Skriniar, Navas (PSG), Mendy (Lorient), Correa (OM) : Ces joueurs surpayés en Ligue 1

Il a débarqué au PSG libre de tout contrat. Et avec beaucoup d'attente alors qu'il avait montré de belles choses à l'Inter Milan. Alors forcément, Paris a dû sortir le chéquier pour s'assurer ses services même s'il avait raté de longs mois en raison de soucis au dos la saison précédente. Mais depuis son arrivée, le défenseur slovaque n'est pas à la hauteur de sa réputation.

Trop lent et pas assez saignant, l'ancien Milanais n'a pas imposé une autorité digne de ce nom dans la défense parisienne avant de se blesser gravement à la cheville en janvier. Or, avec des émoluments estimés à plus d'un million d'euros brut mensuel selon L'Equipe , on parle du cinquième salaire du PSG et de la L1. Il est même loin devant un Achraf Hakimi (738 600 euros) par exemple. A cette hauteur-là, on en attend évidemment beaucoup plus à son retour de blessure.

Leurs salaires ne viennent pas de nulle part. Mais ça fait cher désormais pour des joueurs qui ne jouent pas et n'entrent pas dans les plans de leur entraîneur. Alors que Paris a choisi d'opter pour Gianluigi Donnarumma dans son but en 2022, Keylor Navas se contente des miettes cette saison, avec deux petits matches de L1 et deux autres en Coupe de France. Mais l'ancien gardien du Real Madrid, qui avait prolongé son contrat en 2021 quand il était incontournable à Paris et l'un des meilleurs gardiens du monde, conserve son salaire de cadre (572 600). Il est tout simplement le deuxième portier le mieux payé de la L1.

Pour Layvin Kurzawa, l'histoire est un peu différente. Placardisé à Paris depuis des années maintenant, le latéral gauche n'a pas souhaité partir cette saison. Et l'ancien Monégasque, qui compte 13 sélections, continue de toucher ses 500 000 euros par mois. Ce qui fait un peu cher pour un joueur qui n'a joué que huit minutes cette saison. La bonne nouvelle pour Paris : Kurzawa, comme Navas, arrivent en fin de contrat en juin prochain.

Son CV devait rassurer les supporters marseillais après le départ d'Alexis Sanchez. Passé par Séville, la Lazio et l'Inter, Joaquin Correa, vainqueur de la Copa America 2021 avec l'Argentine (19 sélections), avait les atouts pour tout casser à l'Olympique de Marseille. Pour cela, la direction du club phocéen avait fait les efforts financiers en lui proposant un salaire mensuel de 450 000 euros, soit le deuxième plus important dans la hiérarchie de l'actuel septième de Ligue 1 (à égalité avec Geoffrey Kondogbia et Jordan Veretout).

D'abord titularisé par Marcelino, le joueur de 29 ans a peu à peu disparu des radars avec l'éviction de l'actuel coach de Villarreal mais aussi avec sa blessure à une cheville qui l'a éloigné des terrains en décembre. Toutes compétitions confondues (quinze matches en L1 et C3), l'Argentin n'a jamais marqué et n'a offert aucune passe décisive. Des statistiques qui ne vont pas pousser l'OM à prolonger l'aventure la saison prochaine. Cependant, comme le prévoit le contrat du joueur, seule une qualification de Marseille en C1 obligerait Joaquin Correa à rempiler.

Arrivé en juillet 2022 pour deux millions d'euros en provenance de Watford, Moussa Sissoko avait tous les arguments pour être la bonne pioche de Nantes. Après neuf ans en Angleterre (Newcastle, Tottenham, Watford), le milieu de terrain, finaliste de l'Euro 2016, devait apporter son expérience au vestiaire nantais. Cependant, depuis quasiment deux saisons, le compte n'y est pas vraiment pour le joueur le mieux payé du club de Loire-Atlantique (300 000 euros brut par mois).

L'ancien Toulousain, qui touche deux fois plus qu'Alban Lafont (150 000 euros) et l'actuel meilleur buteur du FCN Mostafa Mohamed (120 000, 7 buts), n'a jamais été décisif lors de l'exercice 2023-24 : 0 but et 0 passe décisive toutes compétitions confondues (L1 et Coupe de France). Cette saison, Moussa Sissoko n'est pas un titulaire indiscutable à Nantes. Sur les dix-huit matches qu'il a disputés, treize l'ont été dans le onze de départ. En 2022-23, il n'avait pas eu l'influence espérée et pas empêché le champion de France 2001 de vivre une saison galère avec un sauvetage à la Beaujoire lors de la dernière journée contre Angers (1-0).

Ils n'ont pas été faits à la même époque. Mais ces deux paris ne sont pas vraiment gagnants. Cet été, Lorient a voulu tenter l'option Benjamin Mendy après avoir vu le latéral gauche être acquitté des plaintes pour viols et tentatives de viols en Angleterre. Mais après plus de deux ans sans jouer, celui qui avait été le défenseur le plus cher de l'histoire lors de son recrutement par les Citizens en 2017 n'est évidemment plus le même joueur. Dans le Morbihan, le champion du monde avec les Bleus en 2018 n'a ainsi fait que huit apparitions cette saison. Et à 120 000 euros le mois, il est tout simplement le plus gros salaire des Merlus avec Tiémoué Bakayoko.

Pour Adrian Grbić, c'est une vielle histoire bien connue des supporters lorientais. Débarqué en 2020 contre un chèque de 10 millions d'euros après sa belle saison avec Clermont en L2 (17 buts en 2019-20), l'international autrichien avait suscité beaucoup d'espoirs et avait donc hérité d'un joli contrat. Mais il n'a jamais été à la hauteur. Régulièrement prêté, celui qui a encore filé à Lucerne cet hiver touche toujours le troisième salaire du FCL, avec 95 000 euros par mois, même si le club suisse prend 50% de ces émoluments. Une situation pesante qui va revenir sur la table lors des prochains mois car Grbić est encore sous contrat jusqu'en 2025 avec Lorient.

Avec 185 000 euros mensuels, Adam Ounas est le deuxième plus gros salaire de Lille derrière Jonathan David. Rien que cela. L'ancien espoir de Bordeaux, passé par Naples ou encore Nice, a cependant tardé à montrer son meilleur visage dans le Nord, entre blessures et appréhension. Et s'il est revenu métamorphosé de la CAN, l'international algérien de 27 ans, auteur d'un but cette saison sans avoir délivré la moindre passe décisive, ne montre pas assez souvent son talent et sa capacité à faire des différences pour un tel salaire au LOSC, qui espère cependant bien le revoir plus souvent avec sa forme des derniers mois.

Pour Samuel Umtiti, il y a une logique. Pour l'attirer, Lille a dû sortir le chéquier. On parle quand même d'un champion du monde 2018 et d'un ancien joueur cadre du FC Barcelone. Lille lui a donc proposé 150 000 euros par mois. Mais l'ancien Lyonnais n’est pas devenu incontournable, loin de là. Avec seulement six apparitions en L1 et 13 matches toutes compétitions confondues, il n'a pas fait oublier José Fonte..

Racheté en juin dernier par le consortium américain BlueCoe, qui détient également Chelsea, Strasbourg peut voir venir sur le plan financier. Cependant, le nouveau propriétaire doit continuer d'assurer les choix de la dernière direction. Notamment la prolongation de contrat de Sanjic Prcic effectuée en 2022. Avec son nouveau bail, l'ancien milieu rennais, qui ne fait pas partie des plans de Patrick Vieira, touche 130 000 euros brut par mois, soit le deuxième plus gros salaire de l'effectif.

Ses émoluments ne sont pas vraiment en rapport avec son temps de jeu depuis le début de la saison : 3 matches. En revanche, Abakar Sylla, recruté pour 20 millions d'euros en juillet dernier, a été engagé par la nouvelle direction. L'ancien joueur de Bruges touche le meilleur salaire du club (145 000 euros brut par mois). Cependant, le défenseur de 21 ans n'est pas un joueur indiscutable dans le onze alsacien comme le prouvent les statistiques : quinze matches de L1 (dont treize comme titulaire) et sept rencontres passées intégralement sur le banc entre le 24 septembre et le 25 novembre.