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Football, Ligue 1 : Les remplaçants ont sauvé le PSG : "Le score est l’arbre qui cache la forêt"
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Publié 17/08/2024 à 00:14 GMT+2
Le Paris Saint-Germain a dû attendre les dix dernières minutes du temps réglementaire pour faire la différence et s'imposer face au Havre ce vendredi soir pour le match d'ouverture de la saison 2024/2025 de Ligue 1 (1-4). Longtemps amorphes, les Parisiens ont été transcendés par l'entrée de leurs trois internationaux français mais ont laissé de nombreuses interrogations à Luis Enrique.
Ousmane Dembélé et les joueurs du Paris Saint-Germain face au Havre lors de la 1ere journée de Ligue 1, le 16 août 2024
Crédit: Getty Images
On pourrait presque croire qu'il avait prévu son coup, en joueur de poker. Quand Luis Enrique fait entrer ses deux attaquants internationaux français - Bradley Barcola, et Ousmane Dembele, en plus de Randal Kolo Muani entré en première période - à dix minutes du terme d'un bien triste Le Havre – Paris Saint-Germain, il se doute bien qu'il abat là son dernier joker. Mais difficile de dire qu'il s'attendait à une telle efficacité.
Les deux larrons, aidé de leur partenaire en Bleu Kolo Muani, ont dynamité la toute fin du premier match de la saison 2024/2025 de Ligue 1 en inscrivant trois buts quasiment coup sur coup. D'un match nul un partout qui aurait déjà fait tâche pour le champion en titre, les joueurs de la capitale se sont finalement imposés quatre buts à un. "On a eu des hauts et des bas. Les entrées ont été positives, Le Havre nous a rendu les choses difficiles mais on a eu beaucoup d’occasions", s'est rassuré le coach du PSG Luis Enrique en conférence de presse.
Pas de rythme, ni d'intensité
Et effectivement, ses joueurs avaient bien commencé puisque Kang-In Lee a ouvert le score dès la troisième minute. Mais ensuite plus rien. A l'image de leur préparation en demi-teinte, les Parisiens ont semblé court physiquement : "Nous manquions de rythme, a analysé Luis Enrique sur DAZN. On a essayé de bien jouer, on a marqué notre premier but très rapidement et le match s'est ralenti. Mais tu ne peux pas jouer à l'extérieur sans intensité."
C'est finalement Ousmane Dembélé qui a délivré les siens. Et d'une manière plutôt inattendue pour l'ailier : en reprenant un centre de la tête de Joao Neves. S'il en plaisantait à l'issue de la rencontre - "C'est mon vingtième de la tête en plus. Non je rigole, je dois être à 5 ou 6" – l'international français a rapidement pris la mesure de la rencontre, et trouvé, lui, du rythme. "Physiquement, j'étais encore un peu juste. Sur mes 4-5 premiers ballons, j'en ai perdu pas mal mais je me suis vite remis dedans. Mais je savais qu'on allait avoir une occasion de passer devant."
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Luis Enrique dans les couloirs du stade Océane avant Le Havre-PSG lors de la 1ere journée de Ligue 1, le 16 août 2024
Crédit: Getty Images
Finalement, ils en ont même eu trois. Puisque Bradley Barcola l'a rapidement imité, lui aussi grâce à une passe décisive de Joao Neves, puis Randal Kolo Muani sur penalty. C'était pourtant l'ancien joueur du Borussia Dortmund qui avait provoqué la faute, mais il a insisté pour que son équipier, entré en première mi-temps pour remplacer un Gonçalo Ramos blessé, le tire. Au plus grand plaisir de Luis Enrique : "C'est la manière de grandir, de gagner en confiance. C'est comme cela qu'une équipe fonctionne, comme une famille."
Si l'entraîneur du PSG était si satisfait que son attaquant engrange de la confiance en ouvrant son compteur de but, c'est en partie parce que RKM a une nouvelle fois paru bien égaré devant le but. Une tête propulsée sur la barre, et plusieurs occasions manquées n'ont cependant pas entamé les espoirs de son coach : "Randal Kolo Muani est l'un des meilleurs attaquants français. Pour s'améliorer, c'est comme pour tous les autres joueurs : il doit gagner en confiance. C'est très dur parce qu'ils subissent beaucoup de pressions dans une équipe comme le PSG."
Mais malgré le score fleuve, Luis Enrique n'oublie pas que les Havrais auraient pu mener deux buts à un en début de seconde période, sans l'intervention de la VAR. "Le score est l’arbre qui cache la forêt. On a perdu trop de ballons faciles, ce qui rend les choses difficiles. Aucun match n’est relax ou reposant", a-t-il tranché en fin de conférence de presse. L'Histoire l'oubliera peut-être, en ne regardant que les almanach, mais le PSG ne s'est pas vraiment rassuré ce soir.
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