelqu'un en plus, ce que je ne pense pas, ou de quelqu'un en moins."
Peaufiner l'organigramme attendra. Grosso doit parer au plus pressé et relancer une équipe moribonde sur le terrain de Brest, surprise de ce début de saison avec sa deuxième place au classement. La confiance qui anime les Bretons, c'est tout ce qui fait défaut aux hommes désormais dirigés par l'Italien. Comment y remédier ? "En essayant de ne pas penser à ce qu'il s'est passé avant pour repartir de l'avant, a-t-il expliqué jeudi devant les médias. Mais j'ai trouvé un groupe sérieux qui me donne confiance pour le futur."

Priorité à la défense

Mais le futur, c'est déjà maintenant tant l'OL est en état d'urgence sur le plan comptable. Grosso le sait parfaitement. L'ancien arrière gauche international italien connaît l'environnement et les exigences du club rhodanien pour en avoir porté les couleurs en tant que joueur, entre 2007 et 2009. La question est de savoir si cela lui permettra de compenser son manque d'expérience en tant qu'entraîneur. En Italie, il ne totalise que trois matches en Serie A en tant que technicien. Mais il a brillamment guidé Frosinone vers l'élite transalpine la saison passée avec un football attractif.
Grosso tentera probablement, à terme, de mettre en place son style offensif. Mais il sait où il débarque. Et que la priorité est ailleurs dans le jeu lyonnais. L'Italien entend bien faire les choses dans l'ordre. "Avant de vouloir bien jouer, il est très important d'abord de bien défendre, a-t-il insisté. Nous avons essayé de transmettre ce message et nous sommes prêts. Peu à peu, on mettra en place des choses tactiques, techniques mais avant, ce sont les valeurs collectives qui priment. Il ne faut pas commencer à l'envers."

"Pas de changements juste pour changer"

Ses choix seront particulièrement cruciaux dans cette optique. Celui du système, déjà. Grosso semble avoir un penchant pour le 4-3-3 qui est historiquement le schéma préférentiel de l'OL. Mais surtout celui des hommes. "Je ne vais pas faire une révolution ou des changements juste pour changer, a-t-il annoncé. Je vais faire l'équipe que je pense la plus sérieuse et dont je sais qu'elle donnera tout sur le terrain. On a des joueurs avec une grande carrière, on a des jeunes qui commencent juste, c'est un mix de tout..."
Il lui appartiendra de trouver l'alchimie et réussir là où ses prédécesseurs ont échoué : bâtir un OL compétitif sur la durée qui permettra au club rhodanien de reprendre sa place dans le gotha de la Ligue 1. Le président John Textor lui a fixé cet objectif et l'Italien croit en ses chances d'y parvenir. "J'ai confiance dans le groupe, je le sens", a-t-il insisté. Il faudra que la réciproque soit vraie aussi. Si Grosso est prêt pour le grand saut, le passé récent a montré que les entraîneurs lyonnais se retrouvent facilement sans filet.
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