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Vitinha et sa nouvelle dimension au PSG, désormais l'un des hommes forts de Luis Enrique

Yohann Le Coz

Mis à jour 06/04/2024 à 19:45 GMT+2

Vitinha a connu des fortunes diverses sous le maillot du PSG. Entre curiosité à son arrivée, agréable surprise après ses premières sorties, disparition des radars par la suite et explosion sous les ordres de Luis Enrique. Dans le jeu, il est le milieu de terrain le plus influent du club et le plus décisif. Assez pour lui attirer les louanges du coach et faire de lui un homme fort de l'effectif.

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Vitinha n’est plus la jeune pousse prometteuse de 22 ans, arrivée au PSG depuis Porto pour un peu trop cher à l’été 2022. Deuxième joueur le plus utilisé par Luis Enrique, derrière Kylian Mbappé et devant Gianluigi Donnarumma, le milieu de terrain portugais a matérialisé son nouveau statut par des performances abouties ces dernières semaines. Parfois auréolées d’un but, dont un qui compte double quand on évolue sous les couleurs de Paris avec l’ouverture du score contre l’OM dans le dernier classique.
Après quelques mois convaincants sous les ordres de Christophe Galtier, Vitinha s’était pourtant fait avaler par un vestiaire dans lequel il n’avait que peu de point d’ancrage la saison dernière, encore moins après un accrochage malheureux avec Lionel Messi à l’entraînement, qui l’avait privé d’une partie de l’entourage de l’Argentin. Débarrassé du poids du regard d’un des meilleurs joueur de l’histoire, c’est sous les auspices d’un nouveau technicien qui voit en lui le milieu idéal qu’il a démarré l’exercice 2023/2024.
Plutôt bon lors des matches de préparation, Vitinha a d’abord été baladé tactiquement par Luis Enrique, qui l’a notamment utilisé plusieurs fois dans le couloir gauche. Et ce, sans que l’ancien de Porto ne rechigne à la tâche. Pas maladroit à la récupération du ballon, ni dans la création du jeu et encore moins pour casser le pressing adverse, il a fallu un peu de temps pour trouver une formule dans laquelle il excelle. Après quelques expérimentations, c’est finalement dans le cœur du jeu, souvent proche des attaquants et avec des projections généreuses dans le camp adverse, que l’entraîneur espagnol a installé son joueur de poche, pour le meilleur.
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Une feuille de stats noircie

"Vitinha est parfait pour un entraîneur comme moi, l’a encensé Enrique en conférence de presse après le Classique. Il est un joueur de grande qualité, qui aime posséder le ballon et le conserver. C’est la qualité principale que nous recherchons chez nos milieux de terrain : être capable de jouer entre les lignes, de trouver les autres, de tirer, de marquer, d’être bon défensivement également. Vitinha sait faire tout ça et encore plus”. Rien que ça.
Les hommes mentent, pas les chiffres. En l’occurence, ici, Luis Enrique n’a pas menti. Parmi tous les milieux de terrain de l’effectif parisien cette saison, Vitinha est le joueur le plus prolifique (7 buts) et même le plus décisif, si on y ajoute ses cinq passes décisives. Et si Warren Zaïre-Emery a souvent été cité comme le meilleur élément de l’entrejeu parisien en début de saison, son homologue portugais lui dispute sérieusement le titre sur ces derniers mois.
Quand bien même il n’a pas hérité du rôle de “playmaker” qu’incarnait Marco Verratti avant son départ, Vitinha est le milieu de terrain qui touche le plus de ballons dans la capitale (87 par 90 minutes jouées). Il est donc à la fois le plus présent et le plus décisif. Sans que cela soit dû à une anomalie statistique que la fin de saison viendrait lisser, puisqu’il est également en tête dans les expected goals et expected assists. Et avec quatre buts inscrits depuis l’extérieur de la surface de réparation, il n’est pas étranger à la réussite du PSG dans le domaine, le club comptabilise le plus de but d’une frappe au-delà des 16,5m en Europe. Une véritable évolution, plus qu’une renaissance, car pendant ses années dans l’élite portugaise, on lui avait déjà reproché son manque de réalisations.

Encore de la place à prendre

Avec le Portugais comme langue natale et désormais très à l’aise avec la langue de Molière, Vitinha a même de quoi prendre de l’épaisseur dans le vestiaire. Ce qui ne semble pas être le cas, ou en tout cas pas proportionnellement à sa nouvelle envergure sportive. Difficile de prendre la place d’un Verratti qui était unanimement aimé par l’effectif comme par le public, qui lui pardonnait volontiers ses défauts. L’utilisation plus fréquente du Lusitanien dans les opérations commerciales du club reste tout de même un signe que le garçon acquiert ses lettres de noblesses aux yeux du grand public. Quelques performances XXL sur la scènes européennes pourraient finir de l'installer dans le cœur du Parc des Princes.
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