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Paris Saint-Germain - Brest I Bancal et limité : les réalités de l'effectif du PSG
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Publié 12/09/2024 à 23:31 GMT+2
Le PSG va entrer dans le vif du sujet samedi contre Brest pour ouvrir la première de ses nombreuses séries de trois matches en une semaine cette saison. Un premier étalon pour un effectif parisien qui suscite quelques interrogations tant il semble limité comme rarement auparavant. Trop pour permettre à Paris de se montrer à la hauteur de ses ambitions ? C'est la grande question.
Achraf Hakimi en discussion avec Luis Enrique lors de Lille - PSG
Crédit: Getty Images
Les choses sérieuses commencent. Après une entame de championnat bien négociée avec trois victoires en trois journées, le PSG va passer à un autre rythme au retour de la trêve internationale. La fréquence des matches tous les trois jours va s'intensifier, avec une première série qui verra la formation de Luis Enrique affronter Brest, Gérone et Reims en l'espace de sept jours. Ce n'est que le début d'un marathon qui s'étirera sur toute la saison pour le champion de France. Un simple aperçu des sollicitations incessantes qui attendent son effectif sur les neuf prochains mois.
Sa capacité à enchaîner les matches en maintenant un niveau maximal de compétitivité sera déterminante. Surtout pour un club qui ambitionne de remporter toutes les compétitions auxquelles il participe. Particulièrement sur une année où Paris affrontera un calendrier encore densifié par la nouvelle formule de la Ligue des champions. L'enjeu est de taille. Comme les incertitudes accompagnant la capacité du PSG à l'assumer. Son mercato laisse plus de place aux doutes qu'aux garanties dans cette optique.
25 joueurs... en comptant les jeunes
Il y a d'abord la réalité quantitative. Paradoxalement, à l'aube d'une saison où le PSG aura plus de matches à disputer, il a enregistré plus de départs que d'arrivées. Quatre renforts (João Neves, Willian Pacho, Matvey Safonov, Désiré Doué), cela semble bien peu au regard du nombre de partants, en prêts ou en transferts définitifs, (Kylian Mbappé, Manuel Ugarte, Danilo Pereira, Nordi Mukiele, Carlos Soler, Keylor Navas, Gabriel Moscardo) et des éléments à nouveau prêtés cette saison (Renato Sanches, Juan Bernat, Cher N'Dour).
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João Neves (PSG)
Crédit: Getty Images
Paris a dégraissé massivement et aborde l'exercice avec un groupe de 25 joueurs, dont les jeunes Yoram Zague, Senny Mayulu et Ibrahim Mbaye. Le club de la capitale a encore appuyé vers le rajeunissement d'un effectif dont le capitaine Marquinhos est désormais le seul trentenaire. Cela suit la logique définie par le changement de cap d'un projet voulu à long terme. En ce sens, le mercato parisien a eu une certaine cohérence. Mais au niveau quantitatif et sur son manque d'expérience, l'effectif parisien n'a jamais semblé aussi limité, alors que l'objectif reste de tout gagner cette saison.
La polyvalence a ses limites
Il a cependant des qualités. La première, celle de convenir à Luis Enrique. Adepte des rotations permanentes, l'entraîneur parisien a le profil idéal de technicien pour compenser un effectif numériquement restreint. "C’est un effectif très versatile, beaucoup de joueurs peuvent jouer à beaucoup de postes, estimait l'entraîneur parisien avant la victoire à Lille (1-3). On a fait trois recrues et un gardien, et ce sont les mêmes profils : Pacho peut jouer central et latéral. Neves peut jouer à différents postes au milieu. Désiré Doué peut jouer ailier gauche, droit ou numéro 9."
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William Pacho avec le Paris Saint-Germain face à Leipzig en pré-saison, le 10 août 2024
Crédit: Getty Images
Mais la polyvalence a ses limites. Assigner des joueurs à d'autres rôles que leur poste de prédilection est une chose, obtenir le même niveau de compétitivité en est une autre. L'absence de doublures de métier pour les latéraux parisiens pourrait bien illustrer le phénomène cette saison. Cela s'est même senti dès le match à Lille. Nuno Mendes malade, Lucas Hernandez toujours blessé, Lucas Beraldo a été aligné au poste d'ailleurs gauche. Il a logiquement été ciblé par les Lillois en phase offensive, tant les difficultés du défenseur central brésilien à tenir ce couloir étaient déjà criantes la saison passée.
Trop petit pour rêver plus grand ?
Paris peut être immédiatement vulnérable sur les flancs de sa défense si ses titulaires viennent à manquer. A gauche comme à droite, où une éventuelle absence d'Achraf Hakimi laisserait peu d'options à Luis Enrique depuis le départ en prêt de Mukiele. Le jeune Yoram Zague reste un peu tendre pour être propulsé dans le grand bain et Warren Zaïre-Emery, replacé latéral droit après la sortie du Marocain à Lille, reste un milieu de formation. Le repositionner en défense priverait par ailleurs l'entrejeu parisien de l'un de ses titulaires.
Luis Enrique a plus de solutions dans ce secteur, cependant. Comme en défense centrale et en attaque. Et si le cas des latéraux illustre le côté bancal d'un groupe par ailleurs limité numériquement, Luis Enrique pourra certainement gérer plus facilement les temps de jeu de ses joueurs dans ces conditions, ce qui devrait favoriser leur développement. C'est dans la logique du projet parisien. Mais elle n'efface pas la grande question du moment. Celle de savoir si dans neuf mois, à l'heure du bilan, l'effectif du PSG n'aura pas été un peu trop petit pour lui permettre de rêver plus grand.
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