Ligue 1 - Après Olympique de Marseille - Toulouse - Adrien Rabiot, des paroles aux actes

C'est aussi à ça que l'on reconnait un leader. A cette capacité à lever la tête dans la tempête pour montrer les chemins à suivre. Cela peut être en paroles pour secouer un vestiaire endormi et piquer certains coéquipiers. Ou sur le terrain en montrant le chemin à suivre par ses performances de haut vol. Et en l'espace de quelques jours, Adrien Rabiot a fait tout cela. En passant des paroles aux actes face à Toulouse ce dimanche soir.

Samedi dernier, Adrien Rabiot s'était fait remarquer en sortant la sulfateuse après la défaite ramenée de Reims (3-1), la quatrième en cinq matches. "Ça fait mal d'afficher cet état d'esprit-là, avait rouspété le milieu de 30 ans au micro de BeIN. J'ai l'impression de voir des mecs qui n'ont pas envie d'aller en Ligue des champions, qui n'ont pas envie de jouer l'Europe, de se battre pour connaître ça. (…) La Ligue des champions, il y en a qu'ils ne l'ont jamais jouée, peut-être qu'ils ne la joueront jamais, et je ne comprends pas qu'on n'ait pas plus faim sur le terrain. "

 

L'international français, qui n'était pas exempt de tous reproches non plus ces dernières semaines, n'avait pas hésité à prendre ses responsabilités devant les micros. En leader. En homme de caractère aussi. Et ce dimanche, l'ancien Parisien qui a conquis le Vélodrome ne s'est pas caché encore une fois sur la pelouse face à Toulouse. Alors que l'OM a passé une semaine mouvementée avec une atmosphère bouillante entre Roberto De Zerbi et ses hommes, il a pris les choses en main sur la pelouse phocéenne pour sortir son équipe de sa mauvaise passe avec une solide performance individuelle.

En l'absence de Leonardo Balerdi et d'Amine Gouiri et avec Pierre-Emile Højbjerg encore convalescent, Adrien Rabiot a endossé son costume de patron et très vite montré qu'il ne voulait pas se contenter du minimum ce dimanche. Dès les premières minutes, l'ancien Turinois s'est ainsi mis en évidence. Un duel avec Restes à la 3e avant finalement d'être signalé hors-jeu, une passe en profondeur pour Maupay (5e) puis une jolie frappe à l'entrée de la surface (16e). Le ton était donné.

Clairement plus tourné vers l'avant et le but adverse par rapport aux dernières semaines, Adrien Rabiot, au cœur du jeu, a souvent dézoné pour apporter le danger sur l'ensemble du front de l'attaque. Et sur l'une de ses projections, il a fait la différence en voyant son centre être envoyé dans son propre but par Suazo (1-0, 21e), après un débordement côté gauche. Mais ce n'était pas fini. Rabiot a poursuivi son travail. Avant d’être récompensé de ses efforts. Après le superbe but de Mason Greenwood qui a sorti l'OM d'un mauvais pas après l'égalisation toulousaine, le natif de Saint-Maurice a placé une belle volée avec un équilibre parfait pour mettre sa formation dans de meilleures conditions (3-1, 64e).

Si cet OM pas toujours serein avec sa défense fébrile a sorti la tête de l'eau et a repris sa place de dauphin du PSG avec deux points d'avance sur Monaco, Adrien Rabiot n'y est clairement pas étranger ce dimanche soir. Dans la tourmente et sans certains cadres, Roberto De Zerbi a pu compter sur un vrai leader. Un joueur de caractère qui ne se cache pas. Devant les micros et sur les rectangles verts. "Il faut souligner l'état d'esprit, car lors des dernières rencontres, ce n'était pas assez, a conclu le "Duc" sur Dazn. Le coach était énervé et à chercher à nous remobiliser. C'est son rôle. Personne n'a quitté le navire. Au contraire, on s'est entraîné avec plus d'enthousiasme. Et ce soir, on a donné la bonne réponse. Mais maintenant ça ne suffit pas sur un match, il faut continuer comme ça jusqu'à la fin de la saison". Une semaine de patron donc. De bout en bout.