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Strasbourg - PSG I 24 onze différents : Luis Enrique a-t-il une équipe-type au Paris Saint-Germain ?

Vincent Bregevin

Publié 01/02/2024 à 23:58 GMT+1

A douze jours du rendez-vous avec la Real Sociedad en Ligue des champions, il n'est pas évident de dégager une équipe-type au PSG. Si Luis Enrique a été confronté aux aléas habituels d'une saison, l'entraîneur parisien est aussi un adepte des multiples changements d'un match à l'autre. Mais le phénomène ne touche pas tous les secteurs de la même manière.

Luis Enrique, l'entraîneur du PSG

Crédit: Getty Images

Prédire le prochain onze de départ de Luis Enrique est toujours un exercice délicat. Et rarement couronné de succès. L'entraîneur parisien a le chic pour prendre tout son monde à contrepied. S'il faut se raccrocher à des certitudes, c'est peut-être l'assurance que sa prochaine équipe de départ sera différente de la précédente. Il n'a ainsi aligné la même formation sur deux matches consécutifs qu'une seule fois depuis le début de son mandat parisien. Et cela remonte à la fin de l'été dernier, lors des victoires acquises contre Lens (3-1) puis à Lyon (1-4).
C'est bien l'exception qui confirme la règle. En 28 matches sur le banc parisien, Luis Enrique a utilisé 24 onze différents. Il y en a un qu'il a mis en place plus souvent que les autres, avec Gianluigi Donnarumma dans le but, Achraf Hakimi, Marquinhos, Milan Skriniar et Lucas Hernandez en défense, Manuel Ugarte, Warren Zaïre-Emery et Vitinha a milieu, et Ousmane Dembélé, Randal Kolo Muani et Kylian Mbappé en attaque. Il ne l'a aligné qu'à trois reprises cependant, pour trois matches de Ligue des champions, contre Dortmund (2-0) et lors des deux confrontations avec l'AC Milan (3-0, 2-1). Cela pouvait ressembler à une équipe-type. Mais elle n'a plus été revue depuis la défaite à San Siro.

Le curseur poussé à l'extrême

Depuis, Paris a disputé 13 matches et Luis Enrique a systématiquement choisi une formation différente au coup d'envoi de chaque rencontre. Parfois de manière forcée, avec les blessures, les suspensions et les conséquences des matches internationaux, qui font partie des aléas d'une saison. Mais c'est aussi la gestion de l'entraîneur parisien qui veut ça. Elle est compréhensible. Avec un effectif très riche et la nécessité de maintenir tous ses hommes dans un certain niveau de compétitivité, il a non seulement utilisé plusieurs schémas (4-3-3, 4-2-4, 3-4-3…) mais aussi procédé à une rotation assez vaste avec 27 joueurs utilisés depuis le mois d'août.
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Toute la question est de savoir si le curseur n'est pas trop poussé à l'extrême. Elle est particulièrement légitime à douze jours du retour de la Ligue des champions, avec la réception de la Real Sociedad en 8e de finale aller au Parc des Princes. L'enjeu appelle vraisemblablement une équipe parfaitement rodée et des joueurs habitués à jouer ensemble régulièrement. Au regard des multiples compositions de départ de Luis Enrique, en particulier ces dernières semaines, le risque d'un manque d'automatismes existe.

La défense et l'attaque se dessinent…

Il n'est pas forcément égal selon les secteurs cependant. En défense, une hiérarchie s'était dessinée sur la première moitié de la saison avec Hakimi à droite, Skriniar et Marquinhos dans l'axe et Lucas Hernandez, à gauche. Ce quatuor avait été aligné le plus souvent (11 fois) jusqu'à la blessure du Slovaque. Sans lui, Danilo Pereira s'est imposé comme un titulaire indiscutable en charnière. Et l'arrière-garde parisienne aura une allure assez habituelle quand Hakimi reprendra son poste sur le côté droit à son retour de la CAN.
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En attaque aussi, la donne semble assez claire. Elle découle des difficultés de Randal Kolo Muani et Gonçalo Ramos à s'imposer dans l'axe, l'une des raisons qui a poussé Luis Enrique à repositionner Kylian Mbappé au centre du trio offensif depuis deux mois. Ousmane Dembélé s'est affirmé depuis le début comme un maillon essentiel sur l'aile droite par sa créativité et sa capacité à faire la différence. Bradley Barcola, lui, est l'homme en forme de ces dernières semaines. De plus en plus décisif, l'ancien Lyonnais est aussi précieux par son travail défensif. Il a gagné sa place à gauche.

… pas le milieu

C'est surtout le milieu qui est délicat à définir. Warren Zaïre-Emery est le seul élément incontournable, même si la pépite parisienne joue les utilités sur le côté droit en attendant le retour d'Hakimi. Vitinha semble avoir un petit cran d'avance sur la concurrence. Le Portugais est d'ailleurs le deuxième joueur de champ le plus utilisé par Luis Enrique cette saison avec 1875 minutes de jeu, derrière Mbappé (2321 minutes). Plutôt utilisé dans un registre de relayeur gauche dans un premier temps, il a aussi montré des qualités intéressantes dans l'axe, plus proche de la défense.
Mais pour compléter l'entrejeu, c'est difficile de dégager un homme. Ugarte n'est plus indiscutable après avoir rayonné lors des deux premiers mois. Kang-in Lee est une alternative plus offensive, comme Marco Asensio, utilisé dans un rôle un peu plus reculé ces derniers temps. Fabian Ruiz est également une option dans ce secteur où il reste sur deux titularisations consécutives. Si Luis Enrique n'a pas vraiment d'équipe-type cette saison, c'est certainement sur ce poste que ça se joue. Cela correspond aussi à la logique de l'entraîneur espagnol qui aime placer l'adversaire dans l'incertitude. Reste à savoir si cela ne limitera pas certitudes de sa propre équipe à l'heure des grandes échéances.
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